Author: | Maurice Leblanc | ISBN: | 1230000279557 |
Publisher: | NA | Publication: | November 11, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Maurice Leblanc |
ISBN: | 1230000279557 |
Publisher: | NA |
Publication: | November 11, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait: Chapitre 1
Le gros lot
Mme Destol rentra chez elle plus tôt qu’elle ne le croyait. Elle passa sous la voûte cochère, s’arrêta pour prendre dans la loge de la concierge les lettres qui l’attendaient, et monta le premier des deux étages qui conduisaient à son appartement.
Au palier, elle fit sa pause habituelle devant la grande glace dont s’ornait le mur. Couperosée malgré son fard, trop forte, d’une élégance un peu tapageuse, elle présentait encore quelques vestiges d’une beauté qui, sous la présidence de Félix Faure, l’avait fait remarquer et demander en mariage par M. Destol, homme d’affaires puissamment riche, qu’elle avait désolé par ses coquetteries, ses extravagances et ses prodigalités.
Dans la glace complaisante, elle ne vit ni sa couperose, ni ses paupières trop bleues, ni ses joues trop rouges. Mais, en revanche, elle admira fort la fière coquetterie de ses yeux et se sourit à elle-même pour avoir l’occasion, une fois de plus, de s’extasier devant le charme de son sourire.
Eh, mon Dieu, quelle animation, quelle ardeur de vivre dans
Extrait: Chapitre 1
Le gros lot
Mme Destol rentra chez elle plus tôt qu’elle ne le croyait. Elle passa sous la voûte cochère, s’arrêta pour prendre dans la loge de la concierge les lettres qui l’attendaient, et monta le premier des deux étages qui conduisaient à son appartement.
Au palier, elle fit sa pause habituelle devant la grande glace dont s’ornait le mur. Couperosée malgré son fard, trop forte, d’une élégance un peu tapageuse, elle présentait encore quelques vestiges d’une beauté qui, sous la présidence de Félix Faure, l’avait fait remarquer et demander en mariage par M. Destol, homme d’affaires puissamment riche, qu’elle avait désolé par ses coquetteries, ses extravagances et ses prodigalités.
Dans la glace complaisante, elle ne vit ni sa couperose, ni ses paupières trop bleues, ni ses joues trop rouges. Mais, en revanche, elle admira fort la fière coquetterie de ses yeux et se sourit à elle-même pour avoir l’occasion, une fois de plus, de s’extasier devant le charme de son sourire.
Eh, mon Dieu, quelle animation, quelle ardeur de vivre dans