Author: | Joseph Turquan | ISBN: | 9782373240597 |
Publisher: | Frédérique PATAT | Publication: | October 20, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Joseph Turquan |
ISBN: | 9782373240597 |
Publisher: | Frédérique PATAT |
Publication: | October 20, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Cet ouvrage aurait pu s'intituler : Les Favorites (et les Favoris) de Louis XVIII. En effet, ce frère de Louis XVI, a toujours eu besoin de quelqu'un dans son intimité, homme ou femme... Laissons parler l’auteur :
« C’est ici le lieu de chercher à expliquer une bonne fois cette étrange manie du favoritisme dont était atteint Louis XVIII, mais atteint à un point que, lorsque son favori venait à disparaître pour une cause ou pour une autre, par la mort ou par une nécessité de la politique, il le pleurait à chaudes larmes jusqu'au moment, — toujours très prochain — où il lui donnait un remplaçant. L'autre était alors complètement oublié. N'est-ce pas là une preuve certaine que le coeur n'entrait pour rien dans ces attachements ? C'était plutôt là une affaire d'égoïsme, d'un côté comme de l'autre, et même pas d'égoïsme à deux, comme cela existe, sous le nom d'amour, dans tant de ménages aux idées mesquines, étroites et bourgeoises, mais d'égoïsme tout personnel. Un favori était, pour le roi, un complément de bien-être : il lui en fallait un, quel qu'il fût : l'individu lui était égal ; il n'aimait que celui qui occupait la place, et qui s'occupait de lui. On l'eût changé tous les mois, qu'il eût aimé douze favoris par an et eût pleuré chacun pendant trois jours. C'était pour lui une sorte de meuble vivant, de phonographe-homme, pour ainsi dire, propre à recevoir ses confidences, ses doléances, ses expansions affectives, ses historiettes graveleuses, ses citations latines, et à lui donner respectueusement la réplique. Il appréciait d'autant plus ce favori, à la fois éponge et robinet à anecdotes, qu'il remplissait ses fonctions avec zèle et compétence, le félicitait sur ses rares facultés, s'extasiait sur son esprit, se pâmait devant son érudition, sur son bon goût, sur sa mémoire. »
Cet ouvrage aurait pu s'intituler : Les Favorites (et les Favoris) de Louis XVIII. En effet, ce frère de Louis XVI, a toujours eu besoin de quelqu'un dans son intimité, homme ou femme... Laissons parler l’auteur :
« C’est ici le lieu de chercher à expliquer une bonne fois cette étrange manie du favoritisme dont était atteint Louis XVIII, mais atteint à un point que, lorsque son favori venait à disparaître pour une cause ou pour une autre, par la mort ou par une nécessité de la politique, il le pleurait à chaudes larmes jusqu'au moment, — toujours très prochain — où il lui donnait un remplaçant. L'autre était alors complètement oublié. N'est-ce pas là une preuve certaine que le coeur n'entrait pour rien dans ces attachements ? C'était plutôt là une affaire d'égoïsme, d'un côté comme de l'autre, et même pas d'égoïsme à deux, comme cela existe, sous le nom d'amour, dans tant de ménages aux idées mesquines, étroites et bourgeoises, mais d'égoïsme tout personnel. Un favori était, pour le roi, un complément de bien-être : il lui en fallait un, quel qu'il fût : l'individu lui était égal ; il n'aimait que celui qui occupait la place, et qui s'occupait de lui. On l'eût changé tous les mois, qu'il eût aimé douze favoris par an et eût pleuré chacun pendant trois jours. C'était pour lui une sorte de meuble vivant, de phonographe-homme, pour ainsi dire, propre à recevoir ses confidences, ses doléances, ses expansions affectives, ses historiettes graveleuses, ses citations latines, et à lui donner respectueusement la réplique. Il appréciait d'autant plus ce favori, à la fois éponge et robinet à anecdotes, qu'il remplissait ses fonctions avec zèle et compétence, le félicitait sur ses rares facultés, s'extasiait sur son esprit, se pâmait devant son érudition, sur son bon goût, sur sa mémoire. »