Author: | Eric Chevillard | ISBN: | 9782814551367 |
Publisher: | publie.net | Publication: | September 21, 2008 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Eric Chevillard |
ISBN: | 9782814551367 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | September 21, 2008 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
La littérature garde-t-elle encore pertinence pour dire ce qui conditionne notre vie au présent ?
Et, quand nous nous saisissons de ce qui conditionne l’activité et l’échange, dans ses hiérarchies, dans ses symboliques, dans ses loisirs et ses conditionnements (du maître-nageur au rédacteur funéraire, du libraire à l’alpiniste, en passant par le notaire et le directeur des ressources humaines), gardons-nous prérogative du rire, de la critique, de la tendresse aussi (est-elle possible quand on accueille ici son boucher) ?
J’étais très fier, en lançant ce projet publie.net, qu’Eric Chevillard veuille bien me confier ces trois textes de fiction, qui sont chacun comme des incises ou développement d’univers développés dans ses romans, et jouant par exemple de la forme radiophonique « l’entretien avec l’auteur », pour ouvrir un nouvel espace entre l’invention du roman et ses arcanes ou ses caves.
Depuis l’installation sur publie.net de Si la main droite de l’écrivain était un crabe, il s’est passé un événement de taille : l’autofictif, le blog qu’entretient quotidiennement Eric Chevillard, est devenu une référence de l’écriture de fiction sur le Net. Une forme fixe, en triptyque. Une mise en abîme de l’écriture elle-même. Une convocation du concret, et, dans la politesse du texte, qui se contente de sourire, en arrière donc, un rire immense, sardonique, presque L’homme qui rit de Victor Hugo, douleur comprise. Je ne sais pas ce que pourra devenir l’autofictif, s’il pourra se rassembler, se réorganiser en livre. Ou seulement continuer de nous accompagner, à notre porte virtuelle, comme labyrinthe offert. Mais c’est la preuve, et une seule est suffisante, de la pertinence d’Internet aussi pour l’imaginaire. L’écran comme lieu de fiction, mais fiction en mouvement, en développement permanent, inarrêtable.
Alors non pas 36 métiers, comme dans l’expression populaire il a fait 36 métiers, mais 28 exactement. Sauf que choisis dans les noeuds les plus névralgiques de ce qui fait la ville, et nous dedans.
Dans la zone d’activité, à ma connaissance, est le dernier texte publié par Eric Chevillard avant la naissance du blog. Alors le fantastique est tout près, et cet étrange sourire qui déstabilise le plus élémentaire, le plus familier. Il s’agit d’une commande venue d’abord de gens de la typographie, de la réalisation d’objets livres. La preuve du succès, c’est qu’il n’est déjà plus disponible. Conservez le vôtre, si vous avez la chance (on est quelques-uns comme ça), à...
La littérature garde-t-elle encore pertinence pour dire ce qui conditionne notre vie au présent ?
Et, quand nous nous saisissons de ce qui conditionne l’activité et l’échange, dans ses hiérarchies, dans ses symboliques, dans ses loisirs et ses conditionnements (du maître-nageur au rédacteur funéraire, du libraire à l’alpiniste, en passant par le notaire et le directeur des ressources humaines), gardons-nous prérogative du rire, de la critique, de la tendresse aussi (est-elle possible quand on accueille ici son boucher) ?
J’étais très fier, en lançant ce projet publie.net, qu’Eric Chevillard veuille bien me confier ces trois textes de fiction, qui sont chacun comme des incises ou développement d’univers développés dans ses romans, et jouant par exemple de la forme radiophonique « l’entretien avec l’auteur », pour ouvrir un nouvel espace entre l’invention du roman et ses arcanes ou ses caves.
Depuis l’installation sur publie.net de Si la main droite de l’écrivain était un crabe, il s’est passé un événement de taille : l’autofictif, le blog qu’entretient quotidiennement Eric Chevillard, est devenu une référence de l’écriture de fiction sur le Net. Une forme fixe, en triptyque. Une mise en abîme de l’écriture elle-même. Une convocation du concret, et, dans la politesse du texte, qui se contente de sourire, en arrière donc, un rire immense, sardonique, presque L’homme qui rit de Victor Hugo, douleur comprise. Je ne sais pas ce que pourra devenir l’autofictif, s’il pourra se rassembler, se réorganiser en livre. Ou seulement continuer de nous accompagner, à notre porte virtuelle, comme labyrinthe offert. Mais c’est la preuve, et une seule est suffisante, de la pertinence d’Internet aussi pour l’imaginaire. L’écran comme lieu de fiction, mais fiction en mouvement, en développement permanent, inarrêtable.
Alors non pas 36 métiers, comme dans l’expression populaire il a fait 36 métiers, mais 28 exactement. Sauf que choisis dans les noeuds les plus névralgiques de ce qui fait la ville, et nous dedans.
Dans la zone d’activité, à ma connaissance, est le dernier texte publié par Eric Chevillard avant la naissance du blog. Alors le fantastique est tout près, et cet étrange sourire qui déstabilise le plus élémentaire, le plus familier. Il s’agit d’une commande venue d’abord de gens de la typographie, de la réalisation d’objets livres. La preuve du succès, c’est qu’il n’est déjà plus disponible. Conservez le vôtre, si vous avez la chance (on est quelques-uns comme ça), à...