Un duel

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book Un duel by Anton Tchekhov, NA
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Author: Anton Tchekhov ISBN: 1230000255284
Publisher: NA Publication: July 25, 2014
Imprint: Language: French
Author: Anton Tchekhov
ISBN: 1230000255284
Publisher: NA
Publication: July 25, 2014
Imprint:
Language: French

Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Il était huit heures du matin, heure à laquelle les officiers, les tchinovniks et les voyageurs, au sortir d’une nuit chaude et étouffante, avaient coutume de venir se plonger dans la mer, avant de prendre au casino leur tasse quotidienne de café ou de thé.
Ivan Andréïtch Laïevski, jeune blondin maigrelet, âgé de vingt-huit ans, coiffé de la casquette du ministère des finances et les pieds dans des pantoufles, trouva, ce jour-là, sur le rivage beaucoup de figures de connaissance, parmi lesquelles celle de son ami, le médecin militaire Samoïlenko.
Avec sa grosse tête tondue de près, son manque de cou, sa face rouge et ridée ornée d’un nez colossal, ses sourcils noirs et touffus et ses favoris gris, sa corpulence imposante et, par-dessus tout, sa voix enrouée de basse, Samoïlenko produisait, de prime abord, une impression peu flatteuse d’officier sorti du rang et braillard ; mais quand on le revoyait deux ou trois fois de suite, son visage commençait à plaire davantage, et on finissait par le trouver extrêmement doux, bon et même beau.
En dépit de sa gaucherie et de sa voix rude, c’était, en effet, un homme paisible, immensément bon, placide et serviable. Il tutoyait tout le monde dans la ville, prêtait de l’argent à qui lui en demandait, soignait les malades, faisait les demandes en mariage, réconciliait les gens brouillés, et organisait des pique-niques, pour lesquels il faisait rôtir une volaille et confectionnait une excellente soupe aux poissons ; en un mot, il s’occupait toujours de quelque chose et se montrait constamment de bonne humeur. Selon l’avis de tous, il n’avait aucun défaut, et on ne pouvait, à la grande rigueur, lui reprocher que deux petites faiblesses : il s’efforçait de cacher sa bonté sous un abord rude et un regard sévère, et il aimait que les soldats et les aides-médecins l’appelassent : Votre Excellence, bien qu’il ne fût que conseiller d’État .

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Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Il était huit heures du matin, heure à laquelle les officiers, les tchinovniks et les voyageurs, au sortir d’une nuit chaude et étouffante, avaient coutume de venir se plonger dans la mer, avant de prendre au casino leur tasse quotidienne de café ou de thé.
Ivan Andréïtch Laïevski, jeune blondin maigrelet, âgé de vingt-huit ans, coiffé de la casquette du ministère des finances et les pieds dans des pantoufles, trouva, ce jour-là, sur le rivage beaucoup de figures de connaissance, parmi lesquelles celle de son ami, le médecin militaire Samoïlenko.
Avec sa grosse tête tondue de près, son manque de cou, sa face rouge et ridée ornée d’un nez colossal, ses sourcils noirs et touffus et ses favoris gris, sa corpulence imposante et, par-dessus tout, sa voix enrouée de basse, Samoïlenko produisait, de prime abord, une impression peu flatteuse d’officier sorti du rang et braillard ; mais quand on le revoyait deux ou trois fois de suite, son visage commençait à plaire davantage, et on finissait par le trouver extrêmement doux, bon et même beau.
En dépit de sa gaucherie et de sa voix rude, c’était, en effet, un homme paisible, immensément bon, placide et serviable. Il tutoyait tout le monde dans la ville, prêtait de l’argent à qui lui en demandait, soignait les malades, faisait les demandes en mariage, réconciliait les gens brouillés, et organisait des pique-niques, pour lesquels il faisait rôtir une volaille et confectionnait une excellente soupe aux poissons ; en un mot, il s’occupait toujours de quelque chose et se montrait constamment de bonne humeur. Selon l’avis de tous, il n’avait aucun défaut, et on ne pouvait, à la grande rigueur, lui reprocher que deux petites faiblesses : il s’efforçait de cacher sa bonté sous un abord rude et un regard sévère, et il aimait que les soldats et les aides-médecins l’appelassent : Votre Excellence, bien qu’il ne fût que conseiller d’État .

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