Author: | Jean-Baptiste Dumas | ISBN: | 1230000775816 |
Publisher: | Jean-Baptiste Dumas | Publication: | November 14, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean-Baptiste Dumas |
ISBN: | 1230000775816 |
Publisher: | Jean-Baptiste Dumas |
Publication: | November 14, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
L’acide chloroxycarbonique, qui peut tout aussi bien être considéré comme un chlorure d’oxyde de carbone, offre une composition si simple et si remarquable que, s’il réalisait toutes les réactions que l’on a droit d’en espérer, on parviendrait à reproduire, à son aide, les combinaisons les plus curieuses de la chimie organique. Il est inutile d’exposer ici des prévisions qui sont peut-être fort éloignées de la vérité, bien qu’elles offrent assez de vraisemblance pour m’engager à poursuivre les recherches dont je donne ici les premiers résultats.
Nous avons admis, dans le temps, M. P. Boullay et moi, que le sucre anhydre pouvait être regardé comme un véritable éther, l’éther carbonique. À cette époque, l’isomérie et les conséquences qui en sont résultées n’existaient pas encore dans la science. Depuis que cette belle découverte a été bien constatée, on a pu se demander si le sucre, au lieu d’être l’éther carbonique lui-même, n’est pas plutôt un simple état isomérique de ce corps.
J’ai soumis le sucre à diverses épreuves, dans le but de résoudre cette question, et comme elles ont toutes donné des résultats négatifs ou incertains, ces essais m’ont laissé dans le doute à cet égard. J’ai cherché alors à mettre en usage des moyens qui fussent propres à produire l’éther carbonique lui-même. J’espérais ainsi parvenir à une solution positive quelconque, car l’éther formé devait avoir des caractères spéciaux, ou bien présenter ceux du sucre lui-même, et, dans les deux cas, la question se trouvait résolue.
Parmi divers moyens qui se présentaient à mon esprit, le plus direct et le plus sûr consistait à soumettre l’alcool à l’action du chlorure d’oxyde de carbone. En effet, si le chlorure, en décomposant la moitié de l’eau qu’on suppose dans l’alcool, se convertissait en acide hydrochlorique, les éléments restants se trouvaient en rapport exact pour constituer un éther carbonique contenant, à la vérité, moitié moins d’acide carbonique que n’en renfermerait le sucre, mais dont les caractères auraient donné lieu à de curieux rapprochements.
EXTRAIT:
L’acide chloroxycarbonique, qui peut tout aussi bien être considéré comme un chlorure d’oxyde de carbone, offre une composition si simple et si remarquable que, s’il réalisait toutes les réactions que l’on a droit d’en espérer, on parviendrait à reproduire, à son aide, les combinaisons les plus curieuses de la chimie organique. Il est inutile d’exposer ici des prévisions qui sont peut-être fort éloignées de la vérité, bien qu’elles offrent assez de vraisemblance pour m’engager à poursuivre les recherches dont je donne ici les premiers résultats.
Nous avons admis, dans le temps, M. P. Boullay et moi, que le sucre anhydre pouvait être regardé comme un véritable éther, l’éther carbonique. À cette époque, l’isomérie et les conséquences qui en sont résultées n’existaient pas encore dans la science. Depuis que cette belle découverte a été bien constatée, on a pu se demander si le sucre, au lieu d’être l’éther carbonique lui-même, n’est pas plutôt un simple état isomérique de ce corps.
J’ai soumis le sucre à diverses épreuves, dans le but de résoudre cette question, et comme elles ont toutes donné des résultats négatifs ou incertains, ces essais m’ont laissé dans le doute à cet égard. J’ai cherché alors à mettre en usage des moyens qui fussent propres à produire l’éther carbonique lui-même. J’espérais ainsi parvenir à une solution positive quelconque, car l’éther formé devait avoir des caractères spéciaux, ou bien présenter ceux du sucre lui-même, et, dans les deux cas, la question se trouvait résolue.
Parmi divers moyens qui se présentaient à mon esprit, le plus direct et le plus sûr consistait à soumettre l’alcool à l’action du chlorure d’oxyde de carbone. En effet, si le chlorure, en décomposant la moitié de l’eau qu’on suppose dans l’alcool, se convertissait en acide hydrochlorique, les éléments restants se trouvaient en rapport exact pour constituer un éther carbonique contenant, à la vérité, moitié moins d’acide carbonique que n’en renfermerait le sucre, mais dont les caractères auraient donné lieu à de curieux rapprochements.