Author: | Johann Christian Hüttner | ISBN: | 1230001618747 |
Publisher: | er | Publication: | April 1, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Johann Christian Hüttner |
ISBN: | 1230001618747 |
Publisher: | er |
Publication: | April 1, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Aussitôt que l'empereur de la Chine a appris qu'une ambassade anglaise était en route pour se rendre auprès de lui, il a fait publier à Canton, et dans tous les autres ports de ses États, un édit qui ordonne aux mandarins de rendre à cette ambassade tous les honneurs qui dépendront d'eux, et de ne rien négliger pour accélérer son arrivée à Péking. Les Anglais qui, p5.086 comme on sait, sont très instruits dans l'art de la navigation, ont, suivant leurs désirs, la permission de parcourir la mer Jaune. Aussi le vaisseau de guerre le Lion, et le vaisseau de la compagnie l'Indostan, à bord desquels sont l'ambassade et les présents du roi d'Angleterre pour l'empereur chinois, ont fait le tour des îles d'Haynan et de Macao, et cinglé, sans perte de temps, vers le détroit de Formose.
Le premier juillet 1793, nous arrivâmes à Chu-san, dans la province de Ché-kiang. Jusque-là, nous avions navigué avec assez de sécurité ; car nous étions pourvus des journaux des vaisseaux qui avaient fait la route de Chu-san, où les Anglais avaient une factorerie, lorsque le commerce, que les Européens faisaient en Chine, n'était pas encore borné au seul port de Canton. Mais, suivant ce que j'ai appris, aucun navire européen n'était encore allé au-delà de Chu-san : or, il nous était nécessaire de prendre des pilotes du pays. Nous nous en procurâmes à Chu-san, mais non pas sans difficulté.
L'art de la navigation, encore dans son enfance parmi les Chinois, ne diffère pas moins de celui des Anglais, que la première de ces p5.087 nations ne diffère de l'autre. Les Chinois longent la terre, et ne se hasardent jamais au milieu de la mer Jaune. Aussi, les pilotes de Chu-san cessèrent de nous être utiles, dès que nous perdîmes de vue la côte, dont ils connaissaient les différents points. Cependant, quoique dépourvus même d'une carte qui pût nous indiquer les rochers et les bancs de sable que nous avions à redouter, nous ne balançâmes pas à gagner la haute mer. Nous eûmes, il est vrai, la précaution de faire marcher en avant les deux brigantins, qui nous avaient jusqu'alors suivis, et de n'aller jamais la nuit qu'avec peu de voiles, ou bien de mettre en panne, ou de jeter l'ancre.
Johann Christian Hüttner (1766 – 24 mai 1847) est un écrivain allemand, né à Guben en Lusace, en Allemagne. Il part en Grande-Bretagne en 1791, où il enseigne à George Thomas Staunton, fils de George Leonard Staunton, avec qui il part en Chine, à l'ambassade dirigée par le Lord, George Macartney entre 1792 et 1794 à qui il sert de traducteur.
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Aussitôt que l'empereur de la Chine a appris qu'une ambassade anglaise était en route pour se rendre auprès de lui, il a fait publier à Canton, et dans tous les autres ports de ses États, un édit qui ordonne aux mandarins de rendre à cette ambassade tous les honneurs qui dépendront d'eux, et de ne rien négliger pour accélérer son arrivée à Péking. Les Anglais qui, p5.086 comme on sait, sont très instruits dans l'art de la navigation, ont, suivant leurs désirs, la permission de parcourir la mer Jaune. Aussi le vaisseau de guerre le Lion, et le vaisseau de la compagnie l'Indostan, à bord desquels sont l'ambassade et les présents du roi d'Angleterre pour l'empereur chinois, ont fait le tour des îles d'Haynan et de Macao, et cinglé, sans perte de temps, vers le détroit de Formose.
Le premier juillet 1793, nous arrivâmes à Chu-san, dans la province de Ché-kiang. Jusque-là, nous avions navigué avec assez de sécurité ; car nous étions pourvus des journaux des vaisseaux qui avaient fait la route de Chu-san, où les Anglais avaient une factorerie, lorsque le commerce, que les Européens faisaient en Chine, n'était pas encore borné au seul port de Canton. Mais, suivant ce que j'ai appris, aucun navire européen n'était encore allé au-delà de Chu-san : or, il nous était nécessaire de prendre des pilotes du pays. Nous nous en procurâmes à Chu-san, mais non pas sans difficulté.
L'art de la navigation, encore dans son enfance parmi les Chinois, ne diffère pas moins de celui des Anglais, que la première de ces p5.087 nations ne diffère de l'autre. Les Chinois longent la terre, et ne se hasardent jamais au milieu de la mer Jaune. Aussi, les pilotes de Chu-san cessèrent de nous être utiles, dès que nous perdîmes de vue la côte, dont ils connaissaient les différents points. Cependant, quoique dépourvus même d'une carte qui pût nous indiquer les rochers et les bancs de sable que nous avions à redouter, nous ne balançâmes pas à gagner la haute mer. Nous eûmes, il est vrai, la précaution de faire marcher en avant les deux brigantins, qui nous avaient jusqu'alors suivis, et de n'aller jamais la nuit qu'avec peu de voiles, ou bien de mettre en panne, ou de jeter l'ancre.
Johann Christian Hüttner (1766 – 24 mai 1847) est un écrivain allemand, né à Guben en Lusace, en Allemagne. Il part en Grande-Bretagne en 1791, où il enseigne à George Thomas Staunton, fils de George Leonard Staunton, avec qui il part en Chine, à l'ambassade dirigée par le Lord, George Macartney entre 1792 et 1794 à qui il sert de traducteur.