Author: | Jacques Jean-Marie de Morgan | ISBN: | 1230000229126 |
Publisher: | Jacques Jean-Marie de Morgan | Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jacques Jean-Marie de Morgan |
ISBN: | 1230000229126 |
Publisher: | Jacques Jean-Marie de Morgan |
Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
CHAPITRE PREMIER
L'INDUSTRIE PALÉOLITHIQUE
Les éolithes.- Alors que, par son développement cérébral, l'homme était encore voisin de l'animal, il songeait déjà certainement aux moyens de munir son bras d'une arme capable d'accroître ses forces d'attaque et de défense et, peu à peu, la pensée lui vint d'adapter à ses besoins les armes que lui fournissait le milieu dans lequel il vivait; il usa d'une branche d'arbre, la cassant à la longueur convenable pour sa taille, et, en dégrossissant la pierre, en la rendant tranchante, il créa ces outils grossiers pour lesquels on a proposé le nom d'éolithes; mais ces instruments primitifs présentent de telles ressemblances avec les «jeux de la nature» que, bien qu'on ne puisse mettre en doute leur existence, nous ne les pouvons distinguer avec sûreté des pierres éclatées par les forces naturelles. Certains archéologues ont cru pouvoir affirmer que ces outils primitifs étaient en usage durant l'époque tertiaire. L'abbé Bourgeois, en 1867, pensa voir une taille intentionnelle sur des silex (fig. 7, nos 1, 2 et 2a) appartenant au niveau aquitanien de Thenay (Loir-et-Cher); en 1871, le géologue portugais Carlos Reibero en signalait d'autres dans les couches plus anciennes d'Otta (fig. 7, nos 3 et 3a) (vallée du Tage); et G. et A. de Mortillet, dans leur Musée préhistorique[61], figurent des éolithes de Puy-Courny, près d'Aurillac (fig. 7, nos 4 et 4a), instruments qui appartiendraient au Miocène et seraient comme ceux de Thenay et d'Otta nettement tertiaires; tout dernièrement des fouilles pratiquées à Ipswich, en Angleterre, ont donné des résultats analogues, mais quelque peu plus probants au dire des savants qui ont assisté aux recherches.
EXTRAIT:
CHAPITRE PREMIER
L'INDUSTRIE PALÉOLITHIQUE
Les éolithes.- Alors que, par son développement cérébral, l'homme était encore voisin de l'animal, il songeait déjà certainement aux moyens de munir son bras d'une arme capable d'accroître ses forces d'attaque et de défense et, peu à peu, la pensée lui vint d'adapter à ses besoins les armes que lui fournissait le milieu dans lequel il vivait; il usa d'une branche d'arbre, la cassant à la longueur convenable pour sa taille, et, en dégrossissant la pierre, en la rendant tranchante, il créa ces outils grossiers pour lesquels on a proposé le nom d'éolithes; mais ces instruments primitifs présentent de telles ressemblances avec les «jeux de la nature» que, bien qu'on ne puisse mettre en doute leur existence, nous ne les pouvons distinguer avec sûreté des pierres éclatées par les forces naturelles. Certains archéologues ont cru pouvoir affirmer que ces outils primitifs étaient en usage durant l'époque tertiaire. L'abbé Bourgeois, en 1867, pensa voir une taille intentionnelle sur des silex (fig. 7, nos 1, 2 et 2a) appartenant au niveau aquitanien de Thenay (Loir-et-Cher); en 1871, le géologue portugais Carlos Reibero en signalait d'autres dans les couches plus anciennes d'Otta (fig. 7, nos 3 et 3a) (vallée du Tage); et G. et A. de Mortillet, dans leur Musée préhistorique[61], figurent des éolithes de Puy-Courny, près d'Aurillac (fig. 7, nos 4 et 4a), instruments qui appartiendraient au Miocène et seraient comme ceux de Thenay et d'Otta nettement tertiaires; tout dernièrement des fouilles pratiquées à Ipswich, en Angleterre, ont donné des résultats analogues, mais quelque peu plus probants au dire des savants qui ont assisté aux recherches.