Sherlock Holmes

Drame en cinq actes et deux tableaux ( Edition intégrale )

Fiction & Literature, Drama, Continental European, Nonfiction, Entertainment
Cover of the book Sherlock Holmes by Arthur Conan Doyle, William Gillette, Pierre Decourcelle, Pierre Lafitte; 1907
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Author: Arthur Conan Doyle, William Gillette, Pierre Decourcelle ISBN: 1230002995243
Publisher: Pierre Lafitte; 1907 Publication: December 17, 2018
Imprint: Language: French
Author: Arthur Conan Doyle, William Gillette, Pierre Decourcelle
ISBN: 1230002995243
Publisher: Pierre Lafitte; 1907
Publication: December 17, 2018
Imprint:
Language: French

Sherlock Holmes est une pièce de théâtre en quatre actes écrite par William Gillette et créée en 1899 à New York. La pièce raconte une nouvelle enquête du détective Sherlock Holmes, dont certaines séquences sont inspirées d’aventures du canon holmésien, notamment Un scandale en Bohême, Le Dernier Problème et Une étude en rouge. Le détective Sherlock Holmes est joué par William Gillette lors des premières représentations.

L’accueil critique de Sherlock Holmes est très favorable et la pièce est représentée à de nombreuses reprises dans différents pays pendant plusieurs décennies. L’œuvre a par la suite été adaptée au cinéma, à la radio, à la télévision et en bande dessinée.

Traduite par Pierre Decourcelle, la pièce est publiée en français en 1907 aux éditions Pierre Lafitte. Cette traduction diffère sensiblement de la version originale : certains personnages changent de nom, la pièce est redécoupée en cinq actes et propose une fin différente de celle d’origine, s’inspirant de La Maison vide.

Cette pièce de théâtre n’étant pas écrite par Arthur Conan Doyle, elle n’est pas considérée comme faisant partie du canon holmésien. Néanmoins, elle y est rattachée de manière étroite, puisque le créateur de Sherlock Holmes en a impulsé le projet, en a validé la qualité finale, et se trouve mentionné pour cette raison comme coauteur de la pièce. Selon Jean-Pierre Croquet : « Dans la mesure où elle joue un rôle important dans l’élaboration du mythe de Sherlock Holmes, la pièce de Gillette s’impose comme partie intégrante de l’œuvre ».

Intrigue

· Contexte : James et Madge Larrabee sont un couple de petits malfaiteurs. En voyageant sur le continent, ils ont rencontré Alice Faulkner, une jeune fille de bonne famille très affectée par le récent suicide de sa sœur. La sœur d’Alice s’est suicidée de détresse à la suite d’une liaison cachée et brutalement terminée avec un homme de la très haute noblesse allemande ayant refusé le mariage. Des lettres d’amour ont été échangées entre les amants pendant leur liaison, et Alice a récupéré la correspondance compromettante. Le souhait d’Alice est de venger sa sœur en envoyant ces lettres à la future femme du dignitaire allemand pour créer un scandale. Le couple Larrabee, mis dans la confidence, a préféré élaborer un plan pour s’emparer des lettres et les revendre à un prix élevé à la famille du dignitaire. Ils ont ainsi offert l’hospitalité à Alice dans leur domicile londonien en simulant la compassion, de manière à disposer facilement des lettres.

· Acte I : Lorsque le rideau se lève, les Larrabee essaient de reprendre les lettres enfermées dans le coffre du salon, mais la combinaison a été changée par Alice. Sidney Prince, une connaissance de James Larrabee, parvient à ouvrir le coffre, mais celui-ci est vide : Alice a déjà récupéré les lettres. James Larrabee menace sans résultat la jeune fille pour qu’elle révèle sa cachette. Sherlock Holmes, contacté par la famille du dignitaire allemand pour racheter les lettres, arrive alors au domicile des Larrabee. Le détective fait croire à un départ d’incendie dans la maison, engendrant chez Alice un mouvement instinctif vers une chaise du salon. Holmes inspecte l’étoffe de la chaise en question et y trouve les lettres cachées par la jeune fille. Cependant, conscient qu’Alice pourrait l’attaquer en justice pour vol, le détective préfère rendre les lettres à la jeune fille, gagnant ainsi la confiance de cette dernière avant de repartir. James Larrabee se rend compte qu’il lui est inutile d’essayer de s’emparer des lettres d’Alice pour les revendre lui-même : la vente avec la famille du dignitaire doit forcément se faire par l’intermédiaire de Holmes.

· Acte II : L’action se déroule dans le cabinet du professeur Moriarty. Ce dernier s’entretient avec Alfred Bassik, son bras droit, et remarque que Sherlock Holmes vient fréquemment contrecarrer ses projets criminels. Sidney Prince et le couple Larrabee viennent au cabinet pour informer Bassik et Moriarty que Sherlock Holmes est intervenu dans leur demeure pour l’affaire des lettres. Moriarty décide de s’intéresser à son tour à cette affaire pour s’approcher de Sherlock Holmes et le tuer. Il ordonne à Madge Larrabee de rédiger de fausses lettres semblables à celles d’Alice, et ordonne à James Larrabee de confectionner une invitation destinée à Sherlock Holmes pour le faire venir le soir même dans un lieu où on lui tendra une embuscade. Une fois les ordres donnés, Moriarty décide de se diriger vers le domicile de Sherlock Holmes à Baker Street pour essayer de l’éliminer dès l’après-midi.

· Acte III : L’action se situe au 221B Baker Street, résidence de Sherlock Holmes. Le détective révèle au docteur Watson qu’il est conscient d’être la nouvelle cible du professeur Moriarty. Forman (maître d’hôtel des Larrabee travaillant pour Holmes) arrive au 221B pour informer le détective que Madge Larrabee a commencé à confectionner un paquet de fausses lettres, preuve qu’un piège va lui être tendu. Le groom Billy apporte à cet instant à Holmes la missive de James Larrabee lui proposant un rendez-vous le soir même pour procéder à la vente des lettres. Holmes sait pertinemment qu’il s’agit d’un piège mais décide néanmoins de jouer le jeu et répond en acceptant le rendez-vous. Tous les personnages sont appelés individuellement au-dehors et quittent l’appartement de Holmes. Le détective comprend un peu tard qu’il s’agit d’une manœuvre de Moriarty pour dégager l’accès du 221B. Moriarty entre effectivement au 221B armé d’un pistolet, mais Holmes (lui-même armé) parvient à lui faire poser son arme sur la table. Le détective appelle son groom Billy (revenu de l’extérieur après avoir souffert des hommes de main de Moriarty) pour que celui-ci s’empare d’un second pistolet dissimulé par Moriarty. Ce dernier parvient néanmoins à récupérer son arme posée sur la table et tire à plusieurs reprises sur Holmes. Les coups partent à blanc car Holmes avait déchargé le pistolet de son ennemi. Entièrement désarmé, Moriarty repart du 221B en sachant qu’une autre occasion d’éliminer le détective se présentera le soir même.

· Acte IV : L’action se déroule à la « Chambre du Sommeil » (Stepney Gas Chamber), une bâtisse donnée comme lieu de rendez-vous à Holmes. Trois hommes de main de Moriarty attendent l’arrivée du détective. Moriarty vient inspecter le lieu et laisse comprendre que Sherlock Holmes devra être enfermé dans la pièce, puis intoxiqué au gaz. Avant cela, une discussion doit avoir lieu entre James Larrabee et Holmes pour lui faire acheter le paquet de fausses lettres réalisées par Madge Larrabee. Les hommes de main de Moriarty se cachent dans la pièce et Larrabee attend Holmes. À la stupéfaction générale, c’est Alice qui arrive dans la pièce : celle-ci a suivi James Larrabee en fiacre. La jeune femme est immédiatement maîtrisée par les hommes de main qui l’enferment brutalement dans un placard du fond de la pièce. Une fois la situation maîtrisée, Sherlock Holmes entre à son tour. Le détective remarque immédiatement qu’une intoxication au gaz est prévue étant donné le calfeutrage du lieu. Néanmoins, Holmes joue le jeu de ses adversaires en marchandant le prix des lettres qui s’échangent contre 1 000 £. Holmes laisse alors entendre que le placard du fond est suspect, et libère Alice. Cette libération déclenche l’arrivée des hommes de main qui s’apprêtent à saisir Holmes. Alice affirme qu’elle est prête à mourir avec Holmes plutôt que de l’abandonner. Holmes fait alors tomber la seule lampe qui éclaire la scène, désormais plongée dans l’obscurité. Dans la confusion créée, et en faisant une diversion grâce à la lumière d’un cigare, Holmes parvient à s’échapper avec Alice en enfermant dans la pièce leurs quatre adversaires.

· Acte V : Le dernier acte se déroule au cabinet du docteur Watson et la version originale diffère fortement de la version française. Les deux versions commencent de la même manière : Watson reçoit la visite de Sidney Prince, qui lui fait croire à un mal de gorge pour avoir le temps de vérifier si Holmes se trouve chez le docteur. Watson se rend compte du jeu de Sidney Prince et lui ordonne de quitter son cabinet.

Dans la version d’origine, Watson reçoit ensuite Madge Larrabee qui se présente sous un prétexte comme Sidney Prince. Un prêtre est alors renversé par un fiacre devant le cabinet de Watson et se fait amener d’urgence à l’intérieur par le cocher pour vérifier d’éventuelles blessures. Madge comprend qu’il s’agit de Sherlock Holmes déguisé en prêtre et souhaite repartir pour communiquer l’information, mais Forman, qui était déguisé en cocher, immobilise Madge. Holmes souhaite néanmoins que Madge puisse donner un signal d’alerte pour que Moriarty entre chez Watson : Forman relâche momentanément Madge, qui donne un signal d’alarme par la fenêtre. Billy (déguisé en vendeur de journaux) entre alors dans le cabinet et explique que, après le signal, Moriarty a pris la place du cocher dans un fiacre que Watson attendait. Holmes fait appeler le cocher (Moriarty) pour que celui-ci vienne chercher une valise dans le cabinet. Moriarty entre ainsi sur scène costumé en cocher et se penche vers la valise pour la prendre. Holmes parvient alors à menotter Moriarty avant qu’il ait eu le temps de réagir. Tout en menaçant Holmes d’une vengeance à venir, Moriarty est emmené par Scotland Yard. Alice arrive à son tour chez Watson et est invitée à patienter dans la salle d’attente tandis que le comte von Stalburg et sir Edward Leighton, proches du dignitaire allemand, entrent à leur tour pour s’enquérir des lettres. Holmes leur tend les fausses lettres achetées la veille : les deux aristocrates allemands s’indignent en découvrant qu’il ne s’agit pas des originaux. Holmes feint la surprise et le déshonneur. En entendant cela depuis la salle d’attente, Alice entre et remet aux aristocrates les véritables lettres pour sauver l’honneur du détective : l’affaire est close et Watson raccompagne les aristocrates. Holmes et Alice sont alors seuls sur scène : Holmes joue la franchise en avouant son stratagème à Alice pour qu’elle remette les lettres aux aristocrates, mais Alice refuse de croire que Holmes a agi sans éprouver de véritables sentiments envers elle. Holmes et Alice échangent des regards éloquents, et le rideau tombe après une étreinte entre Holmes et Alice, celle-ci reposant sa tête sur la poitrine du détective.

Dans sa traduction française, Pierre Decourcelle reconstruit entièrement le dernier acte. Madge n’entre pas chez Watson, et l’arrestation de Moriarty est supprimée. Holmes entre chez Watson déguisé en prêtre, et Sidney Prince est alors arrêté. La traduction enchaîne directement avec l’arrivée d’Alice chez Watson, puis la remise des lettres. L’étreinte entre Holmes et Alice va jusqu’au baiser sur les lèvres, contrairement à la version originale. Watson entre de nouveau en scène et évoque un mariage imminent entre les deux amants. Holmes veut néanmoins éliminer Moriarty avant de se consacrer à sa future femme, et repart de chez Watson.

Dans les deux versions, Holmes précise précédemment à Watson que Moriarty a mis le feu au 221B Baker Street, détruisant l’ensemble de ses documents et de ses biens.

· Acte V, deuxième tableau (uniquement dans la traduction française de Pierre Decourcelle) : Le décor du cabinet de Watson est décalé sur la gauche pour laisser apparaître à droite le décor d’une maison vide, séparée du cabinet de Watson par une rue centrale. Holmes revient chez Watson épuisé en portant une lourde malle, et demande à se reposer à l’étage dans un fauteuil dissimulé par un paravent. Moriarty entre avec Bassik dans la maison vide, et sort un fusil amélioré qu’il pointe vers la maison de Watson. Madge Larrabee sonne chez Watson pour apporter une fausse missive qui doit parvenir au détective. Watson et Alice montent à l’étage pour remettre le mot à Holmes, et retirent le paravent qui cachait le fauteuil. Moriarty tire immédiatement sur la silhouette du détective, qui se révèle être un mannequin que Holmes avait apporté dans sa malle. À ce même moment, Sherlock Holmes apparaît à l’étage de la maison vide et se précipite sur Moriarty qu’il maîtrise avec l’aide de Forman. Bassik est maîtrisé par Billy et un inspecteur de police. Pris en flagrant délit, les deux criminels sont arrêtés et Holmes peut désormais se consacrer entièrement à Alice.

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Sherlock Holmes est une pièce de théâtre en quatre actes écrite par William Gillette et créée en 1899 à New York. La pièce raconte une nouvelle enquête du détective Sherlock Holmes, dont certaines séquences sont inspirées d’aventures du canon holmésien, notamment Un scandale en Bohême, Le Dernier Problème et Une étude en rouge. Le détective Sherlock Holmes est joué par William Gillette lors des premières représentations.

L’accueil critique de Sherlock Holmes est très favorable et la pièce est représentée à de nombreuses reprises dans différents pays pendant plusieurs décennies. L’œuvre a par la suite été adaptée au cinéma, à la radio, à la télévision et en bande dessinée.

Traduite par Pierre Decourcelle, la pièce est publiée en français en 1907 aux éditions Pierre Lafitte. Cette traduction diffère sensiblement de la version originale : certains personnages changent de nom, la pièce est redécoupée en cinq actes et propose une fin différente de celle d’origine, s’inspirant de La Maison vide.

Cette pièce de théâtre n’étant pas écrite par Arthur Conan Doyle, elle n’est pas considérée comme faisant partie du canon holmésien. Néanmoins, elle y est rattachée de manière étroite, puisque le créateur de Sherlock Holmes en a impulsé le projet, en a validé la qualité finale, et se trouve mentionné pour cette raison comme coauteur de la pièce. Selon Jean-Pierre Croquet : « Dans la mesure où elle joue un rôle important dans l’élaboration du mythe de Sherlock Holmes, la pièce de Gillette s’impose comme partie intégrante de l’œuvre ».

Intrigue

· Contexte : James et Madge Larrabee sont un couple de petits malfaiteurs. En voyageant sur le continent, ils ont rencontré Alice Faulkner, une jeune fille de bonne famille très affectée par le récent suicide de sa sœur. La sœur d’Alice s’est suicidée de détresse à la suite d’une liaison cachée et brutalement terminée avec un homme de la très haute noblesse allemande ayant refusé le mariage. Des lettres d’amour ont été échangées entre les amants pendant leur liaison, et Alice a récupéré la correspondance compromettante. Le souhait d’Alice est de venger sa sœur en envoyant ces lettres à la future femme du dignitaire allemand pour créer un scandale. Le couple Larrabee, mis dans la confidence, a préféré élaborer un plan pour s’emparer des lettres et les revendre à un prix élevé à la famille du dignitaire. Ils ont ainsi offert l’hospitalité à Alice dans leur domicile londonien en simulant la compassion, de manière à disposer facilement des lettres.

· Acte I : Lorsque le rideau se lève, les Larrabee essaient de reprendre les lettres enfermées dans le coffre du salon, mais la combinaison a été changée par Alice. Sidney Prince, une connaissance de James Larrabee, parvient à ouvrir le coffre, mais celui-ci est vide : Alice a déjà récupéré les lettres. James Larrabee menace sans résultat la jeune fille pour qu’elle révèle sa cachette. Sherlock Holmes, contacté par la famille du dignitaire allemand pour racheter les lettres, arrive alors au domicile des Larrabee. Le détective fait croire à un départ d’incendie dans la maison, engendrant chez Alice un mouvement instinctif vers une chaise du salon. Holmes inspecte l’étoffe de la chaise en question et y trouve les lettres cachées par la jeune fille. Cependant, conscient qu’Alice pourrait l’attaquer en justice pour vol, le détective préfère rendre les lettres à la jeune fille, gagnant ainsi la confiance de cette dernière avant de repartir. James Larrabee se rend compte qu’il lui est inutile d’essayer de s’emparer des lettres d’Alice pour les revendre lui-même : la vente avec la famille du dignitaire doit forcément se faire par l’intermédiaire de Holmes.

· Acte II : L’action se déroule dans le cabinet du professeur Moriarty. Ce dernier s’entretient avec Alfred Bassik, son bras droit, et remarque que Sherlock Holmes vient fréquemment contrecarrer ses projets criminels. Sidney Prince et le couple Larrabee viennent au cabinet pour informer Bassik et Moriarty que Sherlock Holmes est intervenu dans leur demeure pour l’affaire des lettres. Moriarty décide de s’intéresser à son tour à cette affaire pour s’approcher de Sherlock Holmes et le tuer. Il ordonne à Madge Larrabee de rédiger de fausses lettres semblables à celles d’Alice, et ordonne à James Larrabee de confectionner une invitation destinée à Sherlock Holmes pour le faire venir le soir même dans un lieu où on lui tendra une embuscade. Une fois les ordres donnés, Moriarty décide de se diriger vers le domicile de Sherlock Holmes à Baker Street pour essayer de l’éliminer dès l’après-midi.

· Acte III : L’action se situe au 221B Baker Street, résidence de Sherlock Holmes. Le détective révèle au docteur Watson qu’il est conscient d’être la nouvelle cible du professeur Moriarty. Forman (maître d’hôtel des Larrabee travaillant pour Holmes) arrive au 221B pour informer le détective que Madge Larrabee a commencé à confectionner un paquet de fausses lettres, preuve qu’un piège va lui être tendu. Le groom Billy apporte à cet instant à Holmes la missive de James Larrabee lui proposant un rendez-vous le soir même pour procéder à la vente des lettres. Holmes sait pertinemment qu’il s’agit d’un piège mais décide néanmoins de jouer le jeu et répond en acceptant le rendez-vous. Tous les personnages sont appelés individuellement au-dehors et quittent l’appartement de Holmes. Le détective comprend un peu tard qu’il s’agit d’une manœuvre de Moriarty pour dégager l’accès du 221B. Moriarty entre effectivement au 221B armé d’un pistolet, mais Holmes (lui-même armé) parvient à lui faire poser son arme sur la table. Le détective appelle son groom Billy (revenu de l’extérieur après avoir souffert des hommes de main de Moriarty) pour que celui-ci s’empare d’un second pistolet dissimulé par Moriarty. Ce dernier parvient néanmoins à récupérer son arme posée sur la table et tire à plusieurs reprises sur Holmes. Les coups partent à blanc car Holmes avait déchargé le pistolet de son ennemi. Entièrement désarmé, Moriarty repart du 221B en sachant qu’une autre occasion d’éliminer le détective se présentera le soir même.

· Acte IV : L’action se déroule à la « Chambre du Sommeil » (Stepney Gas Chamber), une bâtisse donnée comme lieu de rendez-vous à Holmes. Trois hommes de main de Moriarty attendent l’arrivée du détective. Moriarty vient inspecter le lieu et laisse comprendre que Sherlock Holmes devra être enfermé dans la pièce, puis intoxiqué au gaz. Avant cela, une discussion doit avoir lieu entre James Larrabee et Holmes pour lui faire acheter le paquet de fausses lettres réalisées par Madge Larrabee. Les hommes de main de Moriarty se cachent dans la pièce et Larrabee attend Holmes. À la stupéfaction générale, c’est Alice qui arrive dans la pièce : celle-ci a suivi James Larrabee en fiacre. La jeune femme est immédiatement maîtrisée par les hommes de main qui l’enferment brutalement dans un placard du fond de la pièce. Une fois la situation maîtrisée, Sherlock Holmes entre à son tour. Le détective remarque immédiatement qu’une intoxication au gaz est prévue étant donné le calfeutrage du lieu. Néanmoins, Holmes joue le jeu de ses adversaires en marchandant le prix des lettres qui s’échangent contre 1 000 £. Holmes laisse alors entendre que le placard du fond est suspect, et libère Alice. Cette libération déclenche l’arrivée des hommes de main qui s’apprêtent à saisir Holmes. Alice affirme qu’elle est prête à mourir avec Holmes plutôt que de l’abandonner. Holmes fait alors tomber la seule lampe qui éclaire la scène, désormais plongée dans l’obscurité. Dans la confusion créée, et en faisant une diversion grâce à la lumière d’un cigare, Holmes parvient à s’échapper avec Alice en enfermant dans la pièce leurs quatre adversaires.

· Acte V : Le dernier acte se déroule au cabinet du docteur Watson et la version originale diffère fortement de la version française. Les deux versions commencent de la même manière : Watson reçoit la visite de Sidney Prince, qui lui fait croire à un mal de gorge pour avoir le temps de vérifier si Holmes se trouve chez le docteur. Watson se rend compte du jeu de Sidney Prince et lui ordonne de quitter son cabinet.

Dans la version d’origine, Watson reçoit ensuite Madge Larrabee qui se présente sous un prétexte comme Sidney Prince. Un prêtre est alors renversé par un fiacre devant le cabinet de Watson et se fait amener d’urgence à l’intérieur par le cocher pour vérifier d’éventuelles blessures. Madge comprend qu’il s’agit de Sherlock Holmes déguisé en prêtre et souhaite repartir pour communiquer l’information, mais Forman, qui était déguisé en cocher, immobilise Madge. Holmes souhaite néanmoins que Madge puisse donner un signal d’alerte pour que Moriarty entre chez Watson : Forman relâche momentanément Madge, qui donne un signal d’alarme par la fenêtre. Billy (déguisé en vendeur de journaux) entre alors dans le cabinet et explique que, après le signal, Moriarty a pris la place du cocher dans un fiacre que Watson attendait. Holmes fait appeler le cocher (Moriarty) pour que celui-ci vienne chercher une valise dans le cabinet. Moriarty entre ainsi sur scène costumé en cocher et se penche vers la valise pour la prendre. Holmes parvient alors à menotter Moriarty avant qu’il ait eu le temps de réagir. Tout en menaçant Holmes d’une vengeance à venir, Moriarty est emmené par Scotland Yard. Alice arrive à son tour chez Watson et est invitée à patienter dans la salle d’attente tandis que le comte von Stalburg et sir Edward Leighton, proches du dignitaire allemand, entrent à leur tour pour s’enquérir des lettres. Holmes leur tend les fausses lettres achetées la veille : les deux aristocrates allemands s’indignent en découvrant qu’il ne s’agit pas des originaux. Holmes feint la surprise et le déshonneur. En entendant cela depuis la salle d’attente, Alice entre et remet aux aristocrates les véritables lettres pour sauver l’honneur du détective : l’affaire est close et Watson raccompagne les aristocrates. Holmes et Alice sont alors seuls sur scène : Holmes joue la franchise en avouant son stratagème à Alice pour qu’elle remette les lettres aux aristocrates, mais Alice refuse de croire que Holmes a agi sans éprouver de véritables sentiments envers elle. Holmes et Alice échangent des regards éloquents, et le rideau tombe après une étreinte entre Holmes et Alice, celle-ci reposant sa tête sur la poitrine du détective.

Dans sa traduction française, Pierre Decourcelle reconstruit entièrement le dernier acte. Madge n’entre pas chez Watson, et l’arrestation de Moriarty est supprimée. Holmes entre chez Watson déguisé en prêtre, et Sidney Prince est alors arrêté. La traduction enchaîne directement avec l’arrivée d’Alice chez Watson, puis la remise des lettres. L’étreinte entre Holmes et Alice va jusqu’au baiser sur les lèvres, contrairement à la version originale. Watson entre de nouveau en scène et évoque un mariage imminent entre les deux amants. Holmes veut néanmoins éliminer Moriarty avant de se consacrer à sa future femme, et repart de chez Watson.

Dans les deux versions, Holmes précise précédemment à Watson que Moriarty a mis le feu au 221B Baker Street, détruisant l’ensemble de ses documents et de ses biens.

· Acte V, deuxième tableau (uniquement dans la traduction française de Pierre Decourcelle) : Le décor du cabinet de Watson est décalé sur la gauche pour laisser apparaître à droite le décor d’une maison vide, séparée du cabinet de Watson par une rue centrale. Holmes revient chez Watson épuisé en portant une lourde malle, et demande à se reposer à l’étage dans un fauteuil dissimulé par un paravent. Moriarty entre avec Bassik dans la maison vide, et sort un fusil amélioré qu’il pointe vers la maison de Watson. Madge Larrabee sonne chez Watson pour apporter une fausse missive qui doit parvenir au détective. Watson et Alice montent à l’étage pour remettre le mot à Holmes, et retirent le paravent qui cachait le fauteuil. Moriarty tire immédiatement sur la silhouette du détective, qui se révèle être un mannequin que Holmes avait apporté dans sa malle. À ce même moment, Sherlock Holmes apparaît à l’étage de la maison vide et se précipite sur Moriarty qu’il maîtrise avec l’aide de Forman. Bassik est maîtrisé par Billy et un inspecteur de police. Pris en flagrant délit, les deux criminels sont arrêtés et Holmes peut désormais se consacrer entièrement à Alice.

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