Antonin Artaud, d'une révélation à l'autre (1923-1937)

1923 Antonin Artaud écrit à Jacques Rivière, directeur de La Nouvelle Revue Française : « je souffre d’une effroyable maladie de l’esprit ».

1937 il publie Les Nouvelles révélations de l’Être : « J’accepte le vide qui est en moi ».

Deux révélations. Entre les deux Artaud cherche intensément à comprendre « pourquoi [il] est si mal ». Cette quête introspective, scrupuleuse et permanente, l’amène à des observations étiologiques surprenantes d’exactitude clinique.

Mais avant la reddition qui amènera l’internement asilaire, cette lutte de quatorze ans contre « cette maladie qui touche à l’essence de l’être » est aussi le ressort de sa production littéraire et théâtrale.

C’est l’hypothèse de cet essai qui relate au plus près du texte pourquoi Antonin Artaud cherche à se comprendre, comment il procède, de quels succès et désespoirs il rend compte et en quoi sa vitalité créatrice sur cette période est corolaire de cette démarche.