Author: | Jean Racine | ISBN: | 1230000229555 |
Publisher: | Jean Racine | Publication: | March 31, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean Racine |
ISBN: | 1230000229555 |
Publisher: | Jean Racine |
Publication: | March 31, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
ACTE I , SCENE PREMIERE .
Acomat.
Viens, suis-moi. La sultane en ce lieu se doit rendre.
Je pourrai cependant te parler et t' entendre.
Osmin.
Et depuis quand, seigneur, entre-t-on dans ces lieux,
dont l' accès étoit même interdit à nos yeux ?
Jadis une mort prompte eût suivi cette audace.
Acomat.
Quand tu seras instruit de tout ce qui se passe,
mon entrée en ces lieux ne te surprendra plus.
Mais laissons, cher Osmin, les discours superflus.
Que ton retour tardoit à mon impatience !
Et que d' un oeil content je te vois dans Bysance !
Instruis-moi des secrets que peut t' avoir appris
un voyage si long pour moi seul entrepris.
De ce qu' ont vu tes yeux parle en témoin sincère :
songe que du récit, Osmin, que tu vas faire
dépendent les destins de l' empire ottoman.
Qu' as-tu vu dans l' armée, et que fait le sultan ?
Osmin.
Babylone, seigneur, à son prince fidèle,
voyoit sans s' étonner notre armée autour d' elle ;
les Persans rassemblés marchoient à son secours,
et du camp d' Amurat s' approchoient tous les jours.
Lui-même, fatigué d' un long siége inutile,
sembloit vouloir laisser Babylone tranquille,
et sans renouveler ses assauts impuissants,
résolu de combattre, attendoit les Persans.
Mais comme vous savez, malgré ma diligence,
un long chemin sépare et le camp et Bysance ;
mille obstacles divers m' ont même traversé,
et je puis ignorer tout ce qui s' est passé.
EXTRAIT:
ACTE I , SCENE PREMIERE .
Acomat.
Viens, suis-moi. La sultane en ce lieu se doit rendre.
Je pourrai cependant te parler et t' entendre.
Osmin.
Et depuis quand, seigneur, entre-t-on dans ces lieux,
dont l' accès étoit même interdit à nos yeux ?
Jadis une mort prompte eût suivi cette audace.
Acomat.
Quand tu seras instruit de tout ce qui se passe,
mon entrée en ces lieux ne te surprendra plus.
Mais laissons, cher Osmin, les discours superflus.
Que ton retour tardoit à mon impatience !
Et que d' un oeil content je te vois dans Bysance !
Instruis-moi des secrets que peut t' avoir appris
un voyage si long pour moi seul entrepris.
De ce qu' ont vu tes yeux parle en témoin sincère :
songe que du récit, Osmin, que tu vas faire
dépendent les destins de l' empire ottoman.
Qu' as-tu vu dans l' armée, et que fait le sultan ?
Osmin.
Babylone, seigneur, à son prince fidèle,
voyoit sans s' étonner notre armée autour d' elle ;
les Persans rassemblés marchoient à son secours,
et du camp d' Amurat s' approchoient tous les jours.
Lui-même, fatigué d' un long siége inutile,
sembloit vouloir laisser Babylone tranquille,
et sans renouveler ses assauts impuissants,
résolu de combattre, attendoit les Persans.
Mais comme vous savez, malgré ma diligence,
un long chemin sépare et le camp et Bysance ;
mille obstacles divers m' ont même traversé,
et je puis ignorer tout ce qui s' est passé.