Author: | Olympe de Gouges | ISBN: | 1230000283908 |
Publisher: | JCA | Publication: | December 4, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Olympe de Gouges |
ISBN: | 1230000283908 |
Publisher: | JCA |
Publication: | December 4, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
O divine providence ! toi qui dirigeas toujours mes actions, je n’invoque que toi seule, les hommes ne sont plus en état de m’entendre. Dispose de mes jours, accélères-en le terme. Mes yeux fatigués du douloureux spectacle de leurs dissentions, de leurs trames criminelles, n’en peuvent plus soutenir l’horreur. Si je dois périr par le fer des contre-révolutionnaires de tous les partis, inspire moi dans mes derniers momens, et donne moi le courage et la force de confondre les méchans et de servir encore une fois, si je le puis, mon pays, avant mon heure suprême !
Toi qui prépares de loin les révolutions et frappes les tyrans ! Toi dont l’œil scrutateur pénètre jusques dans les consciences les plus ténèbreuses ; le crime est à son comble ; dévoile ce long mystère d’iniquité ; frappe, il est temps. Ou si, pour arriver jusqu’aux jours de tes terribles vengeances, il te faut le sang pur et sans tache de quelques victimes innocentes, ajoute à cette grande proscription, celui d’une femme. Tu sais si j’ai recherché une mort glorieuse ! Contente d’avoir servi, la première, la cause du peuple ; d’avoir sacrifié ma fortune au triomphe de la liberté ; d’avoir enfin donné, dans mon fils, un vrai défenseur de la patrie, je ne cherchais que la retraite la plus obscure, la chaumière du philosophe, digne et douce récompense de ses vertus !
O divine providence ! toi qui dirigeas toujours mes actions, je n’invoque que toi seule, les hommes ne sont plus en état de m’entendre. Dispose de mes jours, accélères-en le terme. Mes yeux fatigués du douloureux spectacle de leurs dissentions, de leurs trames criminelles, n’en peuvent plus soutenir l’horreur. Si je dois périr par le fer des contre-révolutionnaires de tous les partis, inspire moi dans mes derniers momens, et donne moi le courage et la force de confondre les méchans et de servir encore une fois, si je le puis, mon pays, avant mon heure suprême !
Toi qui prépares de loin les révolutions et frappes les tyrans ! Toi dont l’œil scrutateur pénètre jusques dans les consciences les plus ténèbreuses ; le crime est à son comble ; dévoile ce long mystère d’iniquité ; frappe, il est temps. Ou si, pour arriver jusqu’aux jours de tes terribles vengeances, il te faut le sang pur et sans tache de quelques victimes innocentes, ajoute à cette grande proscription, celui d’une femme. Tu sais si j’ai recherché une mort glorieuse ! Contente d’avoir servi, la première, la cause du peuple ; d’avoir sacrifié ma fortune au triomphe de la liberté ; d’avoir enfin donné, dans mon fils, un vrai défenseur de la patrie, je ne cherchais que la retraite la plus obscure, la chaumière du philosophe, digne et douce récompense de ses vertus !