Author: | Alexandre Dumas | ISBN: | 1230001561654 |
Publisher: | JBR | Publication: | February 25, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alexandre Dumas |
ISBN: | 1230001561654 |
Publisher: | JBR |
Publication: | February 25, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Histoire d'un casse-noisette (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
*Inclus une courte biographie d'Alexandre Dumas
Descriptif : Le soir de Noël, Marie trouve parmi les jouets un casse-noisette en forme de bonhomme. Jaloux, son frère Fritz brise les dents du jouet. La nuit venue, la fillette refuse de se coucher sans avoir installé au mieux son casse-noisette dans l'armoire quand, à minuit, des bruits se font entendre. Marie découvre avec terreur son parrain Drosselmayer assis sur l'horloge et voit des milliers de souris commandées par un roi à sept têtes. Tandis que les rongeurs se rangent en ordre de bataille, les jouets descendent de l'armoire et choisissent Casse-noisette pour général. La joute s'engage mais très vite les souris menacent Casse-noisette.
Extrait : Marie comprenait que la bataille était acharnée et la victoire indécise. Les souris, refoulées par les hussards, décimées par les feux de peloton, culbutées par les volées de mitraille, revenaient sans cesse plus pressées, mordant et déchirant tout ce qu'elles rencontraient ; c'était, comme les mêlées du temps de la chevalerie, une affreuse lutte corps à corps, dans laquelle chacun attaquait et se défendait sans s'inquiéter de son voisin. Casse-Noisette voulait inutilement dominer l'ensemble des mouvements et procéder par masses. Les hussards, ramenés par un corps considérable de souris, s'étaient éparpillés et tentaient inutilement de se réunir autour de leur colonel ; un gros bataillon de souris les avait coupés du corps d'armée et débordait la garde civique, qui faisait des merveilles. Le suisse de la paroisse se démenait avec sa hallebarde comme un diable dans un bénitier ; le cuisinier enfilait des rangs tout entiers de souris avec sa broche ; les soldats de plomb tenaient comme des murailles ; mais Arlequin, avec ses vingt hommes, avait été repoussé, et était venu se mettre sous la protection de la batterie ; mais le carré du lieutenant Polichinelle avait été enfoncé, et ses débris, en s'enfuyant, avaient jeté du désordre dans la garde civique ; enfin le capitaine Paillasse, sans doute par manque de cartouches, avait cessé son feu et se retirait pas à pas, mais enfin se retirait. Il résulta de ce mouvement rétrograde, opéré sur toute la ligne, que la batterie de canons se trouva à découvert. Aussitôt le roi des souris, comprenant que c'était de la prise de cette batterie que dépendait pour lui le succès de la bataille, ordonna à ses troupes les plus aguerries de charger dessus. En un instant le tabouret fut escaladé ; les canonniers se firent tuer sur leurs pièces. L'un d'eux mit même le feu à son caisson, et enveloppa dans sa mort héroïque une vingtaine d'ennemis. Mais tout ce courage fut inutile contre le nombre, et bientôt une volée de mitraille, tirée par ses propres pièces, et qui frappa en plein dans le bataillon que commandait Casse-Noisette, lui apprit que la batterie du tabouret était tombée au pouvoir de l'ennemi.
Histoire d'un casse-noisette (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
*Inclus une courte biographie d'Alexandre Dumas
Descriptif : Le soir de Noël, Marie trouve parmi les jouets un casse-noisette en forme de bonhomme. Jaloux, son frère Fritz brise les dents du jouet. La nuit venue, la fillette refuse de se coucher sans avoir installé au mieux son casse-noisette dans l'armoire quand, à minuit, des bruits se font entendre. Marie découvre avec terreur son parrain Drosselmayer assis sur l'horloge et voit des milliers de souris commandées par un roi à sept têtes. Tandis que les rongeurs se rangent en ordre de bataille, les jouets descendent de l'armoire et choisissent Casse-noisette pour général. La joute s'engage mais très vite les souris menacent Casse-noisette.
Extrait : Marie comprenait que la bataille était acharnée et la victoire indécise. Les souris, refoulées par les hussards, décimées par les feux de peloton, culbutées par les volées de mitraille, revenaient sans cesse plus pressées, mordant et déchirant tout ce qu'elles rencontraient ; c'était, comme les mêlées du temps de la chevalerie, une affreuse lutte corps à corps, dans laquelle chacun attaquait et se défendait sans s'inquiéter de son voisin. Casse-Noisette voulait inutilement dominer l'ensemble des mouvements et procéder par masses. Les hussards, ramenés par un corps considérable de souris, s'étaient éparpillés et tentaient inutilement de se réunir autour de leur colonel ; un gros bataillon de souris les avait coupés du corps d'armée et débordait la garde civique, qui faisait des merveilles. Le suisse de la paroisse se démenait avec sa hallebarde comme un diable dans un bénitier ; le cuisinier enfilait des rangs tout entiers de souris avec sa broche ; les soldats de plomb tenaient comme des murailles ; mais Arlequin, avec ses vingt hommes, avait été repoussé, et était venu se mettre sous la protection de la batterie ; mais le carré du lieutenant Polichinelle avait été enfoncé, et ses débris, en s'enfuyant, avaient jeté du désordre dans la garde civique ; enfin le capitaine Paillasse, sans doute par manque de cartouches, avait cessé son feu et se retirait pas à pas, mais enfin se retirait. Il résulta de ce mouvement rétrograde, opéré sur toute la ligne, que la batterie de canons se trouva à découvert. Aussitôt le roi des souris, comprenant que c'était de la prise de cette batterie que dépendait pour lui le succès de la bataille, ordonna à ses troupes les plus aguerries de charger dessus. En un instant le tabouret fut escaladé ; les canonniers se firent tuer sur leurs pièces. L'un d'eux mit même le feu à son caisson, et enveloppa dans sa mort héroïque une vingtaine d'ennemis. Mais tout ce courage fut inutile contre le nombre, et bientôt une volée de mitraille, tirée par ses propres pièces, et qui frappa en plein dans le bataillon que commandait Casse-Noisette, lui apprit que la batterie du tabouret était tombée au pouvoir de l'ennemi.