Author: | Michel Luntumbue | ISBN: | 9782872910762 |
Publisher: | GRIP | Publication: | February 21, 2017 |
Imprint: | GRIP | Language: | French |
Author: | Michel Luntumbue |
ISBN: | 9782872910762 |
Publisher: | GRIP |
Publication: | February 21, 2017 |
Imprint: | GRIP |
Language: | French |
La question de la décentralisation est ancienne en RD Congo. Elle est régulièrement revenue sous la forme d’un débat opposant les tenants d’un État fédéral largement décentralisé aux partisans d’un État unitaire fortement centralisé. Aussi, ce débat a été régulièrement relancé face au constat d’un vide administratif dans de nombreuses régions du pays. Exacerbé par l’immensité du territoire et l’insuffisance de ses voies de communication, ce déficit de présence étatique est à l’origine d’un enclavement préjudiciable au développement de l’hinterland congolais.
Si l’opportunité d’une réforme administrative est apparue depuis longtemps comme une nécessité évidente dans un pays aux dimensions continentales, les modalités concrètes de cette décentralisation territoriale restent tributaires de bien des défis politiques et structurels. Le 9 janvier 2015, le Parlement congolais adoptait la loi relative au redécoupage du pays en 26 provinces, contre 11 initialement. Bien que cette réforme figure dans la Constitution de 2006, sa mise en oeuvre aura attendu près de dix ans. Elle est surtout intervenue dans un contexte de tensions politiques, nées des obstructions répétées à l’organisation des élections prévues en 2016 mais aussi à une année de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila.
Au-delà du seul argument de la décentralisation, mobilisé pour justifier la création des nouvelles entités provinciales, ce rapport retrace succinctement la genèse de cette thématique en RD Congo, et explore les incidences de la nouvelle configuration administrative sur l’équilibre interne des pouvoirs et les équilibres géopolitiques régionaux. Jugée précipitée par nombre d’analystes, cette reconfiguration institutionnelle en plein contexte de dégradation des capacités financières du gouvernement central, semble à bien des égards porteuse de risques d’une nouvelle crise de la gouvernance, à même de porter un coup à la fragile stabilité du pays.
La question de la décentralisation est ancienne en RD Congo. Elle est régulièrement revenue sous la forme d’un débat opposant les tenants d’un État fédéral largement décentralisé aux partisans d’un État unitaire fortement centralisé. Aussi, ce débat a été régulièrement relancé face au constat d’un vide administratif dans de nombreuses régions du pays. Exacerbé par l’immensité du territoire et l’insuffisance de ses voies de communication, ce déficit de présence étatique est à l’origine d’un enclavement préjudiciable au développement de l’hinterland congolais.
Si l’opportunité d’une réforme administrative est apparue depuis longtemps comme une nécessité évidente dans un pays aux dimensions continentales, les modalités concrètes de cette décentralisation territoriale restent tributaires de bien des défis politiques et structurels. Le 9 janvier 2015, le Parlement congolais adoptait la loi relative au redécoupage du pays en 26 provinces, contre 11 initialement. Bien que cette réforme figure dans la Constitution de 2006, sa mise en oeuvre aura attendu près de dix ans. Elle est surtout intervenue dans un contexte de tensions politiques, nées des obstructions répétées à l’organisation des élections prévues en 2016 mais aussi à une année de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila.
Au-delà du seul argument de la décentralisation, mobilisé pour justifier la création des nouvelles entités provinciales, ce rapport retrace succinctement la genèse de cette thématique en RD Congo, et explore les incidences de la nouvelle configuration administrative sur l’équilibre interne des pouvoirs et les équilibres géopolitiques régionaux. Jugée précipitée par nombre d’analystes, cette reconfiguration institutionnelle en plein contexte de dégradation des capacités financières du gouvernement central, semble à bien des égards porteuse de risques d’une nouvelle crise de la gouvernance, à même de porter un coup à la fragile stabilité du pays.