Author: | Giraudoux Jean | ISBN: | 1230000310870 |
Publisher: | NA | Publication: | March 12, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Giraudoux Jean |
ISBN: | 1230000310870 |
Publisher: | NA |
Publication: | March 12, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Giraudoux Jean – Siegfried et le Limousin : Un français peut-il être allemand ? Et un allemand, français ? Mais Siegfried von Kleist est bien Jacques Forestier et Forestier est bien Siegfried ! Recueilli amnésique après une bataille
Extrait: CHAPITRE PREMIER
C’était en janvier 1922. Déjà les civils avaient achevé d’user tout ce qui leur avait été laissé par l’Intendance de leurs vête-ments de la guerre, les militaires les derniers uniformes rouge et noir qui leur restaient d’avant 1914, et leur couleur dans la vie était désormais définitive. Mais les diplomates s’épuisaient en-core à placer, alternativement dans un ciel ensoleillé et dans un ciel brumeux, à Cannes puis à Boulogne, à Gênes puis à La Haye, une clef de voûte pour l’Europe. Je lisais chaque jour les journaux allemands, dans l’espoir d’ailleurs toujours déçu d’y trouver un mot, un seul mot aimable ou juste à l’adresse d’un Français, fût-ce de Français internationaux comme Jeanne d’Arc et Cachin, ou d’une région de la France, fût-elle indivise
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Giraudoux Jean – Siegfried et le Limousin : Un français peut-il être allemand ? Et un allemand, français ? Mais Siegfried von Kleist est bien Jacques Forestier et Forestier est bien Siegfried ! Recueilli amnésique après une bataille
Extrait: CHAPITRE PREMIER
C’était en janvier 1922. Déjà les civils avaient achevé d’user tout ce qui leur avait été laissé par l’Intendance de leurs vête-ments de la guerre, les militaires les derniers uniformes rouge et noir qui leur restaient d’avant 1914, et leur couleur dans la vie était désormais définitive. Mais les diplomates s’épuisaient en-core à placer, alternativement dans un ciel ensoleillé et dans un ciel brumeux, à Cannes puis à Boulogne, à Gênes puis à La Haye, une clef de voûte pour l’Europe. Je lisais chaque jour les journaux allemands, dans l’espoir d’ailleurs toujours déçu d’y trouver un mot, un seul mot aimable ou juste à l’adresse d’un Français, fût-ce de Français internationaux comme Jeanne d’Arc et Cachin, ou d’une région de la France, fût-elle indivise