Author: | Euripide, Traducteur : Leconte de Lisle | ISBN: | 1230001532852 |
Publisher: | er | Publication: | February 3, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Euripide, Traducteur : Leconte de Lisle |
ISBN: | 1230001532852 |
Publisher: | er |
Publication: | February 3, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Je suis la Déesse Kypris, bien connue et non sans gloire parmi les hommes et dans l’Ouranos. Entre tous les vivants qui habitent de la mer aux bornes atlantiques et voient la lumière de Hèlios, j’honore ceux qui respectent ma puissance et je renverse ceux qui se dressent contre moi. En effet, il est aussi de la nature des Dieux de se réjouir d’être honorés par les hommes. Et je montrerai promptement la vérité de ces paroles. Le fils de Thèseus, né d’une Amazone, Hippolytos, nourri par le sage Pittheus, seul parmi les citoyens de cette terre de Troizènia, dit que je suis la pire des Daimones, et il méprise le lit nuptial et fuit les noces. Mais il honore la sœur de Phoibos, Artémis, fille de Zeus, et il la tient pour la plus grande des Daimones. Et, suivant toujours la Vierge dans la verte forêt, il détruit les bêtes sauvages à l’aide des chiens rapides, et il se livre à un commerce trop haut pour un homme. Je n’envie point ces choses à celle-ci. Pourquoi, en effet ? Mais je châtierai Hippolytos, en ce jour même, de m’avoir outragée. J’ai déjà tout préparé pour cela, et j’y aurai peu de peine. Étant sorti un jour de la demeure de Pittheus, pour voir célébrer les mystères sacrés sur la terre de Pandiôn, la noble femme de son père, Phaidra, l’ayant vu, fut saisie par moi d’un violent amour dans son cœur. Avant de venir sur cette terre de Troizènia, elle éleva sur la roche de Pallas, d’où on voit ce pays, un temple à Kypris ;
Extrait :
Je suis la Déesse Kypris, bien connue et non sans gloire parmi les hommes et dans l’Ouranos. Entre tous les vivants qui habitent de la mer aux bornes atlantiques et voient la lumière de Hèlios, j’honore ceux qui respectent ma puissance et je renverse ceux qui se dressent contre moi. En effet, il est aussi de la nature des Dieux de se réjouir d’être honorés par les hommes. Et je montrerai promptement la vérité de ces paroles. Le fils de Thèseus, né d’une Amazone, Hippolytos, nourri par le sage Pittheus, seul parmi les citoyens de cette terre de Troizènia, dit que je suis la pire des Daimones, et il méprise le lit nuptial et fuit les noces. Mais il honore la sœur de Phoibos, Artémis, fille de Zeus, et il la tient pour la plus grande des Daimones. Et, suivant toujours la Vierge dans la verte forêt, il détruit les bêtes sauvages à l’aide des chiens rapides, et il se livre à un commerce trop haut pour un homme. Je n’envie point ces choses à celle-ci. Pourquoi, en effet ? Mais je châtierai Hippolytos, en ce jour même, de m’avoir outragée. J’ai déjà tout préparé pour cela, et j’y aurai peu de peine. Étant sorti un jour de la demeure de Pittheus, pour voir célébrer les mystères sacrés sur la terre de Pandiôn, la noble femme de son père, Phaidra, l’ayant vu, fut saisie par moi d’un violent amour dans son cœur. Avant de venir sur cette terre de Troizènia, elle éleva sur la roche de Pallas, d’où on voit ce pays, un temple à Kypris ;