Author: | Michel Senellart | ISBN: | 9782130664550 |
Publisher: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1989 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Michel Senellart |
ISBN: | 9782130664550 |
Publisher: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1989 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
En séparant la politique de la morale pour l'inscrire dans le champ des purs rapports de force — la fin justifie les moyens —, Machiavel aurait inventé la raison d'État. On a oublié que le premier traité sur la raison d'État, écrit en 1589 par G. Botero, était dirigé contre Machiavel et que, pendant un siècle, s'affrontèrent deux concepts de la raison d'État. Mais peut-on prendre au sérieux l'antimachiavélisme ? Plus précisément : peut-on concevoir une politique antimachiavélienne qui ne soit pas un simple retour à la prédication édifiante ou une apologie déguisée de la domination ? Débat crucial où se jouent les grandes stratégies des États modernes. Ce livre se propose de montrer que, contrairement au schéma trop facile de la rupture machiavélienne, un tel débat prend racine dans la pensée médiévale (doctrines de la ratio status et de la necessitas), et qu'à travers lui s'opposent deux types de rationalité étatique : l'une fondée sur la guerre, l'autre sur l'économie. Une sélection de textes introuvables ou inédits en français (J. de Salisbury, Thomas d'Aquin, Botero, Naudé, etc.) complète l'ouvrage.
En séparant la politique de la morale pour l'inscrire dans le champ des purs rapports de force — la fin justifie les moyens —, Machiavel aurait inventé la raison d'État. On a oublié que le premier traité sur la raison d'État, écrit en 1589 par G. Botero, était dirigé contre Machiavel et que, pendant un siècle, s'affrontèrent deux concepts de la raison d'État. Mais peut-on prendre au sérieux l'antimachiavélisme ? Plus précisément : peut-on concevoir une politique antimachiavélienne qui ne soit pas un simple retour à la prédication édifiante ou une apologie déguisée de la domination ? Débat crucial où se jouent les grandes stratégies des États modernes. Ce livre se propose de montrer que, contrairement au schéma trop facile de la rupture machiavélienne, un tel débat prend racine dans la pensée médiévale (doctrines de la ratio status et de la necessitas), et qu'à travers lui s'opposent deux types de rationalité étatique : l'une fondée sur la guerre, l'autre sur l'économie. Une sélection de textes introuvables ou inédits en français (J. de Salisbury, Thomas d'Aquin, Botero, Naudé, etc.) complète l'ouvrage.