Author: | Émile Souvestre | ISBN: | 1230002536385 |
Publisher: | Paris : M. Lévy, 1853 | Publication: | September 7, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Émile Souvestre |
ISBN: | 1230002536385 |
Publisher: | Paris : M. Lévy, 1853 |
Publication: | September 7, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
LE PASSEUR DE LA VILAINE.
Les voyageurs qui suivent maintenant la route de Nantes à Vannes traversent le pont de la Roche Bernard, dont les câbles gigantesques, suspendus au dessus de l’embouchure de la Vilaine, et retenus aux deux rives, vont chercher, par de longs souterrains, un point d’attache plus sûr à la racine même des collines ; mais beaucoup de ceux qui s’arrêtent pour contempler cette merveille de l’industrie contemporaine ignorent que ce passage, où l’on ne trouve aujourd’hui qu’un motif d’admiration, était, il y a peu d’années encore, une occasion de retard et parfois de sérieux péril.
Un bac établissait seul alors la communication entre la Loire-Inférieure et le Morbihan. Or, la violence du courant, la largeur de la rivière sur ce point et l’action de la marée, qui en faisait, à certaines heures, un véritable bras de mer, rendaient souvent la traversée difficile. Là, comme au passage des cent rivières maritimes1 qui sillonnent nos côtes occidentales, les chalands, surchargés par les fermiers qui ramenaient leurs troupeaux des foires ou par les femmes qui revenaient des pèlerinages, avaient plus d’une fois sombré, léguant aux conteurs de veillées et aux poètes des paroisses un éternel sujet de récits ou de complaintes. Qu’on ajoute les crimes commis sur ces carrefours des eaux, les romanesques aventures, d’amour, les miraculeuses rencontres de saints, de fées ou de démons, et l’on comprendra comment l’histoire des passeurs (c’était le nom donné aux conducteurs de bacs) formait un des chapitres les plus dramatiques de ce grand poème éternellement embelli par l’imagination populaire............
LE PASSEUR DE LA VILAINE.
LE MARINIER DE LOIRE.
L’ÉCLUSIER.
LE PASSEUR DE LA VILAINE.
Les voyageurs qui suivent maintenant la route de Nantes à Vannes traversent le pont de la Roche Bernard, dont les câbles gigantesques, suspendus au dessus de l’embouchure de la Vilaine, et retenus aux deux rives, vont chercher, par de longs souterrains, un point d’attache plus sûr à la racine même des collines ; mais beaucoup de ceux qui s’arrêtent pour contempler cette merveille de l’industrie contemporaine ignorent que ce passage, où l’on ne trouve aujourd’hui qu’un motif d’admiration, était, il y a peu d’années encore, une occasion de retard et parfois de sérieux péril.
Un bac établissait seul alors la communication entre la Loire-Inférieure et le Morbihan. Or, la violence du courant, la largeur de la rivière sur ce point et l’action de la marée, qui en faisait, à certaines heures, un véritable bras de mer, rendaient souvent la traversée difficile. Là, comme au passage des cent rivières maritimes1 qui sillonnent nos côtes occidentales, les chalands, surchargés par les fermiers qui ramenaient leurs troupeaux des foires ou par les femmes qui revenaient des pèlerinages, avaient plus d’une fois sombré, léguant aux conteurs de veillées et aux poètes des paroisses un éternel sujet de récits ou de complaintes. Qu’on ajoute les crimes commis sur ces carrefours des eaux, les romanesques aventures, d’amour, les miraculeuses rencontres de saints, de fées ou de démons, et l’on comprendra comment l’histoire des passeurs (c’était le nom donné aux conducteurs de bacs) formait un des chapitres les plus dramatiques de ce grand poème éternellement embelli par l’imagination populaire............
LE PASSEUR DE LA VILAINE.
LE MARINIER DE LOIRE.
L’ÉCLUSIER.