Author: | Arthur Armaingaud | ISBN: | 1230001180459 |
Publisher: | E H | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Arthur Armaingaud |
ISBN: | 1230001180459 |
Publisher: | E H |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
J’ai soutenu que le Discours de la servitude volontaire, publié en 1574-70, est un pamphlet contre Henri de Valois, successivement duc d’Anjou, roi de Pologne et roi de France. Si cela est vrai, La Boëtie étant mort sept ans avant qu’Henri ne fût lieutenant général du royaume, dix ans avant qu’il ne fût roi de Pologne, onze ans avant qu’il ne fût roi de France, cette partie au moins du discours ne peut pas avoir été composée par lui. L’exercice de rhétorique qu’il a écrit à l’age de 16 ans a pu servir d’occasion, de cadre ; mais il a été profondément remanié et est devenu un manifeste politique, mis au point postérieuremont à la Saint-Barthélemy.
À l’appui de celle opinion, je crois avoir établi que le portrait du tyran tracé par l’auteur est le portrait d’Henri de Valois. Je l’ai reconnu à cinq traits caractéristiques : comme le tyran du Contr’un, Henri n’est ni un Hercule, ni un Samson, mais un « hommeau » ; — comme lui, il est « le plus féminin de la nation » : — comme lui, il n’a aucun goût pour les « joutes » et « tournois » ; —, comme lui, il n’a pu « s’accoutumer à la poudre des batailles » ; — comme lui, il est « tout empêché de servir vilement la moindre femmellette »...
J’ai soutenu que le Discours de la servitude volontaire, publié en 1574-70, est un pamphlet contre Henri de Valois, successivement duc d’Anjou, roi de Pologne et roi de France. Si cela est vrai, La Boëtie étant mort sept ans avant qu’Henri ne fût lieutenant général du royaume, dix ans avant qu’il ne fût roi de Pologne, onze ans avant qu’il ne fût roi de France, cette partie au moins du discours ne peut pas avoir été composée par lui. L’exercice de rhétorique qu’il a écrit à l’age de 16 ans a pu servir d’occasion, de cadre ; mais il a été profondément remanié et est devenu un manifeste politique, mis au point postérieuremont à la Saint-Barthélemy.
À l’appui de celle opinion, je crois avoir établi que le portrait du tyran tracé par l’auteur est le portrait d’Henri de Valois. Je l’ai reconnu à cinq traits caractéristiques : comme le tyran du Contr’un, Henri n’est ni un Hercule, ni un Samson, mais un « hommeau » ; — comme lui, il est « le plus féminin de la nation » : — comme lui, il n’a aucun goût pour les « joutes » et « tournois » ; —, comme lui, il n’a pu « s’accoutumer à la poudre des batailles » ; — comme lui, il est « tout empêché de servir vilement la moindre femmellette »...