Author: | Jeanne Marais | ISBN: | 1230001009422 |
Publisher: | E H | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jeanne Marais |
ISBN: | 1230001009422 |
Publisher: | E H |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
— Moi, je pense qu’en déclarant la guerre à l’Allemagne, le Président Wilson vient de créer un danger pour la jeune fille américaine !
Et ponctuant cette phrase saugrenue d’une mimique burlesque, Bessie Arnott se campa devant l’une, des hautes glaces qui décoraient le grand salon. Le miroir refléta sa silhouette aux lignes modernes, élégante et mince, vêtue d’une légère robe de mousseline de soie ; son visage aux traits de poupée, aux grands yeux bleus, naïfs et moqueurs, dont le regard clair brillait sous une frange de cheveux blonds coupés courts ; son sourire aux dents éclatantes, son teint d’une admirable transparence rosée. Et cet ensemble incarnait la parfaite image de la « girlie » : l’exquise et originale fille-femme américaine.
C’était chez Andrew Arnott, le riche banquier de New-York. Resté veuf avec deux enfants — Teddy et Bessie, deux jumeaux âgés de vingt et un ans — M. Arnott avait abandonné la direction de sa maison à sa fille Elisabeth — Bessie — qui réunissait tous les quinze jours ses amis des deux sexes dans les somptueux salons de la Cinquième Avenue dont les fenêtres s’ouvraient sur la vue délicieuse du Parc Central...
— Moi, je pense qu’en déclarant la guerre à l’Allemagne, le Président Wilson vient de créer un danger pour la jeune fille américaine !
Et ponctuant cette phrase saugrenue d’une mimique burlesque, Bessie Arnott se campa devant l’une, des hautes glaces qui décoraient le grand salon. Le miroir refléta sa silhouette aux lignes modernes, élégante et mince, vêtue d’une légère robe de mousseline de soie ; son visage aux traits de poupée, aux grands yeux bleus, naïfs et moqueurs, dont le regard clair brillait sous une frange de cheveux blonds coupés courts ; son sourire aux dents éclatantes, son teint d’une admirable transparence rosée. Et cet ensemble incarnait la parfaite image de la « girlie » : l’exquise et originale fille-femme américaine.
C’était chez Andrew Arnott, le riche banquier de New-York. Resté veuf avec deux enfants — Teddy et Bessie, deux jumeaux âgés de vingt et un ans — M. Arnott avait abandonné la direction de sa maison à sa fille Elisabeth — Bessie — qui réunissait tous les quinze jours ses amis des deux sexes dans les somptueux salons de la Cinquième Avenue dont les fenêtres s’ouvraient sur la vue délicieuse du Parc Central...