Author: | Célestin Castella | ISBN: | 1230000699754 |
Publisher: | Genevieve LECOINTE | Publication: | October 3, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Célestin Castella |
ISBN: | 1230000699754 |
Publisher: | Genevieve LECOINTE |
Publication: | October 3, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Enfin la dernière heure du dernier jour de la bénichon de mon village natal avait sonné. Par la grâce de Dieu, cette fête bachique était ensevelie avec tout son triste cortège de libations, de tapage, de cris, de querelles, de verres cassés, de bruyantes veillées et de je ne sais quoi encore.
Il ne restait donc plus que l’escarcelle des aubergistes garnie aux dépens des goussets vides d’un grand nombre de campagnards.
Mais le temps était toujours si beau, le ciel si bleu, le soleil si radieux, que soudain une idée lumineuse surgit dans mon esprit.
« Tiens, il faut que tu bénichonnes à ton tour, me dis-je ; chacun son temps, chacun ses amusements. » Je connaissais à Montbovon un citoyen vraiment digne de ce nom, et cependant il n’avait ni titre, ni emploi, c’était tout simplement… un ancien trompette de cavalerie, c’était un de ces hommes de la vieille roche, un de ces amis sincères qu’on regrette toujours de n’avoir pas connus plus tôt, tant il y a de bonté, de dévouement, de générosité dans leur cœur, tant il y a de grâce, de politesse, d’agrément dans leur caractère. Le 28 septembre, je pris la plume et lui écrivis ces deux mots :
Enfin la dernière heure du dernier jour de la bénichon de mon village natal avait sonné. Par la grâce de Dieu, cette fête bachique était ensevelie avec tout son triste cortège de libations, de tapage, de cris, de querelles, de verres cassés, de bruyantes veillées et de je ne sais quoi encore.
Il ne restait donc plus que l’escarcelle des aubergistes garnie aux dépens des goussets vides d’un grand nombre de campagnards.
Mais le temps était toujours si beau, le ciel si bleu, le soleil si radieux, que soudain une idée lumineuse surgit dans mon esprit.
« Tiens, il faut que tu bénichonnes à ton tour, me dis-je ; chacun son temps, chacun ses amusements. » Je connaissais à Montbovon un citoyen vraiment digne de ce nom, et cependant il n’avait ni titre, ni emploi, c’était tout simplement… un ancien trompette de cavalerie, c’était un de ces hommes de la vieille roche, un de ces amis sincères qu’on regrette toujours de n’avoir pas connus plus tôt, tant il y a de bonté, de dévouement, de générosité dans leur cœur, tant il y a de grâce, de politesse, d’agrément dans leur caractère. Le 28 septembre, je pris la plume et lui écrivis ces deux mots :