La Reine des Épées

Fiction & Literature, Classics, Romance
Cover of the book La Reine des Épées by Paul Féval, Largau
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Author: Paul Féval ISBN: 1230000259876
Publisher: Largau Publication: August 12, 2014
Imprint: Language: French
Author: Paul Féval
ISBN: 1230000259876
Publisher: Largau
Publication: August 12, 2014
Imprint:
Language: French

Sur le flanc gauche du Graben, cette belle et large rue qui suit la ligne des anciens fossés de Stuttgard et qui fait l’orgueil légitime de tous les sujets du roi de Wurtemberg, se trouve un quartier noir et peuplé outre mesure, dont les maisons grimpent, le long de petites rues étroites et tortueuses, jusqu’à la cathédrale. Dans les dictionnaires, on lit, à l’article Stuttgard, que la seule partie de la ville qui soit digne d’être visitée par le voyageur intelligent se compose de deux faubourgs, dont les maisons sont fort bien alignées. Il faut respecter l’avis des dictionnaires ; néanmoins, il est certains esprits qui, à Stuttgard, tout en considérant avec intérêt les grandes rues neuves ornées de restaurants à prix fixe et de magasins de bonneterie, n’ont pas honte de visiter aussi ces quartiers pauvres et dépourvus d’alignement, où se rencontrent les chers vestiges de la vie d’autrefois, où le passé renaît pour le rêveur, où l’imagination reconstruit, à l’aide d’une façade chancelante, d’une tourelle oubliée, d’une girouette de fer épargnée par miracle au sommet d’un pignon, tout ce merveilleux et sombre ensemble des cités gothiques.

C’est un vrai dédale que le quartier de l’Abbaye dans la capitale du Wurtemberg. D’autres villes d’Allemagne ont conservé des restes meilleurs et plus précieux, mais nulle part vous ne rencontreriez un écheveau de ruelles mieux emmêlé, un labyrinthe plus inextricable et plus bizarre.

La principale rue de ce quartier qui a nom Abten-Strass (rue de l’abbaye) et qui descend, à travers mille détours, jusqu’aux bords encaissés du Nesenbach, est bordée dans toute sa longueur de maisons qui présentent leurs pignons aux passants, et quand on y voit arriver devant soi une bande d’étudiants au cou nu, à la poitrine découverte, à la barbe pointue, aux cheveux longs flottant sur les épaules, on pourrait se croire en plein moyen-âge.

Pour connaître la suite, achetez ce merveilleux roman de Paul Féval

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Sur le flanc gauche du Graben, cette belle et large rue qui suit la ligne des anciens fossés de Stuttgard et qui fait l’orgueil légitime de tous les sujets du roi de Wurtemberg, se trouve un quartier noir et peuplé outre mesure, dont les maisons grimpent, le long de petites rues étroites et tortueuses, jusqu’à la cathédrale. Dans les dictionnaires, on lit, à l’article Stuttgard, que la seule partie de la ville qui soit digne d’être visitée par le voyageur intelligent se compose de deux faubourgs, dont les maisons sont fort bien alignées. Il faut respecter l’avis des dictionnaires ; néanmoins, il est certains esprits qui, à Stuttgard, tout en considérant avec intérêt les grandes rues neuves ornées de restaurants à prix fixe et de magasins de bonneterie, n’ont pas honte de visiter aussi ces quartiers pauvres et dépourvus d’alignement, où se rencontrent les chers vestiges de la vie d’autrefois, où le passé renaît pour le rêveur, où l’imagination reconstruit, à l’aide d’une façade chancelante, d’une tourelle oubliée, d’une girouette de fer épargnée par miracle au sommet d’un pignon, tout ce merveilleux et sombre ensemble des cités gothiques.

C’est un vrai dédale que le quartier de l’Abbaye dans la capitale du Wurtemberg. D’autres villes d’Allemagne ont conservé des restes meilleurs et plus précieux, mais nulle part vous ne rencontreriez un écheveau de ruelles mieux emmêlé, un labyrinthe plus inextricable et plus bizarre.

La principale rue de ce quartier qui a nom Abten-Strass (rue de l’abbaye) et qui descend, à travers mille détours, jusqu’aux bords encaissés du Nesenbach, est bordée dans toute sa longueur de maisons qui présentent leurs pignons aux passants, et quand on y voit arriver devant soi une bande d’étudiants au cou nu, à la poitrine découverte, à la barbe pointue, aux cheveux longs flottant sur les épaules, on pourrait se croire en plein moyen-âge.

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