Author: | Charles Dickens | ISBN: | 1230001042542 |
Publisher: | E H | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Dickens |
ISBN: | 1230001042542 |
Publisher: | E H |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
J’ai consacré à cette histoire bien des heures de travail pendant les deux dernières années. J’aurais bien mal employé mon temps, si je ne pouvais pas laisser les mérites ou les défauts de mon œuvre parler sans moi, maintenant qu’on peut la lire sans interruption. Mais comme il n’est pas déraisonnable de supposer que j’ai pu suivre les divers fils de mon intrigue avec une attention que le lecteur n’a guère pu leur donner dans le cours d’une publication mensuelle, il n’est pas déraisonnable non plus de demander qu’on veuille bien contempler le tableau dans son ensemble maintenant que le dessin est achevé.
Si j’osais demander grâce pour des fictions aussi exagérées que celles des Mollusques ou du ministère des Circonlocutions, je m’excuserais en faisant un appel à l’expérience personnelle de mes compatriotes, sans prendre la liberté d’ajouter que, lorsque j’ai donné cette preuve de mauvais goût, nous en étions à la guerre de Crimée et à l’enquête de la commission de Chelsea. Si j’avais le courage de me défendre d’avoir présenté au public un personnage aussi impossible que M. Merdle, je dirais tout bas que cette idée m’est venue à l’époque de la grande fièvre des actions de chemins de fer, à l’époque de la faillite d’une certaine banque d’Irlande et de diverses autres entreprises non moins louables. Si j’avais l’espoir de me faire pardonner la pensée incroyable qu’une mauvaise pensée peut quelquefois se faire assez illusion pour se croire au contraire salutaire, religieuse et de bon exemple, je me contenterais de remarquer qu’il est assez curieux que cette pensée ait été développée dans les pages de la Petite Dorrit, à l’époque de l’interrogatoire public des derniers ex-directeurs de la banque Royal British. Mais je consens, s’il le faut, à me laisser condamner par contumace sur tous ces points et à accepter l’assurance (qui me vient de fort bonne source) qu’on n’a jamais rien vu de pareil dans les Îles Britanniques...
J’ai consacré à cette histoire bien des heures de travail pendant les deux dernières années. J’aurais bien mal employé mon temps, si je ne pouvais pas laisser les mérites ou les défauts de mon œuvre parler sans moi, maintenant qu’on peut la lire sans interruption. Mais comme il n’est pas déraisonnable de supposer que j’ai pu suivre les divers fils de mon intrigue avec une attention que le lecteur n’a guère pu leur donner dans le cours d’une publication mensuelle, il n’est pas déraisonnable non plus de demander qu’on veuille bien contempler le tableau dans son ensemble maintenant que le dessin est achevé.
Si j’osais demander grâce pour des fictions aussi exagérées que celles des Mollusques ou du ministère des Circonlocutions, je m’excuserais en faisant un appel à l’expérience personnelle de mes compatriotes, sans prendre la liberté d’ajouter que, lorsque j’ai donné cette preuve de mauvais goût, nous en étions à la guerre de Crimée et à l’enquête de la commission de Chelsea. Si j’avais le courage de me défendre d’avoir présenté au public un personnage aussi impossible que M. Merdle, je dirais tout bas que cette idée m’est venue à l’époque de la grande fièvre des actions de chemins de fer, à l’époque de la faillite d’une certaine banque d’Irlande et de diverses autres entreprises non moins louables. Si j’avais l’espoir de me faire pardonner la pensée incroyable qu’une mauvaise pensée peut quelquefois se faire assez illusion pour se croire au contraire salutaire, religieuse et de bon exemple, je me contenterais de remarquer qu’il est assez curieux que cette pensée ait été développée dans les pages de la Petite Dorrit, à l’époque de l’interrogatoire public des derniers ex-directeurs de la banque Royal British. Mais je consens, s’il le faut, à me laisser condamner par contumace sur tous ces points et à accepter l’assurance (qui me vient de fort bonne source) qu’on n’a jamais rien vu de pareil dans les Îles Britanniques...