Author: | HENRI DE LA BLANCHERE | ISBN: | 1230002417936 |
Publisher: | Jwarlal | Publication: | July 9, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | HENRI DE LA BLANCHERE |
ISBN: | 1230002417936 |
Publisher: | Jwarlal |
Publication: | July 9, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
La fourmilière est couverte de soldats qui brandissent au soleil leurs mandibules brillantes et acérées. C’est un va-et-vient indescriptible... Quelle belle mêlée!... Quel beau départ! Vive la guerre!...
Nous sommes au moins trois cents, tous animés du plus grand courage! Hourra!! Vive la guerre! au carnage!... au butin!!...
Mais il est temps de nous mettre en marche. Amis, à nos rangs! Taratantara!!...
Et l’armée se rassemble sur quinze, vingt de front; elle descend comme un fleuve qui s’épanche, elle quitte le monticule qui forme notre demeure et s’étend dans la plaine... La plaine, c’est un sentier formé par les hommes et qui passe à côté, en dessous de notre nid. Mais nous n’avons 2 pas fait dix pas sur le chemin de la guerre, que nous rencontrons des éclaireurs qui ont reconnu le chemin et nous guident vers l’ennemi.
—Quel ennemi? me direz-vous.
—Quel ennemi? D’autres fourmis. Ne nous faut-il pas des esclaves? Sommes-nous donc destinées à tailler le bois, la pierre, à gâcher le mortier et donner à teter aux enfants? Nous, des guerriers de naissance!... Dieu, vous dis-je, ne l’a pas voulu. Voyez, il nous a gratifiées de mâchoires spéciales pour le combat. La longueur et l’acuité de nos mandibules en font des armes et non des outils. Vive la guerre!...
Il existe d’ailleurs de par le monde deux nations de fourmis qui sont destinées à devenir nos esclaves, à élever nos larves, à bâtir nos maisons; c’est pourquoi nous marchons à leur conquête. Il est temps que la fourmilière songe à multiplier; tous ici nous sommes frères, tous nous sommes fils de la même mère, de celle qui a fondé l’an dernier notre colonie, avec quelques fugitives échappées aux poursuites d’un faisandier, la colonie des Polyergues ou des Fourmis rouges. Mais, hélas! nous ne sommes pas assez nombreux pour résister à l’hiver, aux intempéries de l’automne; et puis il faut essaimer.
La fourmilière est couverte de soldats qui brandissent au soleil leurs mandibules brillantes et acérées. C’est un va-et-vient indescriptible... Quelle belle mêlée!... Quel beau départ! Vive la guerre!...
Nous sommes au moins trois cents, tous animés du plus grand courage! Hourra!! Vive la guerre! au carnage!... au butin!!...
Mais il est temps de nous mettre en marche. Amis, à nos rangs! Taratantara!!...
Et l’armée se rassemble sur quinze, vingt de front; elle descend comme un fleuve qui s’épanche, elle quitte le monticule qui forme notre demeure et s’étend dans la plaine... La plaine, c’est un sentier formé par les hommes et qui passe à côté, en dessous de notre nid. Mais nous n’avons 2 pas fait dix pas sur le chemin de la guerre, que nous rencontrons des éclaireurs qui ont reconnu le chemin et nous guident vers l’ennemi.
—Quel ennemi? me direz-vous.
—Quel ennemi? D’autres fourmis. Ne nous faut-il pas des esclaves? Sommes-nous donc destinées à tailler le bois, la pierre, à gâcher le mortier et donner à teter aux enfants? Nous, des guerriers de naissance!... Dieu, vous dis-je, ne l’a pas voulu. Voyez, il nous a gratifiées de mâchoires spéciales pour le combat. La longueur et l’acuité de nos mandibules en font des armes et non des outils. Vive la guerre!...
Il existe d’ailleurs de par le monde deux nations de fourmis qui sont destinées à devenir nos esclaves, à élever nos larves, à bâtir nos maisons; c’est pourquoi nous marchons à leur conquête. Il est temps que la fourmilière songe à multiplier; tous ici nous sommes frères, tous nous sommes fils de la même mère, de celle qui a fondé l’an dernier notre colonie, avec quelques fugitives échappées aux poursuites d’un faisandier, la colonie des Polyergues ou des Fourmis rouges. Mais, hélas! nous ne sommes pas assez nombreux pour résister à l’hiver, aux intempéries de l’automne; et puis il faut essaimer.