À partir du xixe siècle, l'image prend une importance toute nouvelle. Elle sort du cadre des Beaux-Arts et s'introduit dans les journaux et les livres, s'étale sur les murs des villes sous forme d'affiches ; devenue carte postale, elle circule comme le courrier ; le dessin et la peinture sont concurrencés par la photographie. À la fin du siècle, elle s'anime : le 7e art est né. Après la seconde guerre mondiale, une “petite lucarne” révolutionne le rapport à l'information, à la culture, au monde… Instruments de propagande, les images servent le politique. Elles jouent un rôle dans l'évolution des mœurs. Si elles servent parfois à freiner un mouvement d'émancipation (nous pensons au rôle de l'iconographie anti-féministe), elles accompagnent d'autres fois l'action des réformateurs. Elles témoignent ainsi de la transformation des sensibilités. Le domaine de l'enfance et de la jeunesse “irrégulières” n'a pas échappé à cette inflation iconographique. Fixes ou animées, documentaires ou fictionnelles, les images du mineur malheureux ou dangereux ont un impact sur la représentation générale des “problèmes de la jeunesse” qui, pour impossible à évaluer qu'il soit, ne peut être considéré comme négligeable. Lors d'un colloque organisé à la Sorbonne par l'AHES-PJM, le CNFE-PJJ et le CREDEHSS-université Paris-I, nous avons cherché à rendre compte de la construction et/ou de l'utilisation de quelques-unes de ces productions iconographiques : cinématographiques, télévisuelles, picturales, caricaturales, etc. Pour l'essentiel, ce numéro du Temps de l'histoire reprend les travaux de cette journée.
À partir du xixe siècle, l'image prend une importance toute nouvelle. Elle sort du cadre des Beaux-Arts et s'introduit dans les journaux et les livres, s'étale sur les murs des villes sous forme d'affiches ; devenue carte postale, elle circule comme le courrier ; le dessin et la peinture sont concurrencés par la photographie. À la fin du siècle, elle s'anime : le 7e art est né. Après la seconde guerre mondiale, une “petite lucarne” révolutionne le rapport à l'information, à la culture, au monde… Instruments de propagande, les images servent le politique. Elles jouent un rôle dans l'évolution des mœurs. Si elles servent parfois à freiner un mouvement d'émancipation (nous pensons au rôle de l'iconographie anti-féministe), elles accompagnent d'autres fois l'action des réformateurs. Elles témoignent ainsi de la transformation des sensibilités. Le domaine de l'enfance et de la jeunesse “irrégulières” n'a pas échappé à cette inflation iconographique. Fixes ou animées, documentaires ou fictionnelles, les images du mineur malheureux ou dangereux ont un impact sur la représentation générale des “problèmes de la jeunesse” qui, pour impossible à évaluer qu'il soit, ne peut être considéré comme négligeable. Lors d'un colloque organisé à la Sorbonne par l'AHES-PJM, le CNFE-PJJ et le CREDEHSS-université Paris-I, nous avons cherché à rendre compte de la construction et/ou de l'utilisation de quelques-unes de ces productions iconographiques : cinématographiques, télévisuelles, picturales, caricaturales, etc. Pour l'essentiel, ce numéro du Temps de l'histoire reprend les travaux de cette journée.