Le sacré et le salut à Antioche au IVe siècle apr. J.-C.

Pratiques festives et comportements religieux dans le processus de christianisation de la cité

Nonfiction, History, Ancient History, Rome
Cover of the book Le sacré et le salut à Antioche au IVe siècle apr. J.-C. by Emmanuel Soler, Presses de l’Ifpo
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Author: Emmanuel Soler ISBN: 9782351592922
Publisher: Presses de l’Ifpo Publication: April 7, 2015
Imprint: Presses de l’Ifpo Language: French
Author: Emmanuel Soler
ISBN: 9782351592922
Publisher: Presses de l’Ifpo
Publication: April 7, 2015
Imprint: Presses de l’Ifpo
Language: French

Au IVe siècle, à Antioche, cité réputée chrétienne, le mode festif, exubérant, est révélateur de la religiosité sans exclusive des Antiochiens. Tous se mêlent dans les grandes fêtes de liesse « païennes », partagent l’ivresse et la transgression de type dionysiaque, et célèbrent, d’une manière identique, les fêtes juives et chrétiennes en formant des cortèges festifs dionysiaques. Ceux-ci sont incessants en raison des fêtes religieuses nombreuses dans une cité qui est païenne, chrétienne, juive, manichéenne. Les Antiochiens aspirent avant tout au salut et en trouvent la promesse dans l’inauguration du temps festif par l’observation des astres et des jours, et dans sa célébration sur un mode bachique. Dionysos est présent à Antioche, à travers de nombreuses dionysies et à travers cette indéracinable koinè festive qui transforme toutes les fêtes religieuses en fêtes de Dionysos, même lorsque l’on célèbre Zeus, le Christ ou les martyrs chrétiens. Ce mode festif est la pierre d’achoppement sur laquelle s’est brisé le projet théurgique et néoplatonicien de l’empereur Julien qui, s’appuyant sur des réseaux de notables et d’intellectuels païens versés dans l’art de la divination, a tenté, au milieu du IVe siècle, de restaurer le culte sacrificiel en déclin. D’une Église chrétienne divisée par la crise arienne et par le schisme qui éclate sous l’empereur Julien entre les opposants à l’arianisme se détache le groupe des méléciens dirigé par l’évêque Flavien et le prédicateur Jean Chrysostome. Ce groupe chrétien entreprend de rétablir la foi de Nicée et de faire du christianisme une religion exclusive à Antioche. Pour cela, il développe le culte martyrial et tente de substituer des processions chrétiennes aux cortèges dionysiaques. À la fin du IVe siècle, même si les Antiochiens continuent à bondir comme des bacchants, la christianisation et la foi de Nicée ont largement progressé dans la cité

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Au IVe siècle, à Antioche, cité réputée chrétienne, le mode festif, exubérant, est révélateur de la religiosité sans exclusive des Antiochiens. Tous se mêlent dans les grandes fêtes de liesse « païennes », partagent l’ivresse et la transgression de type dionysiaque, et célèbrent, d’une manière identique, les fêtes juives et chrétiennes en formant des cortèges festifs dionysiaques. Ceux-ci sont incessants en raison des fêtes religieuses nombreuses dans une cité qui est païenne, chrétienne, juive, manichéenne. Les Antiochiens aspirent avant tout au salut et en trouvent la promesse dans l’inauguration du temps festif par l’observation des astres et des jours, et dans sa célébration sur un mode bachique. Dionysos est présent à Antioche, à travers de nombreuses dionysies et à travers cette indéracinable koinè festive qui transforme toutes les fêtes religieuses en fêtes de Dionysos, même lorsque l’on célèbre Zeus, le Christ ou les martyrs chrétiens. Ce mode festif est la pierre d’achoppement sur laquelle s’est brisé le projet théurgique et néoplatonicien de l’empereur Julien qui, s’appuyant sur des réseaux de notables et d’intellectuels païens versés dans l’art de la divination, a tenté, au milieu du IVe siècle, de restaurer le culte sacrificiel en déclin. D’une Église chrétienne divisée par la crise arienne et par le schisme qui éclate sous l’empereur Julien entre les opposants à l’arianisme se détache le groupe des méléciens dirigé par l’évêque Flavien et le prédicateur Jean Chrysostome. Ce groupe chrétien entreprend de rétablir la foi de Nicée et de faire du christianisme une religion exclusive à Antioche. Pour cela, il développe le culte martyrial et tente de substituer des processions chrétiennes aux cortèges dionysiaques. À la fin du IVe siècle, même si les Antiochiens continuent à bondir comme des bacchants, la christianisation et la foi de Nicée ont largement progressé dans la cité

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