La Dame de Monsoreau

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book La Dame de Monsoreau by ALEXANDRE DUMAS, GILBERT TEROL
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: ALEXANDRE DUMAS ISBN: 1230000622226
Publisher: GILBERT TEROL Publication: August 22, 2015
Imprint: Language: French
Author: ALEXANDRE DUMAS
ISBN: 1230000622226
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: August 22, 2015
Imprint:
Language: French

Extrait :

Le dimanche gras de l’année 1578, après la fête du populaire, et tandis que s’éteignaient dans les rues les rumeurs de la joyeuse journée, commençait une fête splendide dans le magnifique hôtel que venait de se faire bâtir, de l’autre côté de l’eau et presque en face du Louvre, cette illustre famille de Montmorency qui, alliée à la royauté de France, marchait l’égale des familles princières. Cette fête particulière, qui succédait à la fête publique, avait pour but de célébrer les noces de François d’Épinay de Saint-Luc, grand ami du roi Henri III et l’un de ses favoris les plus intimes, avec Jeanne de Cossé-Brissac, fille du maréchal de France de ce nom.

Le repas avait eu lieu au Louvre, et le roi, qui avait consenti à grand peine au mariage, avait paru au festin avec un visage sévère qui n’avait rien d’approprié à la circonstance. Son costume, en outre, paraissait en harmonie avec son visage : c’était ce costume marron foncé sous lequel Clouet nous l’a montré assistant aux noces de Joyeuse, et cette espèce de spectre royal, sérieux jusqu’à la majesté, avait glacé d’effroi tout le monde, et surtout la jeune mariée, qu’il regardait fort de travers toutes les fois qu’il la regardait.

Cependant cette attitude sombre du roi, au milieu de la joie de cette fête, ne semblait étrange à personne ; car la cause en était un de ces secrets de cœur que tout le monde côtoie avec précaution, comme ces écueils à fleur d’eau auxquels on est sûr de se briser en les touchant.

À peine le repas terminé, le roi s’était levé brusquement, et force avait été aussitôt à tout le monde, même à ceux qui avouaient tout bas leur désir de rester à table, de suivre l’exemple du roi. Alors Saint-Luc avait jeté un long regard sur sa femme, comme pour puiser du courage dans ses yeux, et, s’approchant du roi :

— Sire, lui dit-il, Votre Majesté me fera-t-elle l’honneur d’accepter les violons que je veux lui donner à l’hôtel de Montmorency ce soir ?

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Extrait :

Le dimanche gras de l’année 1578, après la fête du populaire, et tandis que s’éteignaient dans les rues les rumeurs de la joyeuse journée, commençait une fête splendide dans le magnifique hôtel que venait de se faire bâtir, de l’autre côté de l’eau et presque en face du Louvre, cette illustre famille de Montmorency qui, alliée à la royauté de France, marchait l’égale des familles princières. Cette fête particulière, qui succédait à la fête publique, avait pour but de célébrer les noces de François d’Épinay de Saint-Luc, grand ami du roi Henri III et l’un de ses favoris les plus intimes, avec Jeanne de Cossé-Brissac, fille du maréchal de France de ce nom.

Le repas avait eu lieu au Louvre, et le roi, qui avait consenti à grand peine au mariage, avait paru au festin avec un visage sévère qui n’avait rien d’approprié à la circonstance. Son costume, en outre, paraissait en harmonie avec son visage : c’était ce costume marron foncé sous lequel Clouet nous l’a montré assistant aux noces de Joyeuse, et cette espèce de spectre royal, sérieux jusqu’à la majesté, avait glacé d’effroi tout le monde, et surtout la jeune mariée, qu’il regardait fort de travers toutes les fois qu’il la regardait.

Cependant cette attitude sombre du roi, au milieu de la joie de cette fête, ne semblait étrange à personne ; car la cause en était un de ces secrets de cœur que tout le monde côtoie avec précaution, comme ces écueils à fleur d’eau auxquels on est sûr de se briser en les touchant.

À peine le repas terminé, le roi s’était levé brusquement, et force avait été aussitôt à tout le monde, même à ceux qui avouaient tout bas leur désir de rester à table, de suivre l’exemple du roi. Alors Saint-Luc avait jeté un long regard sur sa femme, comme pour puiser du courage dans ses yeux, et, s’approchant du roi :

— Sire, lui dit-il, Votre Majesté me fera-t-elle l’honneur d’accepter les violons que je veux lui donner à l’hôtel de Montmorency ce soir ?

More books from GILBERT TEROL

Cover of the book Kernok le Pirate by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Son altesse la femme by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book L’Illustre Gaudissart by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Sous la neige by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le Bon Amour by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book LES MEMOIRES DE MON AMI by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Rêverie d’un païen mystique by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Port Tarascon by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book L’Anarchie, sa philosophie, son idéal by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le Capitaine Fracasse by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Claudius Bombarnac Annoté by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le théâtre et son double by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Amica America by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le mort qu’on venge by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Les Pionniers, Annoté by ALEXANDRE DUMAS
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy