Author: | Michel ZÉVACO | ISBN: | 1230000228824 |
Publisher: | Michel ZÉVACO | Publication: | March 28, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Michel ZÉVACO |
ISBN: | 1230000228824 |
Publisher: | Michel ZÉVACO |
Publication: | March 28, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Nous sommes à Paris, Henri IV régnant sur la France pacifiée, par un matin de mai, clair, ensoleillé.
La fenêtre d’une petite maison bourgeoise de la rue de l’Arbre-Sec s’ouvre. Une jeune fille paraît au balcon. Les chauds rayons du soleil viennent poser comme une impalpable poussière d’or sur le nuage d’or de son opulente chevelure. Ses yeux plus bleus et plus purs que l’azur éclatant du ciel, sa taille élancée, ses formes d’une harmonie incomparable, une dignité ingénue dans ses attitudes, une franchise de regard admirable, un voile de mélancolie répandu sur ce front de neige, tout en elle force l’attention et la garde, tout en elle charme et captive.
Comme attirée par quelque force invincible, sa tête charmante se lève timidement, furtivement, vers la maison d’en face.
Là-haut, à la lucarne du grenier, apparaît un jeune cavalier. Et ce cavalier, les mains jointes, l’air extasié, fixe sur elle un regard profond, chargé d’une muette adoration.
La jeune fille rougit, pâlit… son chaste sein se soulève d’émoi… Elle demeure un instant les yeux posés sur ceux de l’inconnu, puis lentement, comme à regret, elle rentre chez elle et pousse le battant de la fenêtre.
En bas, dans la rue, un pauvre hère, dans l’ombre protectrice d’un renfoncement, dresse vers la radieuse apparition une face d’ascète morne, ravagée, où luisent, au-dessous de sourcils broussailleux, deux yeux vitreux de visionnaire. Et à la vue de la gracieuse jeune fille, voici que ces yeux de fou s’animent, s’humanisent, prennent une expression de douceur et de tendresse mystique. Voici que cette sombre physionomie s’illumine d’une joie céleste. Et le pauvre hère, lui aussi, joint les deux mains dans un geste d’imploration et murmure :
– Qu’elle est belle !…
EXTRAIT:
Nous sommes à Paris, Henri IV régnant sur la France pacifiée, par un matin de mai, clair, ensoleillé.
La fenêtre d’une petite maison bourgeoise de la rue de l’Arbre-Sec s’ouvre. Une jeune fille paraît au balcon. Les chauds rayons du soleil viennent poser comme une impalpable poussière d’or sur le nuage d’or de son opulente chevelure. Ses yeux plus bleus et plus purs que l’azur éclatant du ciel, sa taille élancée, ses formes d’une harmonie incomparable, une dignité ingénue dans ses attitudes, une franchise de regard admirable, un voile de mélancolie répandu sur ce front de neige, tout en elle force l’attention et la garde, tout en elle charme et captive.
Comme attirée par quelque force invincible, sa tête charmante se lève timidement, furtivement, vers la maison d’en face.
Là-haut, à la lucarne du grenier, apparaît un jeune cavalier. Et ce cavalier, les mains jointes, l’air extasié, fixe sur elle un regard profond, chargé d’une muette adoration.
La jeune fille rougit, pâlit… son chaste sein se soulève d’émoi… Elle demeure un instant les yeux posés sur ceux de l’inconnu, puis lentement, comme à regret, elle rentre chez elle et pousse le battant de la fenêtre.
En bas, dans la rue, un pauvre hère, dans l’ombre protectrice d’un renfoncement, dresse vers la radieuse apparition une face d’ascète morne, ravagée, où luisent, au-dessous de sourcils broussailleux, deux yeux vitreux de visionnaire. Et à la vue de la gracieuse jeune fille, voici que ces yeux de fou s’animent, s’humanisent, prennent une expression de douceur et de tendresse mystique. Voici que cette sombre physionomie s’illumine d’une joie céleste. Et le pauvre hère, lui aussi, joint les deux mains dans un geste d’imploration et murmure :
– Qu’elle est belle !…