Author: | Denis Diderot | ISBN: | 1230000737890 |
Publisher: | Denis Diderot | Publication: | October 23, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Denis Diderot |
ISBN: | 1230000737890 |
Publisher: | Denis Diderot |
Publication: | October 23, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
M. de Sartine ayant demandé à M. Diderot un Mémoire sur la librairie, ce dernier lui donna celui-ci, qu’il n’a sûrement composé que d’après le conseil des libraires et sur des matériaux que M. Le Breton, ex-syndic de la librairie, lui a fournis, et dont les principes sont absolument contraires à la bonne administration des privilèges et des grâces dont ils doivent faire partie.
Vous désirez, monsieur, de connaître mes idées sur une affaire qui vous paraît être importante, et qui l’est. Je suis trop flatté de cette confiance pour ne pas y répondre avec la promptitude que vous exigez et l’impartialité que vous êtes en droit d’attendre d’un homme de mon caractère. Vous me croyez instruit, et j’ai en effet les connaissances que donne une expérience journalière, sans compter la persuasion scrupuleuse où je suis que la bonne foi ne suffit pas toujours pour excuser des erreurs. Je pense sincèrement que dans les discussions qui tiennent au bien général, il serait plus à propos de se taire que de s’exposer, avec les intentions les meilleures, à remplir l’esprit d’un magistrat d’idées fausses et pernicieuses.
Je vous dirai donc d’abord qu’il ne s’agit pas simplement ici des intérêts d’une communauté.
EXTRAIT:
M. de Sartine ayant demandé à M. Diderot un Mémoire sur la librairie, ce dernier lui donna celui-ci, qu’il n’a sûrement composé que d’après le conseil des libraires et sur des matériaux que M. Le Breton, ex-syndic de la librairie, lui a fournis, et dont les principes sont absolument contraires à la bonne administration des privilèges et des grâces dont ils doivent faire partie.
Vous désirez, monsieur, de connaître mes idées sur une affaire qui vous paraît être importante, et qui l’est. Je suis trop flatté de cette confiance pour ne pas y répondre avec la promptitude que vous exigez et l’impartialité que vous êtes en droit d’attendre d’un homme de mon caractère. Vous me croyez instruit, et j’ai en effet les connaissances que donne une expérience journalière, sans compter la persuasion scrupuleuse où je suis que la bonne foi ne suffit pas toujours pour excuser des erreurs. Je pense sincèrement que dans les discussions qui tiennent au bien général, il serait plus à propos de se taire que de s’exposer, avec les intentions les meilleures, à remplir l’esprit d’un magistrat d’idées fausses et pernicieuses.
Je vous dirai donc d’abord qu’il ne s’agit pas simplement ici des intérêts d’une communauté.