Author: | René de Pont-Jest | ISBN: | 1230000892377 |
Publisher: | CP | Publication: | January 16, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | René de Pont-Jest |
ISBN: | 1230000892377 |
Publisher: | CP |
Publication: | January 16, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
On se souvient encore aujourd’hui, bien que tout cela soit déjà fort loin de nous, de l’activité avec laquelle se poursuivait, pendant les dernières années du second Empire, la transformation du vieux Paris, principalement sur la rive gauche de la Seine.
Grâce à ces travaux, la capitale de la France devenait une des plus belles et des plus salubres villes du monde.
Parfois la pioche des démolisseurs atteignait bien quelques habitations séculaires, pleines de glorieux souvenirs, quelques hôtels aristocratiques, construits et décorés par les maîtres du xviie siècle, mais c’étaient là des sacrifices nécessaires à l’intérêt général. D’ailleurs, en ces cas particuliers, on ne renversait pas brutalement, on débâtissait avec ordre ; on enlevait les boiseries précieuses, les serrures forgées et ciselées, les hautes cheminées de marbre, fouillées comme des ivoires de Chine, les dessus de porte, tout ce qui avait enfin une valeur artistique.
C’est ainsi qu’on avait procédé, rue du Cloître, pour faire disparaître une antique et spacieuse demeure connue sous le nom de l’hôtel de Rifay.
Il n’en restait plus que les murs et les parquets, parquets que faisait enlever avec soin le menuisier qui s’en était rendu acquéreur, car ils étaient en chêne et encore en fort bon état.
La nuit tombait, la journée touchait à sa fin, les ouvriers ramassaient leurs outils et se préparaient à quitter leur travail.
Un seul de ces hommes poursuivait sa tâche, au premier étage, dans une petite chambre située à l’extrémité de l’une des ailes de l’hôtel, en retour sur le jardin.
La plus grande partie du parquet, en feuilles d’un mètre carré, était déjà enlevée, et l’homme chargé de cette besogne allait l’interrompre, car il y voyait à peine, lorsque, lui glissant des mains, sa pince disparut sous le plancher.
On se souvient encore aujourd’hui, bien que tout cela soit déjà fort loin de nous, de l’activité avec laquelle se poursuivait, pendant les dernières années du second Empire, la transformation du vieux Paris, principalement sur la rive gauche de la Seine.
Grâce à ces travaux, la capitale de la France devenait une des plus belles et des plus salubres villes du monde.
Parfois la pioche des démolisseurs atteignait bien quelques habitations séculaires, pleines de glorieux souvenirs, quelques hôtels aristocratiques, construits et décorés par les maîtres du xviie siècle, mais c’étaient là des sacrifices nécessaires à l’intérêt général. D’ailleurs, en ces cas particuliers, on ne renversait pas brutalement, on débâtissait avec ordre ; on enlevait les boiseries précieuses, les serrures forgées et ciselées, les hautes cheminées de marbre, fouillées comme des ivoires de Chine, les dessus de porte, tout ce qui avait enfin une valeur artistique.
C’est ainsi qu’on avait procédé, rue du Cloître, pour faire disparaître une antique et spacieuse demeure connue sous le nom de l’hôtel de Rifay.
Il n’en restait plus que les murs et les parquets, parquets que faisait enlever avec soin le menuisier qui s’en était rendu acquéreur, car ils étaient en chêne et encore en fort bon état.
La nuit tombait, la journée touchait à sa fin, les ouvriers ramassaient leurs outils et se préparaient à quitter leur travail.
Un seul de ces hommes poursuivait sa tâche, au premier étage, dans une petite chambre située à l’extrémité de l’une des ailes de l’hôtel, en retour sur le jardin.
La plus grande partie du parquet, en feuilles d’un mètre carré, était déjà enlevée, et l’homme chargé de cette besogne allait l’interrompre, car il y voyait à peine, lorsque, lui glissant des mains, sa pince disparut sous le plancher.