Un livre qui, loin de fermer la porte aux poursuites de lanalyse critique de loeuvre de Nelligan, fournira, au contraire, des éléments de choix pour ces chercheurs de miettes posthumes dont Dantin fait allusion dans sa préface aux Œuvres de Nelligan.Ainsi se présentait Nelligan nétait pas fou lors de sa parution en 1986. Or la présente réédition confère à ce texte une portée toute prémonitoire. Car avec Pour un plaisir de verbe (Journal intime dÉmile Nelligan, de 1895 à 1899) et Ces beaux gars à loeil brun dont rêvait Nelligan, Nelligan nétait pas fou, non seulement compose une trilogie essentielle à la compréhension de la vie du poète et de son oeuvre, mais il en constitue lélément essentiel, le pivot central et la charnière indispensable.En effet, ce livre en est loeuvre maîtresse à la fois de par sa position dans le temps et par le fait quil complète de façon plénière celui qui le précède et donne toute sa perspective à celui qui le suit.Sans ce triple apport, la vraie raison pour laquelle Nelligan a été mis au ban de lasociété nous serait encore inconnue et les motifs qui lont mené à Saint-Jean-de-Dieu en octobre 1925, de même que lastuce dont il sest servi pour y être accepté, nous resteraient cachés car, tel que ce livre le révèle, il nétait allé y chercher, de lui-même et sans aide, non pas une hospitalisation, mais y trouver une hospitalité quil navait pu trouver ailleurs.Nelligan est devenu mythique au cours des ans et ce mythe lentoure dune aura de gloire qui nest pas sans mérites. Mais aujourdhui que lénigme de sa réclusion est résolue, sans que le mythe nen soit pour autant aboli, les trois volets de cette trilogie nous font voir le poète tel quil a vraiment vécu à travers tous les âges de sa vie.Il savérait donc nécessaire que cette réédition paraisse afin de mettre à la disposition des générations nouvelles des faits qui sont toujours susceptibles de les passionner et de raviver, auprès des contemporains de la première édition, tout le plaisir quils ont retiré de sa lecture et lintérêt quils ont pris à en partager les découvertes.Tel quHenri Tranquille, le libraire, lécrivait à lauteur le 31 janvier 1987 : Votre ouvrage Nelligan nétait pas fou ma tellement intrigué que je suis revenu, non à mon admiration ancienne de Nelligan, mais à une humaine et lucide relecture de ses poèmes… Vous mavez convaincu… Votre attitude demeure bien celle dun studieux poète !Dautant plus que Nelligan nétait pas fou na non seulement rien perdu de sonactualité, mais quil se lit encore comme un roman policier.
Un livre qui, loin de fermer la porte aux poursuites de lanalyse critique de loeuvre de Nelligan, fournira, au contraire, des éléments de choix pour ces chercheurs de miettes posthumes dont Dantin fait allusion dans sa préface aux Œuvres de Nelligan.Ainsi se présentait Nelligan nétait pas fou lors de sa parution en 1986. Or la présente réédition confère à ce texte une portée toute prémonitoire. Car avec Pour un plaisir de verbe (Journal intime dÉmile Nelligan, de 1895 à 1899) et Ces beaux gars à loeil brun dont rêvait Nelligan, Nelligan nétait pas fou, non seulement compose une trilogie essentielle à la compréhension de la vie du poète et de son oeuvre, mais il en constitue lélément essentiel, le pivot central et la charnière indispensable.En effet, ce livre en est loeuvre maîtresse à la fois de par sa position dans le temps et par le fait quil complète de façon plénière celui qui le précède et donne toute sa perspective à celui qui le suit.Sans ce triple apport, la vraie raison pour laquelle Nelligan a été mis au ban de lasociété nous serait encore inconnue et les motifs qui lont mené à Saint-Jean-de-Dieu en octobre 1925, de même que lastuce dont il sest servi pour y être accepté, nous resteraient cachés car, tel que ce livre le révèle, il nétait allé y chercher, de lui-même et sans aide, non pas une hospitalisation, mais y trouver une hospitalité quil navait pu trouver ailleurs.Nelligan est devenu mythique au cours des ans et ce mythe lentoure dune aura de gloire qui nest pas sans mérites. Mais aujourdhui que lénigme de sa réclusion est résolue, sans que le mythe nen soit pour autant aboli, les trois volets de cette trilogie nous font voir le poète tel quil a vraiment vécu à travers tous les âges de sa vie.Il savérait donc nécessaire que cette réédition paraisse afin de mettre à la disposition des générations nouvelles des faits qui sont toujours susceptibles de les passionner et de raviver, auprès des contemporains de la première édition, tout le plaisir quils ont retiré de sa lecture et lintérêt quils ont pris à en partager les découvertes.Tel quHenri Tranquille, le libraire, lécrivait à lauteur le 31 janvier 1987 : Votre ouvrage Nelligan nétait pas fou ma tellement intrigué que je suis revenu, non à mon admiration ancienne de Nelligan, mais à une humaine et lucide relecture de ses poèmes… Vous mavez convaincu… Votre attitude demeure bien celle dun studieux poète !Dautant plus que Nelligan nétait pas fou na non seulement rien perdu de sonactualité, mais quil se lit encore comme un roman policier.