Author: | EDMOND DE GONCOURT | ISBN: | 1230000212067 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | January 22, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | EDMOND DE GONCOURT |
ISBN: | 1230000212067 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | January 22, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Hokousaï.
Né à Yédo, Hokousaï est, dit-on, le fils d’un fabricant de miroirs de la cour de Tokougawa.
Son nom d’enfance est Tokitaro ; plus tard, il le changea contre celui de Tétsoujiro.
Il entre d’abord comme élève chez Katsoukawa Shunshô, et pour nom d’artiste, il prend le nom de Katsoukawa Shunrô. Là, il peint des acteurs et des scènes de théâtre dans le style de Tsoutzoumi Tô-rin, et produit beaucoup de dessins sur des feuilles volantes, appelés Kiôka Sourimono.
Chassé de la maison de son maître, pour des raisons restées inconnues, il va prendre la succession du peintre Tawaraya-Sôri, et se fait reconnaître pour le successeur de ce peintre.
Depuis, il change son style, en crée un tout nouveau, qui lui est personnel. Alors il repasse son nom de Sôri à son élève Sôji, et rend à la famille Tawaraya, la signature qu’il avait reçue d’elle.
C’est seulement, à la dixième année de l’ère Kwanseï (1789) que le public, pour la première fois, lit, au bas des impressions du maître, le nom d’Hokousaï (Hokousaï, Tokimasa Taïto) nom qu’il prit, dit-on, à cause de sa profonde vénération pour le dieu Hokoushin-Miôkén. Quant au nom de Taïto, il l’abandonna plus tard à son gendre Shighénobou.
Le style appelé Hokousaï-riou est le style de la vraie peinture Oukiyoyé, la peinture naturiste, et Hokousaï est le vrai et le seul fondateur d’une peinture qui, prenant ses assises dans la peinture chinoise, est la peinture de l’école japonaise moderne.
Et son œuvre, lorsqu’il a paru, a eu la bonne fortune, non seulement d’exciter l’admiration de ses confrères les peintres, mais encore de séduire le gros public, tant il était une nouveauté particulière.
Durant les années de l’ère Kwanseï (1789-1800) Hokousaï écrit de nombreux contes et romans, pour la lecture des femmes et des enfants : romans, dans lesquels il fit lui-même des illustrations : romans, où il signe comme écrivain Tokitaro-Kakô, et comme peintre Gwakiôjin-Hokousaï. Et ce fut grâce à ses pinceaux spirituels et précis, que les contes populaires et les romans commencèrent à se répandre dans le public.
Il fut aussi un excellent poète dans la poésie Haï-Kai (poésie populaire).
Dans ce temps, il habita Asakousa, où de nombreux élèves-peintres de Kiôto et d’Ohsaka vinrent le trouver, et entrèrent dans son atelier, et dans ce temps, où il y avait bien des peintres dans les villes de Nagoya, de Kiôto, d’Ohsaka, aucun ne put le surpasser.
C’est alors que sortent, de dessous ses pinceaux, des livres ou modèles de gravures, et des impressions, et des dessins innombrables.
Bientôt (c’est l’habitude là-bas pour les peintres, de changer perpétuellement de noms), le maître léguait sa signature d’Hokousaï à un de ses élèves, qui tenait un restaurant, dans le Yoshiwara, le quartier des maisons publiques, et qui peignait dans son établissement des peintures de 16 ken (32 mètres) chaque fois, que Hokousaï faisait l’ouverture de réunions d’artistes, pour l’adoption de nouvelles signatures.
À partir de ce temps, il signa ses impressions Sakino Hokousaï, Taïto (ancien Hokousaï Taïto). Il changea encore une fois son nom propre, et s’appela Tamé Kazou ou I-itsou.
N’ayant pas eu assez de temps pour donner les modèles de la peinture à ses élèves, il en fit graver des volumes, qui plus tard, obtinrent beaucoup de succès.
Il fut encore très habile dans la peinture, dite Kiokou yé, peinture de fantaisie, faite avec des objets ou des services de table, trempés dans l’encre de Chine, tels qu’une boîte servant de mesure de capacité, des œufs, des bouteilles.
Il peignait encore admirablement bien avec sa main gauche, ou bien de bas en haut. Et sa peinture faite au moyen des ongles de ses doigts, était tout à fait étonnante, et quant à ce fait particulier, il fallait être témoin soi-même du travail de l’artiste, sans quoi on eût pris ses peintures à l’ongle, pour des peintures faites avec des pinceaux.
« Après avoir étudié, dit-il quelque part, pendant de longues années, la peinture des diverses écoles j’ai pénétré leurs secrets, et j’en ai recueilli tout ce qu’il y a de meilleur. Rien n’est inconnu pour moi en peinture. J’ai essayé mon pinceau sur tout, et je suis parvenu à réussir tout. » En effet Hokousaï a peint depuis les images les plus vulgaires, nommées Kamban, c’est-à-dire les images-réclames pour les théâtres ambulants, jusqu’aux compositions les plus élevées.
Hokousaï.
Né à Yédo, Hokousaï est, dit-on, le fils d’un fabricant de miroirs de la cour de Tokougawa.
Son nom d’enfance est Tokitaro ; plus tard, il le changea contre celui de Tétsoujiro.
Il entre d’abord comme élève chez Katsoukawa Shunshô, et pour nom d’artiste, il prend le nom de Katsoukawa Shunrô. Là, il peint des acteurs et des scènes de théâtre dans le style de Tsoutzoumi Tô-rin, et produit beaucoup de dessins sur des feuilles volantes, appelés Kiôka Sourimono.
Chassé de la maison de son maître, pour des raisons restées inconnues, il va prendre la succession du peintre Tawaraya-Sôri, et se fait reconnaître pour le successeur de ce peintre.
Depuis, il change son style, en crée un tout nouveau, qui lui est personnel. Alors il repasse son nom de Sôri à son élève Sôji, et rend à la famille Tawaraya, la signature qu’il avait reçue d’elle.
C’est seulement, à la dixième année de l’ère Kwanseï (1789) que le public, pour la première fois, lit, au bas des impressions du maître, le nom d’Hokousaï (Hokousaï, Tokimasa Taïto) nom qu’il prit, dit-on, à cause de sa profonde vénération pour le dieu Hokoushin-Miôkén. Quant au nom de Taïto, il l’abandonna plus tard à son gendre Shighénobou.
Le style appelé Hokousaï-riou est le style de la vraie peinture Oukiyoyé, la peinture naturiste, et Hokousaï est le vrai et le seul fondateur d’une peinture qui, prenant ses assises dans la peinture chinoise, est la peinture de l’école japonaise moderne.
Et son œuvre, lorsqu’il a paru, a eu la bonne fortune, non seulement d’exciter l’admiration de ses confrères les peintres, mais encore de séduire le gros public, tant il était une nouveauté particulière.
Durant les années de l’ère Kwanseï (1789-1800) Hokousaï écrit de nombreux contes et romans, pour la lecture des femmes et des enfants : romans, dans lesquels il fit lui-même des illustrations : romans, où il signe comme écrivain Tokitaro-Kakô, et comme peintre Gwakiôjin-Hokousaï. Et ce fut grâce à ses pinceaux spirituels et précis, que les contes populaires et les romans commencèrent à se répandre dans le public.
Il fut aussi un excellent poète dans la poésie Haï-Kai (poésie populaire).
Dans ce temps, il habita Asakousa, où de nombreux élèves-peintres de Kiôto et d’Ohsaka vinrent le trouver, et entrèrent dans son atelier, et dans ce temps, où il y avait bien des peintres dans les villes de Nagoya, de Kiôto, d’Ohsaka, aucun ne put le surpasser.
C’est alors que sortent, de dessous ses pinceaux, des livres ou modèles de gravures, et des impressions, et des dessins innombrables.
Bientôt (c’est l’habitude là-bas pour les peintres, de changer perpétuellement de noms), le maître léguait sa signature d’Hokousaï à un de ses élèves, qui tenait un restaurant, dans le Yoshiwara, le quartier des maisons publiques, et qui peignait dans son établissement des peintures de 16 ken (32 mètres) chaque fois, que Hokousaï faisait l’ouverture de réunions d’artistes, pour l’adoption de nouvelles signatures.
À partir de ce temps, il signa ses impressions Sakino Hokousaï, Taïto (ancien Hokousaï Taïto). Il changea encore une fois son nom propre, et s’appela Tamé Kazou ou I-itsou.
N’ayant pas eu assez de temps pour donner les modèles de la peinture à ses élèves, il en fit graver des volumes, qui plus tard, obtinrent beaucoup de succès.
Il fut encore très habile dans la peinture, dite Kiokou yé, peinture de fantaisie, faite avec des objets ou des services de table, trempés dans l’encre de Chine, tels qu’une boîte servant de mesure de capacité, des œufs, des bouteilles.
Il peignait encore admirablement bien avec sa main gauche, ou bien de bas en haut. Et sa peinture faite au moyen des ongles de ses doigts, était tout à fait étonnante, et quant à ce fait particulier, il fallait être témoin soi-même du travail de l’artiste, sans quoi on eût pris ses peintures à l’ongle, pour des peintures faites avec des pinceaux.
« Après avoir étudié, dit-il quelque part, pendant de longues années, la peinture des diverses écoles j’ai pénétré leurs secrets, et j’en ai recueilli tout ce qu’il y a de meilleur. Rien n’est inconnu pour moi en peinture. J’ai essayé mon pinceau sur tout, et je suis parvenu à réussir tout. » En effet Hokousaï a peint depuis les images les plus vulgaires, nommées Kamban, c’est-à-dire les images-réclames pour les théâtres ambulants, jusqu’aux compositions les plus élevées.