Author: | Laurent Joffrin | ISBN: | 9782402086585 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | December 31, 1986 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Arléa) | Language: | French |
Author: | Laurent Joffrin |
ISBN: | 9782402086585 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | December 31, 1986 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Arléa) |
Language: | French |
Un Premier ministre affaibli, une majorité ébranlée, un train de réformes stoppé net dans son élan, une gauche réveillée de ses désenchantements : en moins d’un mois quelques centaines de milliers d’étudiants et lycéens auront bouleversé le paysage politique de la France. En prenant chacun au dépourvu. On les croyait individualistes, dépolitisés, soucieux de réussite matérielle et fascinés par Bernard Tapie ; on les découvre solidaires, chaleureux, antiracistes, préoccupés, au-delà des questions universitaires par la défense des valeurs qui fondent la démocratie. Au milieu d’un mol consentement au cynisme, voilà que surgit une génération morale et que la France prend un coup de jeune. Génération morale mais pas génération spontanée. Ce mouvement en réalité, n’est pas sorti du néant. Il est le produit d’une effervescence culturelle dont on a mal mesuré, sur le moment, la signification et l’importance. Elle ne s’exprimait pas, il est vrai, par les canaux habituels mais dans les chansons, la musique, le cinéma, la bande dessinée, le militantisme humanitaire, etc. De 1981 à 1986, sur tous ces terrains, une sensibilité se formait, des valeurs communes, des refus partagés qui donnent son sens au mouvement de décembre 1986 et en explique le surgissement. Chef du service société du journal Libération, Laurent Joffrin ne propose pas ici un récit supplémentaire des manifestations de l’hiver 86. Il remonte à l’origine, rappelle tout ce que l’on n’a pas su voir depuis cinq ans, rassemble les pièces du puzzle et propose, mine de rien, le portrait d’une génération entrée brusquement sur la scène. Il s’interroge aussi sur la suite d’une histoire qui ne s’arrêtera pas là.
Un Premier ministre affaibli, une majorité ébranlée, un train de réformes stoppé net dans son élan, une gauche réveillée de ses désenchantements : en moins d’un mois quelques centaines de milliers d’étudiants et lycéens auront bouleversé le paysage politique de la France. En prenant chacun au dépourvu. On les croyait individualistes, dépolitisés, soucieux de réussite matérielle et fascinés par Bernard Tapie ; on les découvre solidaires, chaleureux, antiracistes, préoccupés, au-delà des questions universitaires par la défense des valeurs qui fondent la démocratie. Au milieu d’un mol consentement au cynisme, voilà que surgit une génération morale et que la France prend un coup de jeune. Génération morale mais pas génération spontanée. Ce mouvement en réalité, n’est pas sorti du néant. Il est le produit d’une effervescence culturelle dont on a mal mesuré, sur le moment, la signification et l’importance. Elle ne s’exprimait pas, il est vrai, par les canaux habituels mais dans les chansons, la musique, le cinéma, la bande dessinée, le militantisme humanitaire, etc. De 1981 à 1986, sur tous ces terrains, une sensibilité se formait, des valeurs communes, des refus partagés qui donnent son sens au mouvement de décembre 1986 et en explique le surgissement. Chef du service société du journal Libération, Laurent Joffrin ne propose pas ici un récit supplémentaire des manifestations de l’hiver 86. Il remonte à l’origine, rappelle tout ce que l’on n’a pas su voir depuis cinq ans, rassemble les pièces du puzzle et propose, mine de rien, le portrait d’une génération entrée brusquement sur la scène. Il s’interroge aussi sur la suite d’une histoire qui ne s’arrêtera pas là.