Author: | Maurice Barrès | ISBN: | 1230000583671 |
Publisher: | pb | Publication: | July 31, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Maurice Barrès |
ISBN: | 1230000583671 |
Publisher: | pb |
Publication: | July 31, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Je vous offre ici l’ouvrage où je crois avoir le mieux mêlé les images
que je trouve en fermant les yeux et celles que j’ai recueillies d’après nature.
Vous m’avez fait le plaisir d’aimer le Service de l’Allemagne. Cole?e
Baudoche est la soeur de l’Alsacien Ehrman. L’un et l’autre, j’ai essayé de
les présenter avec les mots les plus unis et sans aucun artifice, pour ne pas
diminuer devant le lecteur une position d’un romanesque si vrai. Vous qui
vivez pour amener la lumière sur toutes les parties d’une figure colossale,
vous reconnaîtrez, je crois, dans ces deux jeunes gens, quelques-unes des
vertus avec lesquelles votre héros fit de l’épopée. J’ai voulu décrire les
sentiments des récentes générations d’Alsace, de Lorraine et de Metz à
l’égard des vainqueurs. J’admire en elles ce qui me paraît le signe d’une
humanité supérieure : la volonté de ne pas subir, la volonté de n’accepter
que ce qui s’accorde avec leur sentiment intérieur. Ces captifs et ces
captives continuent d’ajouter au capital cornélien de la France. J’ai tenté
d’incorporer à notre li?érature les grands exemples de constance et de
fierté qu’ils fournissent chaque jour, là-bas, afin que leur vertu continue
de s’exercer au milieu de nous. Le public dira si j’ai réussi. Pour vous, mon
cher ami, de qui l’indulgence m’est acquise depuis vingt-cinq ans, vous
trouverez au moins dans ce livre un témoignage de ma fidèle affection...
Je vous offre ici l’ouvrage où je crois avoir le mieux mêlé les images
que je trouve en fermant les yeux et celles que j’ai recueillies d’après nature.
Vous m’avez fait le plaisir d’aimer le Service de l’Allemagne. Cole?e
Baudoche est la soeur de l’Alsacien Ehrman. L’un et l’autre, j’ai essayé de
les présenter avec les mots les plus unis et sans aucun artifice, pour ne pas
diminuer devant le lecteur une position d’un romanesque si vrai. Vous qui
vivez pour amener la lumière sur toutes les parties d’une figure colossale,
vous reconnaîtrez, je crois, dans ces deux jeunes gens, quelques-unes des
vertus avec lesquelles votre héros fit de l’épopée. J’ai voulu décrire les
sentiments des récentes générations d’Alsace, de Lorraine et de Metz à
l’égard des vainqueurs. J’admire en elles ce qui me paraît le signe d’une
humanité supérieure : la volonté de ne pas subir, la volonté de n’accepter
que ce qui s’accorde avec leur sentiment intérieur. Ces captifs et ces
captives continuent d’ajouter au capital cornélien de la France. J’ai tenté
d’incorporer à notre li?érature les grands exemples de constance et de
fierté qu’ils fournissent chaque jour, là-bas, afin que leur vertu continue
de s’exercer au milieu de nous. Le public dira si j’ai réussi. Pour vous, mon
cher ami, de qui l’indulgence m’est acquise depuis vingt-cinq ans, vous
trouverez au moins dans ce livre un témoignage de ma fidèle affection...