Author: | Louis Figuier | ISBN: | 1230001329148 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Figuier |
ISBN: | 1230001329148 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Il faut reconnaître que la génération présente est singulièrement favorisée, en ce qui concerne les petits moteurs, surtout si l’on compare les ressources dont elle dispose aujourd’hui, avec celles d’autrefois. Je me rappelle les insignifiants moteurs dont on se servait, au temps de ma jeunesse, pour les travaux agricoles : le vieux cheval de labour, attaché, les yeux bandés, au manège du moulin d’olives ; — le cheval des marais de la Camargue, qui venaitdépiquer les gerbes de blé, en les foulant de son sabot de corne, et qui écrasait autant de grains qu’il en séparait d’intacts ; — l’homme de peine, qui, chez le potier du village, tournait la manivelle, pour façonner les tuyaux de drainage ou les briques. Dans les villes, le cheval et l’homme étaient les seuls moteurs de la petite industrie, et ces moteurs vivants travaillaient huit heures par jour, pour se reposer seize heures. Quel changement aujourd’hui ! On a, dans les campagnes, la locomobile, qui accomplit, avec une économie et une promptitude extraordinaires, tous les travaux agricoles, grâce à des appareils mécaniques singulièrement perfectionnés, et le moteur à pétrole, si on se méfie de la vapeur.
Les petits industriels n’ont, dans les villes, que l’embarras du choix, pour actionner leurs métiers, leurs tours, leurs scies, leurs presses typographiques, leurs ascenseurs, etc., etc. Ils ont la pression des eaux, qui, à Paris, à Lyon, à Londres, etc., fournit une énergie, souvent considérable. Ils ont des machines à vapeur, à marche rapide, occupant la place la plus petite possible, et accomplissant un travail continu, d’une grande puissance. Ils ont l’air comprimé, qui, par de savantes méthodes, leur est envoyé dans une canalisation cachée sous le pavé des rues, qui peut actionner, dans l’atelier, toutes sortes de mécanismes, et qui entre également chez l’ouvrier en chambre, pour l’exécution des plus minimes travaux. Ils ont encore le moteur électrique. Partout où il existe une canalisation d’électricité pour l’éclairage, une simple prise de courant, unedérivation, suffit, et le moteur électrique, qui est gros comme le poing, fait une besogne importante, sans bruit, sans danger, sans nécessiter de courant d’eau refroidissante. Ils ont enfin le moteur à gaz, de toutes forces, depuis un quart de cheval-vapeur, jusqu’à 50 chevaux...
Il faut reconnaître que la génération présente est singulièrement favorisée, en ce qui concerne les petits moteurs, surtout si l’on compare les ressources dont elle dispose aujourd’hui, avec celles d’autrefois. Je me rappelle les insignifiants moteurs dont on se servait, au temps de ma jeunesse, pour les travaux agricoles : le vieux cheval de labour, attaché, les yeux bandés, au manège du moulin d’olives ; — le cheval des marais de la Camargue, qui venaitdépiquer les gerbes de blé, en les foulant de son sabot de corne, et qui écrasait autant de grains qu’il en séparait d’intacts ; — l’homme de peine, qui, chez le potier du village, tournait la manivelle, pour façonner les tuyaux de drainage ou les briques. Dans les villes, le cheval et l’homme étaient les seuls moteurs de la petite industrie, et ces moteurs vivants travaillaient huit heures par jour, pour se reposer seize heures. Quel changement aujourd’hui ! On a, dans les campagnes, la locomobile, qui accomplit, avec une économie et une promptitude extraordinaires, tous les travaux agricoles, grâce à des appareils mécaniques singulièrement perfectionnés, et le moteur à pétrole, si on se méfie de la vapeur.
Les petits industriels n’ont, dans les villes, que l’embarras du choix, pour actionner leurs métiers, leurs tours, leurs scies, leurs presses typographiques, leurs ascenseurs, etc., etc. Ils ont la pression des eaux, qui, à Paris, à Lyon, à Londres, etc., fournit une énergie, souvent considérable. Ils ont des machines à vapeur, à marche rapide, occupant la place la plus petite possible, et accomplissant un travail continu, d’une grande puissance. Ils ont l’air comprimé, qui, par de savantes méthodes, leur est envoyé dans une canalisation cachée sous le pavé des rues, qui peut actionner, dans l’atelier, toutes sortes de mécanismes, et qui entre également chez l’ouvrier en chambre, pour l’exécution des plus minimes travaux. Ils ont encore le moteur électrique. Partout où il existe une canalisation d’électricité pour l’éclairage, une simple prise de courant, unedérivation, suffit, et le moteur électrique, qui est gros comme le poing, fait une besogne importante, sans bruit, sans danger, sans nécessiter de courant d’eau refroidissante. Ils ont enfin le moteur à gaz, de toutes forces, depuis un quart de cheval-vapeur, jusqu’à 50 chevaux...