Nouvelles

( Edition intégrale )

Romance, Science Fiction & Fantasy, Fiction & Literature, Short Stories, Literary
Cover of the book Nouvelles by Théophile Gautier, Charpentier (Paris) 1852
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Author: Théophile Gautier ISBN: 1230002986883
Publisher: Charpentier (Paris) 1852 Publication: December 11, 2018
Imprint: Language: French
Author: Théophile Gautier
ISBN: 1230002986883
Publisher: Charpentier (Paris) 1852
Publication: December 11, 2018
Imprint:
Language: French

FORTUNIO....

Fortunio, jeune marquis français élevé en Inde par son oncle et héritier de sa fortune de nabab, s’est installé à Paris où il fréquente avec détachement le monde à la mode et les dandys. La séduisante et séductrice Musidora, intriguée, tombe sous le charme du mystérieux Fortunio. Elle fait le pari de le faire succomber… Mais nos jeunes héros ne vont-ils pas s’y brûler les ailes ?
LA TOISON D’OR....

Tiburce est un passionné d’art et décide de trouver l’amour, de chercher celle qui lui conviendra. Pour ce faire, il s’inspire des modèles de ses peintres préférés et se met en quête d’une beauté blonde. Sa recherche se dirige donc naturellement vers les Flandres. Durant son périple, il entre dans la cathédrale Notre Dame d’Anvers et tombe face à la femme blonde qui le ravit. La Madeleine de la Descente de croix, immortalisée par les pinceaux de Rubens, devient alors l’objet des rêves les plus fous de Tiburce. Désespéré de ne pouvoir vivre cet amour, il croise par hasard une jeune fille étrangement ressemblante à celle qu’il ne peut approcher. Il essayera par tous les moyens de donner vie à la Madeleine à travers l’innocente et fragile Gretchen qui n’est en quelque sorte qu’une compensation. Elle comprend que pour exister il faut qu’elle se dévoile, et elle réussira à gagner l’amour de Tiburce en le ramenant à elle, dans sa réalité.
OMPHALE.

Le narrateur de l’histoire est interne, il se présente comme « conteur fantastique », raconte un événement qu’il a vécu quand il avait dix-sept ans.

Il loge dans la vieille maison de style rococo de son oncle. Les murs de sa chambre sont habillés d’une tapisserie représentant une scène mythologique : Hercule filant aux pieds d’Omphale. Lorsqu’il la regarde pour la première fois, le narrateur est immédiatement frappé par la beauté de cette dernière. Plus tard, alors qu’il s’apprête à se coucher, il a l’impression que les yeux d’Omphale ont remué, et qu’elle a tourné la tête.

Un autre soir, il fait un rêve étrange dans lequel, après qu’une rafale de vent venant de la fenêtre ouverte a agité la tapisserie, Omphale sort du mur et lui adresse la parole. Elle lui dit qu’elle ne lui veut pas de mal, qu’elle est la marquise de T*** que son mari a fait peindre en reine de Lydie, et enfin lui annonce qu’elle l’aime. Ils sont interrompus par Baptiste, le valet de son oncle, qui entre dans la chambre. Le narrateur, qui pensait avoir rêvé, est surpris de trouver sa fenêtre ouverte alors qu’il était sûr de l’avoir fermée.

Le soir suivant, la marquise sort de la tapisserie aussitôt que le jeune homme s’est couché. La discussion s’engage. Ils deviennent amants.

Les jours suivants se déroulent de la même manière : le narrateur se languit toute la journée dans l’attente du soir où il retrouve sa maîtresse. Mais l’oncle est intrigué par le comportement du jeune homme ; il finit par se douter de ce qui se trame dans la chambre et tente de les prendre sur le fait. N’y parvenant pas, il fait enlever la tapisserie et renvoie le narrateur chez ses parents.

Après la mort de l’oncle, les biens sont vendus. Un jour, chez un marchand de bric-à-brac, le narrateur trouve ce qu’il croit être la fameuse tapisserie. Il manque cependant l’occasion de l’acquérir.
LE PETIT CHIEN DE LA MARQUISE.

Au siècle de la Pompadour et du rococo, pour gagner les faveurs de la comtesse Éliante, le duc Alcindor doit enlever, pour lui en faire don, le bichon de la marquise.
LE NID DE ROSSIGNOLS.

Dans un Moyen Âge de convention, Fleurette et Isabeau, deux cousines, sortent victorieuses d’un concours de chant où le maître rossignol trouve la mort. Elles s’épuiseront à leur tour dans leur activité musicale.
LA MORTE AMOUREUSE.

Le vieux Romuald raconte à un autre ecclésiastique qu’il nomme “frère” les faits étranges qui ont suivi son ordination.

Alors jeune moine d’une cure de campagne, il vit une expérience troublante : le jour il est homme d’église, la nuit il est un jeune seigneur de Venise. Cette existence bicéphale prend sa source avec la rencontre de Clarimonde, une courtisane sur laquelle courent les plus sordides rumeurs. Frère Sérapion met en garde Romuald : il ne doit pas se laisser tourmenter par une goule, un vampire qui n’a d’autre volonté que de l’éloigner de Dieu.

Mais la fascination qu’elle exerce sur lui est telle qu’il naît entre eux un amour plus fort que la mort. Un amour qui permit à Clarimonde de revenir d’un endroit “Sans Soleil ni Lune” pour rejoindre son aimé.

Pour Romuald tout est de plus en plus confus. Il ne sait qui, d’entre le prêtre ou le gentilhomme, est l’identité chimérique. Mais un soir, il découvre que Clarimonde le drogue pour qu’il s’endorme profondément de façon qu’elle le pique de son aiguille en or ; et puisse se nourrir parcimonieusement du sang vermeil de Romuald.

Violemment encouragés par Sérapion, ils vont chercher tous deux la tombe de Clarimonde dans le cimetière de la commune. Trouvant l’emplacement du cercueil, le vieil abbé Sérapion n’hésite pas à la profaner. La belle courtisane y gît, blanche mais fraîche, sereine, un filet de sang coulant de ses lèvres. Saisi d’une rage folle, Sérapion exorcise la morte dont le cadavre se disloque en un tas de « cendre et d’os ».

Romuald conclura son récit par cette phrase :

« Ne regardez jamais une femme et marchez toujours les yeux fixés en terre, car, si chaste et si calme que vous soyez, il suffit d’une minute pour vous faire perdre l’éternité. »
LA CHAINE D’OR, OU L’AMANT PARTAGÉ.

Au temps de Périclès, Plangon la Milésienne et Bacchide de Samos « sont sans contredit les deux plus ravissantes hétaïres de toute la Grèce. » Mais Plangon apprend que le jeune Ctésias qu’elle aime à la folie a autrefois été l’amant de sa rivale Bacchide. Jalouse, elle exige du jeune grec qu’il lui rapporte la lourde chaîne d’or que possède Bacchide, capital accumulé de toute une vie de travail et seule garantie de sa retraite. La générosité des deux hétaïres réservera une fin aussi sympathique qu’immorale.
UNE NUIT DE CLÉOPATRE.

Traversant le Nil sur sa cange royale pour se rendre à son palais d’été, Cléopâtre « s’ennuie horriblement. » Meïamoun, amoureux de la reine, est pris en train de l’épier dans son bain. Ayant le caprice d’être clémente, Cléopâtre lui accorde une nuit orgiaque.
LE ROI CANDAULE.

Le roi Candaule est devenu ivre de la beauté de son épouse Nyssia. Il conçoit l’étrange projet de partager son admiration d’esthète en proposant au jeune et beau Gygès, le chef des gardes du palais, de venir voir en cachette son épouse dans sa simple nudité. Horrifié de cette demande sacrilège, Gygès refuse d’abord mais ne peut qu’obéir à son roi. Caché dans la chambre nuptiale, Gygès découvre l’incroyable beauté de Nyssia et en tombe immédiatement amoureux. De son côté, la reine a tout compris. Elle convoque plus tard Gygès et lui ordonne de tuer Candaule ou de se tuer lui-même, « car deux des quatre prunelles où ma nudité s’est réfléchie doivent s’éteindre avant ce soir ». Drogué par Nyssia, Candaule est poignardé dans son lit par Gygès qui devient le nouveau roi et épouse Nyssia.

« Les Sardiens, indignés de la mort de Candaule, firent mine de se soulever ; mais l’oracle de Delphes s’étant déclaré pour Gygès, qui lui avait envoyé un grand nombre de vases d’argent et six cratères d’or du poids de trente talents, le nouveau roi se maintint sur le trône de Lydie, qu’il occupa pendant de longues années, vécut heureux et ne fit voir sa femme à personne, sachant trop ce qu’il en coûtait. »

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FORTUNIO....

Fortunio, jeune marquis français élevé en Inde par son oncle et héritier de sa fortune de nabab, s’est installé à Paris où il fréquente avec détachement le monde à la mode et les dandys. La séduisante et séductrice Musidora, intriguée, tombe sous le charme du mystérieux Fortunio. Elle fait le pari de le faire succomber… Mais nos jeunes héros ne vont-ils pas s’y brûler les ailes ?
LA TOISON D’OR....

Tiburce est un passionné d’art et décide de trouver l’amour, de chercher celle qui lui conviendra. Pour ce faire, il s’inspire des modèles de ses peintres préférés et se met en quête d’une beauté blonde. Sa recherche se dirige donc naturellement vers les Flandres. Durant son périple, il entre dans la cathédrale Notre Dame d’Anvers et tombe face à la femme blonde qui le ravit. La Madeleine de la Descente de croix, immortalisée par les pinceaux de Rubens, devient alors l’objet des rêves les plus fous de Tiburce. Désespéré de ne pouvoir vivre cet amour, il croise par hasard une jeune fille étrangement ressemblante à celle qu’il ne peut approcher. Il essayera par tous les moyens de donner vie à la Madeleine à travers l’innocente et fragile Gretchen qui n’est en quelque sorte qu’une compensation. Elle comprend que pour exister il faut qu’elle se dévoile, et elle réussira à gagner l’amour de Tiburce en le ramenant à elle, dans sa réalité.
OMPHALE.

Le narrateur de l’histoire est interne, il se présente comme « conteur fantastique », raconte un événement qu’il a vécu quand il avait dix-sept ans.

Il loge dans la vieille maison de style rococo de son oncle. Les murs de sa chambre sont habillés d’une tapisserie représentant une scène mythologique : Hercule filant aux pieds d’Omphale. Lorsqu’il la regarde pour la première fois, le narrateur est immédiatement frappé par la beauté de cette dernière. Plus tard, alors qu’il s’apprête à se coucher, il a l’impression que les yeux d’Omphale ont remué, et qu’elle a tourné la tête.

Un autre soir, il fait un rêve étrange dans lequel, après qu’une rafale de vent venant de la fenêtre ouverte a agité la tapisserie, Omphale sort du mur et lui adresse la parole. Elle lui dit qu’elle ne lui veut pas de mal, qu’elle est la marquise de T*** que son mari a fait peindre en reine de Lydie, et enfin lui annonce qu’elle l’aime. Ils sont interrompus par Baptiste, le valet de son oncle, qui entre dans la chambre. Le narrateur, qui pensait avoir rêvé, est surpris de trouver sa fenêtre ouverte alors qu’il était sûr de l’avoir fermée.

Le soir suivant, la marquise sort de la tapisserie aussitôt que le jeune homme s’est couché. La discussion s’engage. Ils deviennent amants.

Les jours suivants se déroulent de la même manière : le narrateur se languit toute la journée dans l’attente du soir où il retrouve sa maîtresse. Mais l’oncle est intrigué par le comportement du jeune homme ; il finit par se douter de ce qui se trame dans la chambre et tente de les prendre sur le fait. N’y parvenant pas, il fait enlever la tapisserie et renvoie le narrateur chez ses parents.

Après la mort de l’oncle, les biens sont vendus. Un jour, chez un marchand de bric-à-brac, le narrateur trouve ce qu’il croit être la fameuse tapisserie. Il manque cependant l’occasion de l’acquérir.
LE PETIT CHIEN DE LA MARQUISE.

Au siècle de la Pompadour et du rococo, pour gagner les faveurs de la comtesse Éliante, le duc Alcindor doit enlever, pour lui en faire don, le bichon de la marquise.
LE NID DE ROSSIGNOLS.

Dans un Moyen Âge de convention, Fleurette et Isabeau, deux cousines, sortent victorieuses d’un concours de chant où le maître rossignol trouve la mort. Elles s’épuiseront à leur tour dans leur activité musicale.
LA MORTE AMOUREUSE.

Le vieux Romuald raconte à un autre ecclésiastique qu’il nomme “frère” les faits étranges qui ont suivi son ordination.

Alors jeune moine d’une cure de campagne, il vit une expérience troublante : le jour il est homme d’église, la nuit il est un jeune seigneur de Venise. Cette existence bicéphale prend sa source avec la rencontre de Clarimonde, une courtisane sur laquelle courent les plus sordides rumeurs. Frère Sérapion met en garde Romuald : il ne doit pas se laisser tourmenter par une goule, un vampire qui n’a d’autre volonté que de l’éloigner de Dieu.

Mais la fascination qu’elle exerce sur lui est telle qu’il naît entre eux un amour plus fort que la mort. Un amour qui permit à Clarimonde de revenir d’un endroit “Sans Soleil ni Lune” pour rejoindre son aimé.

Pour Romuald tout est de plus en plus confus. Il ne sait qui, d’entre le prêtre ou le gentilhomme, est l’identité chimérique. Mais un soir, il découvre que Clarimonde le drogue pour qu’il s’endorme profondément de façon qu’elle le pique de son aiguille en or ; et puisse se nourrir parcimonieusement du sang vermeil de Romuald.

Violemment encouragés par Sérapion, ils vont chercher tous deux la tombe de Clarimonde dans le cimetière de la commune. Trouvant l’emplacement du cercueil, le vieil abbé Sérapion n’hésite pas à la profaner. La belle courtisane y gît, blanche mais fraîche, sereine, un filet de sang coulant de ses lèvres. Saisi d’une rage folle, Sérapion exorcise la morte dont le cadavre se disloque en un tas de « cendre et d’os ».

Romuald conclura son récit par cette phrase :

« Ne regardez jamais une femme et marchez toujours les yeux fixés en terre, car, si chaste et si calme que vous soyez, il suffit d’une minute pour vous faire perdre l’éternité. »
LA CHAINE D’OR, OU L’AMANT PARTAGÉ.

Au temps de Périclès, Plangon la Milésienne et Bacchide de Samos « sont sans contredit les deux plus ravissantes hétaïres de toute la Grèce. » Mais Plangon apprend que le jeune Ctésias qu’elle aime à la folie a autrefois été l’amant de sa rivale Bacchide. Jalouse, elle exige du jeune grec qu’il lui rapporte la lourde chaîne d’or que possède Bacchide, capital accumulé de toute une vie de travail et seule garantie de sa retraite. La générosité des deux hétaïres réservera une fin aussi sympathique qu’immorale.
UNE NUIT DE CLÉOPATRE.

Traversant le Nil sur sa cange royale pour se rendre à son palais d’été, Cléopâtre « s’ennuie horriblement. » Meïamoun, amoureux de la reine, est pris en train de l’épier dans son bain. Ayant le caprice d’être clémente, Cléopâtre lui accorde une nuit orgiaque.
LE ROI CANDAULE.

Le roi Candaule est devenu ivre de la beauté de son épouse Nyssia. Il conçoit l’étrange projet de partager son admiration d’esthète en proposant au jeune et beau Gygès, le chef des gardes du palais, de venir voir en cachette son épouse dans sa simple nudité. Horrifié de cette demande sacrilège, Gygès refuse d’abord mais ne peut qu’obéir à son roi. Caché dans la chambre nuptiale, Gygès découvre l’incroyable beauté de Nyssia et en tombe immédiatement amoureux. De son côté, la reine a tout compris. Elle convoque plus tard Gygès et lui ordonne de tuer Candaule ou de se tuer lui-même, « car deux des quatre prunelles où ma nudité s’est réfléchie doivent s’éteindre avant ce soir ». Drogué par Nyssia, Candaule est poignardé dans son lit par Gygès qui devient le nouveau roi et épouse Nyssia.

« Les Sardiens, indignés de la mort de Candaule, firent mine de se soulever ; mais l’oracle de Delphes s’étant déclaré pour Gygès, qui lui avait envoyé un grand nombre de vases d’argent et six cratères d’or du poids de trente talents, le nouveau roi se maintint sur le trône de Lydie, qu’il occupa pendant de longues années, vécut heureux et ne fit voir sa femme à personne, sachant trop ce qu’il en coûtait. »

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