Naissance de l'opinion publique dans l'Italie moderne

Sagesse du peuple et savoir de gouvernement de Machiavel aux Lumières

Nonfiction, History, Italy
Cover of the book Naissance de l'opinion publique dans l'Italie moderne by Sandro Landi, Presses universitaires de Rennes
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Sandro Landi ISBN: 9782753532250
Publisher: Presses universitaires de Rennes Publication: February 25, 2015
Imprint: Presses universitaires de Rennes Language: French
Author: Sandro Landi
ISBN: 9782753532250
Publisher: Presses universitaires de Rennes
Publication: February 25, 2015
Imprint: Presses universitaires de Rennes
Language: French

Qu'est-ce que l'opinion publique ? Quelles sont les conditions politiques et culturelles qui ont permis l'émergence et la connaissance de cet acteur essentiel de la modernité politique ? Tout en s'éloignant de la perspective sociologique indiquée par Jürgen Habermas, qui relie la naissance de l'opinion publique dans l'Europe moderne à l'essor de l'imprimerie et à la révolution médiatique du xviiie siècle, l'auteur étudie l'opinion publique comme une catégorie du discours politique qui s'affirme en Italie, antérieurement et simultanément à la naissance d'un public de lecteurs. Cette histoire parallèle de l'opinion publique, attentive à l'histoire sociale des concepts et centrée sur le cas emblématique de Florence et de la Toscane, est consacrée tout d'abord, à l'analyse de la nature du peuple et de ses opinions, opérée notamment par Machiavel et Guichardin au début du xvie siècle. La découverte de l'étrange sagesse du peuple, de son altérité, de son caractère irrationnel et variable, est un moment fondateur de la modernité politique. Par ailleurs, ce moment théorique n'est pas dissociable de la formation d'un nouveau savoir de gouvernement que l'on désigne avec le nom désuet mais illustre de "censure". Résultat d'un travail d'« archéologie institutionnelle » commencé par Machiavel sur la base du modèle républicain romain et continué par les théoriciens du principat médicéen, la censure s'impose dans le discours et dans la pratique politique de l'Etat absolutiste comme une catégorie complémentaire et non opposée à celle d'opinion. Son vaste domaine, constamment remanié au cours de deux siècles, qui inclut aussi le monde de l'imprimerie et de la lecture, révèle un aspect essentiel mais jusqu'à présent négligé de la genèse de l'Etat moderne: la nouvelle frontière du pouvoir est l'imaginaire collectif des sujets. C'est dans ce domaine si évanescent et si manipulable que se joue désormais la partie décisive pour la construction du consensus et de la sauvegarde des institutions.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Qu'est-ce que l'opinion publique ? Quelles sont les conditions politiques et culturelles qui ont permis l'émergence et la connaissance de cet acteur essentiel de la modernité politique ? Tout en s'éloignant de la perspective sociologique indiquée par Jürgen Habermas, qui relie la naissance de l'opinion publique dans l'Europe moderne à l'essor de l'imprimerie et à la révolution médiatique du xviiie siècle, l'auteur étudie l'opinion publique comme une catégorie du discours politique qui s'affirme en Italie, antérieurement et simultanément à la naissance d'un public de lecteurs. Cette histoire parallèle de l'opinion publique, attentive à l'histoire sociale des concepts et centrée sur le cas emblématique de Florence et de la Toscane, est consacrée tout d'abord, à l'analyse de la nature du peuple et de ses opinions, opérée notamment par Machiavel et Guichardin au début du xvie siècle. La découverte de l'étrange sagesse du peuple, de son altérité, de son caractère irrationnel et variable, est un moment fondateur de la modernité politique. Par ailleurs, ce moment théorique n'est pas dissociable de la formation d'un nouveau savoir de gouvernement que l'on désigne avec le nom désuet mais illustre de "censure". Résultat d'un travail d'« archéologie institutionnelle » commencé par Machiavel sur la base du modèle républicain romain et continué par les théoriciens du principat médicéen, la censure s'impose dans le discours et dans la pratique politique de l'Etat absolutiste comme une catégorie complémentaire et non opposée à celle d'opinion. Son vaste domaine, constamment remanié au cours de deux siècles, qui inclut aussi le monde de l'imprimerie et de la lecture, révèle un aspect essentiel mais jusqu'à présent négligé de la genèse de l'Etat moderne: la nouvelle frontière du pouvoir est l'imaginaire collectif des sujets. C'est dans ce domaine si évanescent et si manipulable que se joue désormais la partie décisive pour la construction du consensus et de la sauvegarde des institutions.

More books from Presses universitaires de Rennes

Cover of the book Chocs et ruptures en histoire religieuse by Sandro Landi
Cover of the book La Grèce d'à côté by Sandro Landi
Cover of the book Pouvoir local et Révolution, 1780-1850 by Sandro Landi
Cover of the book Graslin by Sandro Landi
Cover of the book Le choix rationnel en science politique by Sandro Landi
Cover of the book Les politiques de la Terreur by Sandro Landi
Cover of the book Vivre en Touraine au XVIIIe siècle by Sandro Landi
Cover of the book Rennes : les francs-maçons du Grand Orient de France by Sandro Landi
Cover of the book L'Orient méditerranéen de la mort d'Alexandre aux campagnes de Pompée by Sandro Landi
Cover of the book Utopies féministes et expérimentations urbaines by Sandro Landi
Cover of the book L'imprimé et ses pouvoirs dans les langues romanes by Sandro Landi
Cover of the book Faire la classe à plusieurs by Sandro Landi
Cover of the book La gestion du logement social by Sandro Landi
Cover of the book La révolution batave entre la France et l'Amérique by Sandro Landi
Cover of the book Les habitants : acteurs de la rénovation urbaine ? by Sandro Landi
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy