Author: | Henry GRÉVILLE | ISBN: | 1230001059489 |
Publisher: | Editions MARQUES | Publication: | May 2, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henry GRÉVILLE |
ISBN: | 1230001059489 |
Publisher: | Editions MARQUES |
Publication: | May 2, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Avec les Editions MARQUES, venez découvrir ou redécouvrir les grands classiques optimisés pour vos liseuses et applications électroniques. Une publication de qualité par des professionnels de l'édition.
Les éditions MARQUES présentent "Nikanor", d’Henry Gréville édité en texte intégral.
Présentation de l'éditeur
Henry Gréville, pseudonyme de Alice Marie Céleste Durand née Fleury (1842-1902), a publié de nombreux romans, des nouvelles, des pièces, de la poésie ; elle a été à son époque un écrivain à succès.
Extrait :
Vers le soir, la neige tombée tout le jour en gros flocons paresseux se transforma en petites paillettes brillantes comme du mica. On les voyait scintiller en poudre chatoyante sur le bord des fenêtres, dans l’entrebâillement des portes, partout où elles pouvaient se glisser. Elles miroitaient comme de très petits diamants autour des lanternes d’un grand vozok emporté par quatre chevaux rapides sur un chemin à peine visible, au travers des champs nivelés sous l’impassible blancheur glacée ; la neige s’entassait sur les harnais et sur les vêtements du vieux cocher en petites plaques fines comme des lamelles de verre. L’équipage silencieux volait sur la route muette ; pas de sonnettes à l’attelage, mais deux lanternes brillantes. Le comte Batounine s’inquiétait peu d’être vu... Et, grand Dieu ! qui donc eût-il rencontré par cette nuit ? Mais il ne se souciait point d’être entendu. Une troisième lanterne éclairait l’intérieur du vozok : Batounine détestait l’obscurité en voiture, et, de plus, le vozok est un véhicule essentiellement mélancolique. Qu’on se figure une grande berline posée, au lieu de roues, sur d’énormes patins ; la lourde machine est basse, car elle est souvent en danger de verser. Si riche qu’en soit le capitonnage, elle offre toujours l’apparence d’abandon des appartements bien meublés que personne n’habite, car le vozok, indispensable dans toute famille aisée de province, ne sert pas dix fois par an ; la jeunesse lui préfère les courses en traîneau découvert, dans l’air vivifiant et glacé ; mais tout être malade ou simplement délicat doit s’y enfermer lorsqu’il entreprend un voyage un peu long, pendant les rigueurs de l’hiver russe.
Avec les Editions MARQUES, venez découvrir ou redécouvrir les grands classiques optimisés pour vos liseuses et applications électroniques. Une publication de qualité par des professionnels de l'édition.
Les éditions MARQUES présentent "Nikanor", d’Henry Gréville édité en texte intégral.
Présentation de l'éditeur
Henry Gréville, pseudonyme de Alice Marie Céleste Durand née Fleury (1842-1902), a publié de nombreux romans, des nouvelles, des pièces, de la poésie ; elle a été à son époque un écrivain à succès.
Extrait :
Vers le soir, la neige tombée tout le jour en gros flocons paresseux se transforma en petites paillettes brillantes comme du mica. On les voyait scintiller en poudre chatoyante sur le bord des fenêtres, dans l’entrebâillement des portes, partout où elles pouvaient se glisser. Elles miroitaient comme de très petits diamants autour des lanternes d’un grand vozok emporté par quatre chevaux rapides sur un chemin à peine visible, au travers des champs nivelés sous l’impassible blancheur glacée ; la neige s’entassait sur les harnais et sur les vêtements du vieux cocher en petites plaques fines comme des lamelles de verre. L’équipage silencieux volait sur la route muette ; pas de sonnettes à l’attelage, mais deux lanternes brillantes. Le comte Batounine s’inquiétait peu d’être vu... Et, grand Dieu ! qui donc eût-il rencontré par cette nuit ? Mais il ne se souciait point d’être entendu. Une troisième lanterne éclairait l’intérieur du vozok : Batounine détestait l’obscurité en voiture, et, de plus, le vozok est un véhicule essentiellement mélancolique. Qu’on se figure une grande berline posée, au lieu de roues, sur d’énormes patins ; la lourde machine est basse, car elle est souvent en danger de verser. Si riche qu’en soit le capitonnage, elle offre toujours l’apparence d’abandon des appartements bien meublés que personne n’habite, car le vozok, indispensable dans toute famille aisée de province, ne sert pas dix fois par an ; la jeunesse lui préfère les courses en traîneau découvert, dans l’air vivifiant et glacé ; mais tout être malade ou simplement délicat doit s’y enfermer lorsqu’il entreprend un voyage un peu long, pendant les rigueurs de l’hiver russe.