Author: | Samuel Sandler, Emilie Lanez | ISBN: | 9782246815518 |
Publisher: | Grasset | Publication: | March 21, 2018 |
Imprint: | Grasset | Language: | French |
Author: | Samuel Sandler, Emilie Lanez |
ISBN: | 9782246815518 |
Publisher: | Grasset |
Publication: | March 21, 2018 |
Imprint: | Grasset |
Language: | French |
« Je veux tenir le manche d’un des brancards où sont allongés leurs linceuls. Je me faufile pour m’en approcher. Je veux toucher ce bois, conduire de mes mains leurs corps jusqu’au repos éternel, les étreindre. Ces trois petits corps que j’ai bercés, consolés, lavés, bordés, et embrassés. L’odeur de leurs cheveux mouillés, la tiédeur moite de leurs peaux au réveil, leurs mains, leurs joues barbouillées et leurs genoux égratignés. Ils sont là mes trois tout-petits, mon fils et mes deux petit-fils... »
Le 19 mars 2012, cinq minutes avant la prière, un mystérieux tueur à scooter exécute Jonathan Sandler, et ses deux fils, Arié, 6 ans et Gabriel, 3 ans. Sur le trottoir bordant l’école Ozar Hatorah, le massacre dure trente-six secondes. A cet instant, la vie de Samuel Sandler, le père et grand-père des trois victimes, bascule dans l’abîme. Dans ce texte court et bouleversant, il revient pour la première fois sur la tragédie qui a décimé les siens. Sidération, colère et chagrin infini, cet homme posé évoque le destin maudit de sa famille française : son cousin Jeannot, déporté à 13 ans, sa grand-mère et sa tante gazées, ses parents et sa sœur traqués dans la campagne limousine. Une enfance marquée par la Shoah qu’il conjure en enseignant à ses propres enfants la confiance en la République.
Dans ce texte bouleversant, l’auteur du massacre demeure à dessein anonyme. « Je prive de nom celui qui nous a privés de vie ». Emouvant hommage à la mémoire des trois derniers Sandler, « Souviens-toi des jours anciens » est un testament. Celui d’un homme sage et pieux qui veut continuer de croire que nous vivons en paix. Malgré sa peine, éternelle.
« Je veux tenir le manche d’un des brancards où sont allongés leurs linceuls. Je me faufile pour m’en approcher. Je veux toucher ce bois, conduire de mes mains leurs corps jusqu’au repos éternel, les étreindre. Ces trois petits corps que j’ai bercés, consolés, lavés, bordés, et embrassés. L’odeur de leurs cheveux mouillés, la tiédeur moite de leurs peaux au réveil, leurs mains, leurs joues barbouillées et leurs genoux égratignés. Ils sont là mes trois tout-petits, mon fils et mes deux petit-fils... »
Le 19 mars 2012, cinq minutes avant la prière, un mystérieux tueur à scooter exécute Jonathan Sandler, et ses deux fils, Arié, 6 ans et Gabriel, 3 ans. Sur le trottoir bordant l’école Ozar Hatorah, le massacre dure trente-six secondes. A cet instant, la vie de Samuel Sandler, le père et grand-père des trois victimes, bascule dans l’abîme. Dans ce texte court et bouleversant, il revient pour la première fois sur la tragédie qui a décimé les siens. Sidération, colère et chagrin infini, cet homme posé évoque le destin maudit de sa famille française : son cousin Jeannot, déporté à 13 ans, sa grand-mère et sa tante gazées, ses parents et sa sœur traqués dans la campagne limousine. Une enfance marquée par la Shoah qu’il conjure en enseignant à ses propres enfants la confiance en la République.
Dans ce texte bouleversant, l’auteur du massacre demeure à dessein anonyme. « Je prive de nom celui qui nous a privés de vie ». Emouvant hommage à la mémoire des trois derniers Sandler, « Souviens-toi des jours anciens » est un testament. Celui d’un homme sage et pieux qui veut continuer de croire que nous vivons en paix. Malgré sa peine, éternelle.