Author: | Jean-Philippe Domecq | ISBN: | 9782021248562 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Publication: | December 31, 1984 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Jean-Philippe Domecq |
ISBN: | 9782021248562 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | December 31, 1984 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Apparemment, c'est un récit de sport, et de mort. On dit que c'est le sport cruel, la tauromachie automobile. Apparemment, ce sport consiste à tourner en rond, en circuit fermé. Absurde, et passionnant apparemment — ou passionnant parce qu'absurde. La vie même. Apparemment, ce sport consiste à se doubler les uns les autres, quitte à s'éliminer — le jeu social même. Apparemment, ces hommes savent que leurs prédécesseurs sont morts à proportion d'un sur trois, et ils entrent dans la course. Apparemment, la vitesse, comme un désir, les envoûte : c'est le chant des sirènes par quoi la mort les tente, autres sirènes. Et il y a l'ivresse du triomphe, de la volonté, aux abords du danger. Apparemment, ils ne tiennent pas de discours sur cette expérience qui, le temps d'une course, condense une vie ; ils ont pourtant un langage à eux. Un roman à fleur de nerfs. Apparemment, c'est un roman de corps tendus, casqués, couchés dans la machine, pris dans cette aventure du corps et de l'être qu'on appelle vaguement la concentration. Mais ce n'est pas le dernier thriller sportif, ni le premier roman zen.
Apparemment, c'est un récit de sport, et de mort. On dit que c'est le sport cruel, la tauromachie automobile. Apparemment, ce sport consiste à tourner en rond, en circuit fermé. Absurde, et passionnant apparemment — ou passionnant parce qu'absurde. La vie même. Apparemment, ce sport consiste à se doubler les uns les autres, quitte à s'éliminer — le jeu social même. Apparemment, ces hommes savent que leurs prédécesseurs sont morts à proportion d'un sur trois, et ils entrent dans la course. Apparemment, la vitesse, comme un désir, les envoûte : c'est le chant des sirènes par quoi la mort les tente, autres sirènes. Et il y a l'ivresse du triomphe, de la volonté, aux abords du danger. Apparemment, ils ne tiennent pas de discours sur cette expérience qui, le temps d'une course, condense une vie ; ils ont pourtant un langage à eux. Un roman à fleur de nerfs. Apparemment, c'est un roman de corps tendus, casqués, couchés dans la machine, pris dans cette aventure du corps et de l'être qu'on appelle vaguement la concentration. Mais ce n'est pas le dernier thriller sportif, ni le premier roman zen.