Author: | Heinrich Von Kleist | ISBN: | 1230000692748 |
Publisher: | NA | Publication: | September 29, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Heinrich Von Kleist |
ISBN: | 1230000692748 |
Publisher: | NA |
Publication: | September 29, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Von Kleist, écrivain du début du XIXe siècle est le plus moderne des auteurs romantiques allemands. Ce recueil propose les plus belles nouvelles de cet auteur.
La nouvelle qui donne son titre au recueil, «Michel Kohlhaas» nous conte la révolte d'un marchand de chevaux. Homme droit honnête, et parfaitement heureux, il est victime d'une injustice. Sa vie s'en trouve bouleversée et pour se faire justice, il pillera, ravagera, incendiera, sèmera la terreur chez ceux qui l'ont spolié, jusqu'à son arrestation et sa soumission devant la justice des hommes.
Dans la seconde nouvelle, «La Marquise d’O...», une jeune veuve tombe enceinte après que sa demeure a subi un assaut militaire. Il faudra beaucoup de temps, de cris et de larmes pour qu'elle-même et sa famille se rendent à cette simple vérité.
Les autres textes ont cette concision, cette modernité, ce ton froid qui annoncent Kafka, lui-même grand admirateur de Von Kleist.
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Extrait:
CHAPITRE PREMIER.
Sur les bords du Hasel vivait, au milieu du XVIe siècle, un marchand de chevaux, nommé Michel Kohlhaas. Il était fils d’un maître d’école, et son nom rappelle encore aujourd’hui l’un des hommes les plus justes, et en même temps l’un des plus criminels de son siècle.
Cet homme extraordinaire passa jusqu’à sa trentième an-née pour le modèle des bons bourgeois. Il possédait, dans un petit village qui porte son nom, une ferme où il vivait paisiblement du gain de son commerce, élevant dans la crainte de Dieu et dans l’amour du travail et de la vertu les enfants que sa femme lui donnait chaque année. Il n’était pas un de ses voisins qui n’eût à se louer de sa bienfaisance ou de sa probité, et le monde eût dû bénir son nom, s’il n’avait poussé jusqu’à l’excès une de ses belles vertus. Le sentiment profond de la justice en fit un brigand et un meurtrier.
Il partit un jour de chez lui avec une troupe de chevaux, tous beaux, gras et bien nourris. En cheminant, il calculait le profit qu’il comptait retirer de son marché, et l’usage qu’il en ferait ; une barrière, placée au travers de la route, et qu’il n’avait encore jamais vue, vint le tirer de ses méditations. C’était en face d’un château seigneurial de la juridiction saxonne.
Il fut obligé de s’arrêter, quoique la pluie tombât par torrent, et il appela le gardien, qui montra bientôt à la fenêtre un visage rébarbatif.
Von Kleist, écrivain du début du XIXe siècle est le plus moderne des auteurs romantiques allemands. Ce recueil propose les plus belles nouvelles de cet auteur.
La nouvelle qui donne son titre au recueil, «Michel Kohlhaas» nous conte la révolte d'un marchand de chevaux. Homme droit honnête, et parfaitement heureux, il est victime d'une injustice. Sa vie s'en trouve bouleversée et pour se faire justice, il pillera, ravagera, incendiera, sèmera la terreur chez ceux qui l'ont spolié, jusqu'à son arrestation et sa soumission devant la justice des hommes.
Dans la seconde nouvelle, «La Marquise d’O...», une jeune veuve tombe enceinte après que sa demeure a subi un assaut militaire. Il faudra beaucoup de temps, de cris et de larmes pour qu'elle-même et sa famille se rendent à cette simple vérité.
Les autres textes ont cette concision, cette modernité, ce ton froid qui annoncent Kafka, lui-même grand admirateur de Von Kleist.
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Extrait:
CHAPITRE PREMIER.
Sur les bords du Hasel vivait, au milieu du XVIe siècle, un marchand de chevaux, nommé Michel Kohlhaas. Il était fils d’un maître d’école, et son nom rappelle encore aujourd’hui l’un des hommes les plus justes, et en même temps l’un des plus criminels de son siècle.
Cet homme extraordinaire passa jusqu’à sa trentième an-née pour le modèle des bons bourgeois. Il possédait, dans un petit village qui porte son nom, une ferme où il vivait paisiblement du gain de son commerce, élevant dans la crainte de Dieu et dans l’amour du travail et de la vertu les enfants que sa femme lui donnait chaque année. Il n’était pas un de ses voisins qui n’eût à se louer de sa bienfaisance ou de sa probité, et le monde eût dû bénir son nom, s’il n’avait poussé jusqu’à l’excès une de ses belles vertus. Le sentiment profond de la justice en fit un brigand et un meurtrier.
Il partit un jour de chez lui avec une troupe de chevaux, tous beaux, gras et bien nourris. En cheminant, il calculait le profit qu’il comptait retirer de son marché, et l’usage qu’il en ferait ; une barrière, placée au travers de la route, et qu’il n’avait encore jamais vue, vint le tirer de ses méditations. C’était en face d’un château seigneurial de la juridiction saxonne.
Il fut obligé de s’arrêter, quoique la pluie tombât par torrent, et il appela le gardien, qui montra bientôt à la fenêtre un visage rébarbatif.