Mike Brant, le chant du désespoir

Étrange et bouleversant destin, que celui d’un garçon choyé par la chance au point de devenir une immense vedette et malmené par la fatalité jusqu’à finir disloqué sur le trottoir d’une rue parisienne.

Muet pendant ses cinq premières années, torturé par une histoire familiale où perdurait l’indicible souffrance des rescapés de l’Holocauste, Mike Brant a quitté un jour l’ombre de la Shoah pour la troublante fébrilité des plus grandes scènes. Et puis, étoile filante, il est parti vers des cieux éternels, laissant le scintillement éblouissant et tragique dont on fait les mythes.

Fils de survivants des camps de concentration nazis, né lui-même dans un autre camp, sur l’île de Chypre, finalement installé à Haïfa, il entame une carrière de chanteur de clubs, puis, remarqué par Sylvie Vartan et Carlos, tente sa chance en France. En quelques mois, il y accède au statut d’idole de la chanson, mais intensifie le désespoir inné en lui au fur et à mesure que grandit sa réputation, jusqu’au jour d’avril 1970 où il se jette dans le vide du haut d’un immeuble.

Au fil d’une enquête approfondie, doublée d’une analyse de ses angoisses intimes et de ses comportements fantasques, ce livre retrace en détail la vie et la personnalité de Mike Brant, expliquant comment il en est arrivé à son geste fatal.