Author: | Benjamin Constant | ISBN: | 1230000890809 |
Publisher: | PRB | Publication: | January 14, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Benjamin Constant |
ISBN: | 1230000890809 |
Publisher: | PRB |
Publication: | January 14, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Adolphe est un roman psychologique et de moeurs, écrit par l'écrivain et homme politique français Benjamin Constant (1767 – 1830).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Résumé :
Adolphe est un jeune homme âgé de vingt-deux ans au début du récit. Il vient d’achever ses études à l’université de Göttingen. C’est un garçon d'une intelligence supérieure et qui se prépare à embrasser une brillante carrière. Il se montre cependant très désabusé et il n’hésite pas à manifester en public une humeur des plus caustiques. Il a en effet reçu une éducation très spéciale, loin de son père et sous l’influence d’une vieille dame très spirituelle et toute pleine d’ironie mordante. Le roman, qui se présente sous la forme d'une confession, s'énonce dans un style dépouillé, comme si le jeune homme « tout en ne s'intéressant qu'à soi, ne s'intéressait que faiblement à lui-même », pour reprendre la célèbre formule constantienne.
Extrait :
Je venais de finir à vingt-deux ans mes études à l’université de Gottingue. — L’intention de mon père, ministre de l’électeur de ***, était que je parcourusse les pays les plus remarquables de l’Europe. Il voulait ensuite m’appeler auprès de lui, me faire entrer dans le département dont la direction lui était confiée, et me préparer à le remplacer un jour. J’avais obtenu, par un travail assez opiniâtre, au milieu d’une vie très-dissipée, des succès qui m’avaient distingué de mes compagnons d’étude, et qui avaient fait concevoir à mon père sur moi des espérances probablement fort exagérées.
Ces espérances l’avaient rendu très-indulgent pour beaucoup de fautes que j’avais commises. Il ne m’avait jamais laissé souffrir des suites de ces fautes. Il avait toujours accordé, quelquefois prévenu mes demandes à cet égard.
Malheureusement sa conduite était plutôt noble et généreuse que tendre. J’étais pénétré de tous ses droits à ma reconnaissance et à mon respect ; mais aucune confiance n’avait existé jamais entre nous. Il avait dans l’esprit je ne sais quoi d’ironique qui convenait mal à mon caractère. Je ne demandais alors qu’à me livrer à ces impressions primitives et fougueuses qui jettent l’âme hors de la sphère commune, et lui inspirent le dédain de tous les objets qui l’environnent. Je trouvais dans mon père, non pas un censeur, mais un observateur froid et caustique, qui souriait d’abord de pitié, et qui finissait bientôt la conversation avec impatience. Je ne me souviens pas, pendant mes dix-huit premières années, d’avoir eu jamais un entretien d’une heure avec lui...
Adolphe est un roman psychologique et de moeurs, écrit par l'écrivain et homme politique français Benjamin Constant (1767 – 1830).
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Résumé :
Adolphe est un jeune homme âgé de vingt-deux ans au début du récit. Il vient d’achever ses études à l’université de Göttingen. C’est un garçon d'une intelligence supérieure et qui se prépare à embrasser une brillante carrière. Il se montre cependant très désabusé et il n’hésite pas à manifester en public une humeur des plus caustiques. Il a en effet reçu une éducation très spéciale, loin de son père et sous l’influence d’une vieille dame très spirituelle et toute pleine d’ironie mordante. Le roman, qui se présente sous la forme d'une confession, s'énonce dans un style dépouillé, comme si le jeune homme « tout en ne s'intéressant qu'à soi, ne s'intéressait que faiblement à lui-même », pour reprendre la célèbre formule constantienne.
Extrait :
Je venais de finir à vingt-deux ans mes études à l’université de Gottingue. — L’intention de mon père, ministre de l’électeur de ***, était que je parcourusse les pays les plus remarquables de l’Europe. Il voulait ensuite m’appeler auprès de lui, me faire entrer dans le département dont la direction lui était confiée, et me préparer à le remplacer un jour. J’avais obtenu, par un travail assez opiniâtre, au milieu d’une vie très-dissipée, des succès qui m’avaient distingué de mes compagnons d’étude, et qui avaient fait concevoir à mon père sur moi des espérances probablement fort exagérées.
Ces espérances l’avaient rendu très-indulgent pour beaucoup de fautes que j’avais commises. Il ne m’avait jamais laissé souffrir des suites de ces fautes. Il avait toujours accordé, quelquefois prévenu mes demandes à cet égard.
Malheureusement sa conduite était plutôt noble et généreuse que tendre. J’étais pénétré de tous ses droits à ma reconnaissance et à mon respect ; mais aucune confiance n’avait existé jamais entre nous. Il avait dans l’esprit je ne sais quoi d’ironique qui convenait mal à mon caractère. Je ne demandais alors qu’à me livrer à ces impressions primitives et fougueuses qui jettent l’âme hors de la sphère commune, et lui inspirent le dédain de tous les objets qui l’environnent. Je trouvais dans mon père, non pas un censeur, mais un observateur froid et caustique, qui souriait d’abord de pitié, et qui finissait bientôt la conversation avec impatience. Je ne me souviens pas, pendant mes dix-huit premières années, d’avoir eu jamais un entretien d’une heure avec lui...