Author: | Albert Paraz, Léo Malet | ISBN: | 9782402126687 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1984 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Le Sycomore) | Language: | French |
Author: | Albert Paraz, Léo Malet |
ISBN: | 9782402126687 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1984 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Le Sycomore) |
Language: | French |
Le temps passe vite dans ce métier de feignasse. Quand je pense aux besognes que les chefs se croient obligés d’inventer pour justifier le traitement de leurs milliers d’inspecteurs ! Je dis bien, milliers ! Mais nom de Dieu, quand il n’y a rien à faire, dites-leur, il n’y a rien, restez chez vous et faites de l’aquarelle, de la pâtisserie, de la sculpture. Les Anglais, qui savent mieux que personne à quel point l’homme peut devenir malfaisant, ont tous un hobby, un dada, une manie. C’est en eux. Quand on postule pour un emploi là-bas, il faut dire quel est son hobby : chasse aux diptères, bousiers, clarinette. On doit le déclarer. Obligatoire. Chez nous, il est vrai, on sait trop que l’homme sorti de son travail ne peut faire que deux choses : boire et courir. Demandez aux belles-mères. Dans Une fille du tonnerre, personne n’est épargné. Flics, curés, notamment progressistes, cocos, cucus, cocus, russkoffs, amerloks, députés, ministres, arabes, juifs, pas juifs, à caca demi-chiens, etc., tout le monde en prend pour son grade. Nous assistons au plus réjouissant jeu de massacre qui soit. Ce n’est pas du roman, c’est du pamphlet. Léo Malet
Le temps passe vite dans ce métier de feignasse. Quand je pense aux besognes que les chefs se croient obligés d’inventer pour justifier le traitement de leurs milliers d’inspecteurs ! Je dis bien, milliers ! Mais nom de Dieu, quand il n’y a rien à faire, dites-leur, il n’y a rien, restez chez vous et faites de l’aquarelle, de la pâtisserie, de la sculpture. Les Anglais, qui savent mieux que personne à quel point l’homme peut devenir malfaisant, ont tous un hobby, un dada, une manie. C’est en eux. Quand on postule pour un emploi là-bas, il faut dire quel est son hobby : chasse aux diptères, bousiers, clarinette. On doit le déclarer. Obligatoire. Chez nous, il est vrai, on sait trop que l’homme sorti de son travail ne peut faire que deux choses : boire et courir. Demandez aux belles-mères. Dans Une fille du tonnerre, personne n’est épargné. Flics, curés, notamment progressistes, cocos, cucus, cocus, russkoffs, amerloks, députés, ministres, arabes, juifs, pas juifs, à caca demi-chiens, etc., tout le monde en prend pour son grade. Nous assistons au plus réjouissant jeu de massacre qui soit. Ce n’est pas du roman, c’est du pamphlet. Léo Malet