Author: | Gérard Canal | ISBN: | 9782955441008 |
Publisher: | l'Ane d'Or | Publication: | September 30, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gérard Canal |
ISBN: | 9782955441008 |
Publisher: | l'Ane d'Or |
Publication: | September 30, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Jean Velliot (1920-1999), parisien puis dieppois d’adoption, a construit une œuvre picturale d’une richesse et d’une singularité étonnantes par ses thèmes, son style et sa portée. Elle se caractérise par une mise à distance qui génère toutes les formes du comique : facétieux, parodique, burlesque, grotesque, satirique ; surgissent cependant parfois, en contrepoint, des accents de « la bonne chanson » verlainienne ; une nostalgie des bonheurs simples, souvent éphémères. Le langage joue un rôle essentiel, particulièrement sous l’angle du rapport qui s’établit entre l’œuvre et son titre : Jean Velliot joue sur les expressions, les adages, les sens figurés en les revivifiant par des détournements, des associations inédites qui surprennent, intriguent, suscitent de nouvelles significations. Jean Velliot aime aussi, comme Anouilh, Giraudoux et Cocteau, à revisiter les mythes et il multiplie les clins d’œil complices à l’histoire de la peinture.
Il ne s’agit pas d’un jeu brillant et gratuit, l’artiste porte un regard lucide et sans concession sur la société. A l’échelle collective, il fait un portrait au vitriol de tous les pouvoirs, par nature corrompus et corrupteurs, comme agents de décomposition des êtres et des rapports sociaux. Au plan individuel, le règne des objets et des habitudes désincarne et renvoie au vide existentiel. L’œuvre de Jean Velliot entre en résonance fraternelle avec celles d’auteurs comme Jean Anouilh, Emil Cioran ou Louis-Ferdinand Céline, Ils partagent, avec les nuances qui s’imposent, un pessimisme profond sur l’homme, son existence, sa destinée et sur le monde. S’y ajoute l’humour, sarcastique et véhément pour Céline, satirique et grinçant pour Anouilh, ironique et ciselé pour Cioran. Ils sont les miroirs de Jean Velliot et de la part majeure de son œuvre. Quant à la peinture, on peut percevoir des affinités avec le surréalisme de Paul Delvaux et certaines œuvres des courants post- expressionnistes allemands (George Grosz, Otto Dix).
Jean Velliot est authentiquement, radicalement subversif à la différence des « iconoclastes » de l’art contemporain, choyés par le Système, représentants d’un nouvel académisme, leur « subversion » n’étant autre chose que l’orthodoxie même du pouvoir. Jean Velliot est un dur, un coriace du genre « Tontons flingueurs » ; il ne biaise pas, ne transige pas et « disperse façon puzzle » les idoles du siècle avec un sourire gourmand à la Bernard Blier.
Cet essai, le premier consacré à Jean Velliot, se propose d’apporter un éclairage sur le lien organique entre l’artiste et son œuvre. Une œuvre originale et forte qui mérite d’élargir son audience.
Les atouts de cet ouvrage : une présentation claire et agréable à l’œil ; son iconographie, 43 reproductions d’œuvres ; une grande facilité de circulation grâce à de nombreux liens internes ; table des matières, table des illustrations, notes numérotées dans le corps du texte avec renvois en fin de volume ; outre les notes, des références bibliographiques et des liens vers internet pour prolonger et enrichir la lecture.
Jean Velliot (1920-1999), parisien puis dieppois d’adoption, a construit une œuvre picturale d’une richesse et d’une singularité étonnantes par ses thèmes, son style et sa portée. Elle se caractérise par une mise à distance qui génère toutes les formes du comique : facétieux, parodique, burlesque, grotesque, satirique ; surgissent cependant parfois, en contrepoint, des accents de « la bonne chanson » verlainienne ; une nostalgie des bonheurs simples, souvent éphémères. Le langage joue un rôle essentiel, particulièrement sous l’angle du rapport qui s’établit entre l’œuvre et son titre : Jean Velliot joue sur les expressions, les adages, les sens figurés en les revivifiant par des détournements, des associations inédites qui surprennent, intriguent, suscitent de nouvelles significations. Jean Velliot aime aussi, comme Anouilh, Giraudoux et Cocteau, à revisiter les mythes et il multiplie les clins d’œil complices à l’histoire de la peinture.
Il ne s’agit pas d’un jeu brillant et gratuit, l’artiste porte un regard lucide et sans concession sur la société. A l’échelle collective, il fait un portrait au vitriol de tous les pouvoirs, par nature corrompus et corrupteurs, comme agents de décomposition des êtres et des rapports sociaux. Au plan individuel, le règne des objets et des habitudes désincarne et renvoie au vide existentiel. L’œuvre de Jean Velliot entre en résonance fraternelle avec celles d’auteurs comme Jean Anouilh, Emil Cioran ou Louis-Ferdinand Céline, Ils partagent, avec les nuances qui s’imposent, un pessimisme profond sur l’homme, son existence, sa destinée et sur le monde. S’y ajoute l’humour, sarcastique et véhément pour Céline, satirique et grinçant pour Anouilh, ironique et ciselé pour Cioran. Ils sont les miroirs de Jean Velliot et de la part majeure de son œuvre. Quant à la peinture, on peut percevoir des affinités avec le surréalisme de Paul Delvaux et certaines œuvres des courants post- expressionnistes allemands (George Grosz, Otto Dix).
Jean Velliot est authentiquement, radicalement subversif à la différence des « iconoclastes » de l’art contemporain, choyés par le Système, représentants d’un nouvel académisme, leur « subversion » n’étant autre chose que l’orthodoxie même du pouvoir. Jean Velliot est un dur, un coriace du genre « Tontons flingueurs » ; il ne biaise pas, ne transige pas et « disperse façon puzzle » les idoles du siècle avec un sourire gourmand à la Bernard Blier.
Cet essai, le premier consacré à Jean Velliot, se propose d’apporter un éclairage sur le lien organique entre l’artiste et son œuvre. Une œuvre originale et forte qui mérite d’élargir son audience.
Les atouts de cet ouvrage : une présentation claire et agréable à l’œil ; son iconographie, 43 reproductions d’œuvres ; une grande facilité de circulation grâce à de nombreux liens internes ; table des matières, table des illustrations, notes numérotées dans le corps du texte avec renvois en fin de volume ; outre les notes, des références bibliographiques et des liens vers internet pour prolonger et enrichir la lecture.