Author: | Gustave Aimard | ISBN: | 1230000978453 |
Publisher: | MD | Publication: | March 5, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gustave Aimard |
ISBN: | 1230000978453 |
Publisher: | MD |
Publication: | March 5, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Le capitaine Legonidec était un vieux et excellent marin ; il avait longtemps servi sous les ordres de Surcouf, comme officier ; il avait ensuite fait la course pour son propre compte, et, pendant un certain temps, il s’était rendu redoutable aux Anglais, auxquels il faisait des tours pendables ; mais un jour son bonheur habituel l’abandonna : il fut capturé sur les côtes d’Irlande par une corvette anglaise, et jeté sur les pontons de Portsmouth, où il souffrit d’horribles tortures à cause de plusieurs tentatives d’évasion, qui toutes échouèrent. Il ne recouvra enfin sa liberté qu’après la chute de l’empire et le retour des Bourbons.
Sa haine pour les Anglais, qui l’avaient tant fait souffrir, était implacable, leur nom seul lui faisait horreur ; cette haine était passée chez lui à l’état de monomanie furieuse ; son plus grand bonheur était de chercher querelle à tous les pauvres diables d’Anglais que leur mauvais destin plaçait sur son passage ; et, comme il était d’une force et d’une adresse extraordinaires à toutes les armes, il sortait toujours vainqueur de ces duels improvisés ; et, ainsi qu’il le disait en riant, car il était très-gai de caractère, il leur rendait ainsi en détail ce qu’ils lui avaient fait souffrir en gros ; bien que la paix existât entre la France et la Grande-Bretagne, il continuait la guerre pour son compte particulier.
Extrait :
Le capitaine Legonidec était un vieux et excellent marin ; il avait longtemps servi sous les ordres de Surcouf, comme officier ; il avait ensuite fait la course pour son propre compte, et, pendant un certain temps, il s’était rendu redoutable aux Anglais, auxquels il faisait des tours pendables ; mais un jour son bonheur habituel l’abandonna : il fut capturé sur les côtes d’Irlande par une corvette anglaise, et jeté sur les pontons de Portsmouth, où il souffrit d’horribles tortures à cause de plusieurs tentatives d’évasion, qui toutes échouèrent. Il ne recouvra enfin sa liberté qu’après la chute de l’empire et le retour des Bourbons.
Sa haine pour les Anglais, qui l’avaient tant fait souffrir, était implacable, leur nom seul lui faisait horreur ; cette haine était passée chez lui à l’état de monomanie furieuse ; son plus grand bonheur était de chercher querelle à tous les pauvres diables d’Anglais que leur mauvais destin plaçait sur son passage ; et, comme il était d’une force et d’une adresse extraordinaires à toutes les armes, il sortait toujours vainqueur de ces duels improvisés ; et, ainsi qu’il le disait en riant, car il était très-gai de caractère, il leur rendait ainsi en détail ce qu’ils lui avaient fait souffrir en gros ; bien que la paix existât entre la France et la Grande-Bretagne, il continuait la guerre pour son compte particulier.