Author: | Anton Tchekhov | ISBN: | 1230000255277 |
Publisher: | NA | Publication: | July 25, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Anton Tchekhov |
ISBN: | 1230000255277 |
Publisher: | NA |
Publication: | July 25, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Tous les amis et connaissances d’Olga Ivanovna étaient présents à sa noce.
— Regardez-le : n’est-ce pas qu’il y a « quelque chose » en lui ? — disait-elle à ses amis en leur désignant son mari d’un signe de tête, comme si elle voulait expliquer pourquoi elle épousait un homme simple, que rien jusqu’alors n’avait signalé à ses contemporains.
Son mari, Ossip Stépanovitch Dymov, était un médecin qui avait rang de conseiller titulaire. Il exerçait les fonctions de sous-directeur dans un hôpital, et celles de prosecteur dans un autre. Tous les jours, de neuf heures à midi. Ossip recevait des malades à sa clinique et les examinait ; ensuite il prenait le tramway pour se rendre à l’autre hôpital, où il pratiquait l’autopsie des malades qui venaient de mourir. Sa clientèle privée était presque nulle : à peine gagnait-il quelque cinq cents roubles par an. Et c’est là tout ce que l’on pouvait dire de lui.
Cependant les amis d’Olga Ivanovna et la jeune femme elle-même n’étaient pas des gens ordinaires. Chacun d’eux se distinguait par quelque chose de remarquable, chacun avait un nom plus ou moins répandu et comptait parmi les célébrités ou, s’il n’était pas encore célèbre, donnait au moins de grandes espérances pour l’avenir.
C’était d’abord un tragédien dont le talent énorme était consacré depuis longtemps, un homme intelligent, simple autant que distingué, un excellent « diseur », qui enseignait la diction à Olga Ivanovna ; — puis un chanteur de l’Opéra, un gros homme qui présageait à la jeune fille, si elle voulait travailler, si elle avait assez d’énergie, une belle carrière de cantatrice. — Puis toute une pléiade juvénile de peintres et, à sa tête, Riabovsky, à la fois paysagiste, animalier et « genriste », un jeune homme blond de vingt-cinq ans, très beau : Riabovsky obtenait toujours beaucoup de succès aux expositions, et son dernier tableau venait de se vendre cinq cents roubles ; il corrigeait les esquisses d’Olga et répétait volontiers qu’avec le temps il en sortirait peut-être « quelque chose ».
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Tous les amis et connaissances d’Olga Ivanovna étaient présents à sa noce.
— Regardez-le : n’est-ce pas qu’il y a « quelque chose » en lui ? — disait-elle à ses amis en leur désignant son mari d’un signe de tête, comme si elle voulait expliquer pourquoi elle épousait un homme simple, que rien jusqu’alors n’avait signalé à ses contemporains.
Son mari, Ossip Stépanovitch Dymov, était un médecin qui avait rang de conseiller titulaire. Il exerçait les fonctions de sous-directeur dans un hôpital, et celles de prosecteur dans un autre. Tous les jours, de neuf heures à midi. Ossip recevait des malades à sa clinique et les examinait ; ensuite il prenait le tramway pour se rendre à l’autre hôpital, où il pratiquait l’autopsie des malades qui venaient de mourir. Sa clientèle privée était presque nulle : à peine gagnait-il quelque cinq cents roubles par an. Et c’est là tout ce que l’on pouvait dire de lui.
Cependant les amis d’Olga Ivanovna et la jeune femme elle-même n’étaient pas des gens ordinaires. Chacun d’eux se distinguait par quelque chose de remarquable, chacun avait un nom plus ou moins répandu et comptait parmi les célébrités ou, s’il n’était pas encore célèbre, donnait au moins de grandes espérances pour l’avenir.
C’était d’abord un tragédien dont le talent énorme était consacré depuis longtemps, un homme intelligent, simple autant que distingué, un excellent « diseur », qui enseignait la diction à Olga Ivanovna ; — puis un chanteur de l’Opéra, un gros homme qui présageait à la jeune fille, si elle voulait travailler, si elle avait assez d’énergie, une belle carrière de cantatrice. — Puis toute une pléiade juvénile de peintres et, à sa tête, Riabovsky, à la fois paysagiste, animalier et « genriste », un jeune homme blond de vingt-cinq ans, très beau : Riabovsky obtenait toujours beaucoup de succès aux expositions, et son dernier tableau venait de se vendre cinq cents roubles ; il corrigeait les esquisses d’Olga et répétait volontiers qu’avec le temps il en sortirait peut-être « quelque chose ».