Author: | Gustave Flaubert | ISBN: | 1230000701105 |
Publisher: | pb | Publication: | October 4, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gustave Flaubert |
ISBN: | 1230000701105 |
Publisher: | pb |
Publication: | October 4, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Quand le temps était clair, on s’en allait de bonne heure à la ferme de
Geffosses.
La cour est en pente, la maison dans le milieu ; et la mer au loin apparaît
comme une tache grise.
Félicité retirait de son cabas des tranches de viande froide, et on déjeunait
dans un appartement faisant suite à la laiterie. Il était le seul reste
d’une habitation de plaisance maintenant disparue. Le papier de la muraille
en lambeaux tremblait aux courants d’air. M?? Aubain penchait son
front, accablée de souvenirs ; les enfants n’osaient plus parler.
— Mais jouez donc ! disait-elle.
Is décampaient.
Paul montait dans la grange, a?rapait des oiseaux, faisait des ricochets
sur la mare, ou tapait avec un bâton les énormes futailles qui résonnaient
comme des tambours.
Virginie donnait à manger aux lapins, se précipitait pour cueillir des
bleuets, et la rapidité de ses jambes découvrait ses petits pantalons brodés.
Un soir d’automne, on s’en retourna par les herbages.
La lune à son premier quartier éclairait une partie du ciel, et un
brouillard flo?ait comme une écharpe sur les sinuosités de la Toucques.
Des boeufs, étendus au milieu du gazon, regardaient tranquillement ces
quatre personnes passer. Dans la troisième pâture, quelques-uns se levèrent,
puis se mirent en rond devant elles.
— Ne craignez rien ! dit Félicité.
Quand le temps était clair, on s’en allait de bonne heure à la ferme de
Geffosses.
La cour est en pente, la maison dans le milieu ; et la mer au loin apparaît
comme une tache grise.
Félicité retirait de son cabas des tranches de viande froide, et on déjeunait
dans un appartement faisant suite à la laiterie. Il était le seul reste
d’une habitation de plaisance maintenant disparue. Le papier de la muraille
en lambeaux tremblait aux courants d’air. M?? Aubain penchait son
front, accablée de souvenirs ; les enfants n’osaient plus parler.
— Mais jouez donc ! disait-elle.
Is décampaient.
Paul montait dans la grange, a?rapait des oiseaux, faisait des ricochets
sur la mare, ou tapait avec un bâton les énormes futailles qui résonnaient
comme des tambours.
Virginie donnait à manger aux lapins, se précipitait pour cueillir des
bleuets, et la rapidité de ses jambes découvrait ses petits pantalons brodés.
Un soir d’automne, on s’en retourna par les herbages.
La lune à son premier quartier éclairait une partie du ciel, et un
brouillard flo?ait comme une écharpe sur les sinuosités de la Toucques.
Des boeufs, étendus au milieu du gazon, regardaient tranquillement ces
quatre personnes passer. Dans la troisième pâture, quelques-uns se levèrent,
puis se mirent en rond devant elles.
— Ne craignez rien ! dit Félicité.