Author: | Eugène Sue | ISBN: | 1230003149379 |
Publisher: | A. Cadot (Paris) 1858 | Publication: | March 23, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Eugène Sue |
ISBN: | 1230003149379 |
Publisher: | A. Cadot (Paris) 1858 |
Publication: | March 23, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce roman excellent dans sa conception comme dans son fond démontre la lassitude dans ce monde en déliquescence où les justes sont toujours vilipendés mais finissent par triompher. Je suis lasse, lasse de voir … le triomphe du mal et le malheur des justes sur cette terre. Eugène Sue, feuilletoniste à succès, décide de s’aventurer dans les bas-fonds de la capitale, travesti en ouvrier. À quelques encablures seulement des beaux quartiers, il découvre, ébahi, la réalité poisseuse des faubourgs. Un monde nouveau s’ouvre à lui, baroque et hanté : celui de la pauvreté et du crime. de cette immersion naissent Les Mystères de Paris. Un succès miraculeux qui hypnotise la France entière, de l’ouvrier au ministre, et dont la rédaction quotidienne devient une aventure virevoltante mêlant dans un délicieux vertige la réalité à la fiction… Au Jour le Jour rend un hommage complice à ce genre populaire et addictif qui s’inventait alors, plus d’un siècle avant les séries télévisées ! Il révèle aussi l’étonnante puissance de la littérature à changer nos vies et à réinventer le monde… même quand elle s’écrit au jour le jour.
Extrait : Ah ! mon Dieu ! il va se faire écraser !… Mais, prenez donc garde ! – s’écrie Juliette avec effroi, en attirant brusquement à elle le commis. Celui-ci reprend : — Aussi, je vous demande un peu pourquoi ce mirliflore du deuxième étage fait sortir ses chevaux de si bon matin, le tout pour qu’ils aillent se promener la canne à la main, comme de grands propres à rien ? Cette réflexion de Bachelard, au sujet du danger qu’il venait de courir avait pour cause la brusque apparition de quatre chevaux anglais, couverts de leurs camails et de leurs caparaçons de drap bleu galonnés de rouge. Les fougueux et magnifiques animaux étaient impétueusement sortis de dessous la voûte de la porte cochère, tenus en main par deux grooms, et ils s’éloignèrent en piaffant, se cabrant, et faisant jaillir les étincelles sous leur ferrure. — Vous pouvez vous vanter, Bachelard, de m’avoir causé une fière peur, – dit la servante ; Biographie de l’Auteur : Eugène Sue (1804-1857), est un écrivain français. Il est principalement connu pour deux de ses romans-feuilletons à caractère social : Les Mystères de Paris (1842-1843) et Le Juif errant (1844-1845). Son père, Jean-Joseph Sue (1760-1830) (fils) était chevalier de l’Empire par lettres patentes du 17 février 1815 (issu d’une lignée de chirurgiens parisiens originaire de Provence). Après avoir été chirurgien de la Garde impériale de Napoléon 1er, puis médecin chef de la maison militaire du roi, il était professeur d’anatomie et médecin consultant du roi lui-même. La marraine d’Eugène n’était autre que Joséphine3 et son parrain Eugène de Beauharnais. Eugène étudie au lycée Condorcet. Il se révèle être un élève médiocre et turbulent, puis un jeune homme dont les frasques défraient la chronique. En 1821, il abandonne le lycée en classe de rhétorique et grâce à son père est admis sans difficulté comme stagiaire à la Maison militaire du roi. Après deux ans d’apprentissage il est affecté en 1823 aux hôpitaux de la 11e division militaire de Bayonne. La même année, il soigne les blessés de la prise de Trocadéro. Il s’ensuit une occupation du territoire espagnol et son affectation à l’hôpital militaire de Cadix. Il y demeure jusqu’en 1825. C’est là qu’il écrit sa première œuvre: un A-propos dramatique sur le sacre de Charles X. Il a même l’honneur de le voir représenter une fois devant les notables de la ville. Tenté par la littérature, il démissionne en 1825 de son poste et part pour Paris. Ses premiers textes paraissent dans deux petits journaux : La Nouveauté et Le Kaléidoscope. Mais il revient assez vite à son premier métier et s’embarque en 1826 sur la corvette le Rhôn, à destination des mers du sud, comme chirurgien de la marine. Pendant trois ans…
Ce roman excellent dans sa conception comme dans son fond démontre la lassitude dans ce monde en déliquescence où les justes sont toujours vilipendés mais finissent par triompher. Je suis lasse, lasse de voir … le triomphe du mal et le malheur des justes sur cette terre. Eugène Sue, feuilletoniste à succès, décide de s’aventurer dans les bas-fonds de la capitale, travesti en ouvrier. À quelques encablures seulement des beaux quartiers, il découvre, ébahi, la réalité poisseuse des faubourgs. Un monde nouveau s’ouvre à lui, baroque et hanté : celui de la pauvreté et du crime. de cette immersion naissent Les Mystères de Paris. Un succès miraculeux qui hypnotise la France entière, de l’ouvrier au ministre, et dont la rédaction quotidienne devient une aventure virevoltante mêlant dans un délicieux vertige la réalité à la fiction… Au Jour le Jour rend un hommage complice à ce genre populaire et addictif qui s’inventait alors, plus d’un siècle avant les séries télévisées ! Il révèle aussi l’étonnante puissance de la littérature à changer nos vies et à réinventer le monde… même quand elle s’écrit au jour le jour.
Extrait : Ah ! mon Dieu ! il va se faire écraser !… Mais, prenez donc garde ! – s’écrie Juliette avec effroi, en attirant brusquement à elle le commis. Celui-ci reprend : — Aussi, je vous demande un peu pourquoi ce mirliflore du deuxième étage fait sortir ses chevaux de si bon matin, le tout pour qu’ils aillent se promener la canne à la main, comme de grands propres à rien ? Cette réflexion de Bachelard, au sujet du danger qu’il venait de courir avait pour cause la brusque apparition de quatre chevaux anglais, couverts de leurs camails et de leurs caparaçons de drap bleu galonnés de rouge. Les fougueux et magnifiques animaux étaient impétueusement sortis de dessous la voûte de la porte cochère, tenus en main par deux grooms, et ils s’éloignèrent en piaffant, se cabrant, et faisant jaillir les étincelles sous leur ferrure. — Vous pouvez vous vanter, Bachelard, de m’avoir causé une fière peur, – dit la servante ; Biographie de l’Auteur : Eugène Sue (1804-1857), est un écrivain français. Il est principalement connu pour deux de ses romans-feuilletons à caractère social : Les Mystères de Paris (1842-1843) et Le Juif errant (1844-1845). Son père, Jean-Joseph Sue (1760-1830) (fils) était chevalier de l’Empire par lettres patentes du 17 février 1815 (issu d’une lignée de chirurgiens parisiens originaire de Provence). Après avoir été chirurgien de la Garde impériale de Napoléon 1er, puis médecin chef de la maison militaire du roi, il était professeur d’anatomie et médecin consultant du roi lui-même. La marraine d’Eugène n’était autre que Joséphine3 et son parrain Eugène de Beauharnais. Eugène étudie au lycée Condorcet. Il se révèle être un élève médiocre et turbulent, puis un jeune homme dont les frasques défraient la chronique. En 1821, il abandonne le lycée en classe de rhétorique et grâce à son père est admis sans difficulté comme stagiaire à la Maison militaire du roi. Après deux ans d’apprentissage il est affecté en 1823 aux hôpitaux de la 11e division militaire de Bayonne. La même année, il soigne les blessés de la prise de Trocadéro. Il s’ensuit une occupation du territoire espagnol et son affectation à l’hôpital militaire de Cadix. Il y demeure jusqu’en 1825. C’est là qu’il écrit sa première œuvre: un A-propos dramatique sur le sacre de Charles X. Il a même l’honneur de le voir représenter une fois devant les notables de la ville. Tenté par la littérature, il démissionne en 1825 de son poste et part pour Paris. Ses premiers textes paraissent dans deux petits journaux : La Nouveauté et Le Kaléidoscope. Mais il revient assez vite à son premier métier et s’embarque en 1826 sur la corvette le Rhôn, à destination des mers du sud, comme chirurgien de la marine. Pendant trois ans…