Author: | Louis Figuier | ISBN: | 1230001325065 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Figuier |
ISBN: | 1230001325065 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le mot artillerie est d’origine fort ancienne. Le vieux mot français artiller, dont la racine grammaticale est difficile à retrouver, signifiait l’homme d’armes préposé à l’emploi et à la garde des instruments divers qui servent à l’attaque ou à la défense des places ; de même que le mot archer signifiait le soldat armé de l’arc ou de l’arbalète. Bien avant l’invention des bouches à feu, le mot artillerieservait à désigner les engins variés de l’ancienne balistique, et le matériel de guerre tout entier, c’est-à-dire les armes et les charrois[1]. Après la découverte de la poudre, et ses emplois dans les armes de guerre, le mot artillerie servit à désigner les divers tubes de fer que l’on fabriqua pour lancer des projectiles au moyen de la poudre. Plus tard, les bouches à feu s’étant multipliées, les anciennes machines de siège disparurent, et par une transition naturelle, le matériel de guerre ne comprit plus que les armes à feu. Le mot artillerie servit alors exclusivement à désigner ces armes nouvelles, et de nos jours encore, il ne s’applique qu’aux armes à feu de gros calibre.
Les premières armes à feu furent appelées canon ou quennon ; d’où vint le mot canonnier ou quenonnier, pour désigner les gens qui les tiraient.
Certains étymologistes font dériver le mot canon du mot latin canna, qui signifie tube, ou roseau. Si l’on considère pourtant la faible longueur des premières bouches à feu, il semblera peu probable que les hommes de guerredu moyen âge, assez peu instruits par profession, soient allés chercher un mot latin qui ne donnait qu’une idée très-éloignée de la forme des nouvelles armes. Nous nous rangeons plus volontiers à l’avis de ceux qui pensent que les premières bouches à feu furent appelées canons à cause de leur ressemblance avec la forme de l’ancienne mesure à boire, nommée canon en français, kan, en flamand, quenne, dans le pays de Tournai et de Valenciennes. L’intempérance bien connue de nos ancêtres, milite peut-être encore en faveur de cette opinion...
Le mot artillerie est d’origine fort ancienne. Le vieux mot français artiller, dont la racine grammaticale est difficile à retrouver, signifiait l’homme d’armes préposé à l’emploi et à la garde des instruments divers qui servent à l’attaque ou à la défense des places ; de même que le mot archer signifiait le soldat armé de l’arc ou de l’arbalète. Bien avant l’invention des bouches à feu, le mot artillerieservait à désigner les engins variés de l’ancienne balistique, et le matériel de guerre tout entier, c’est-à-dire les armes et les charrois[1]. Après la découverte de la poudre, et ses emplois dans les armes de guerre, le mot artillerie servit à désigner les divers tubes de fer que l’on fabriqua pour lancer des projectiles au moyen de la poudre. Plus tard, les bouches à feu s’étant multipliées, les anciennes machines de siège disparurent, et par une transition naturelle, le matériel de guerre ne comprit plus que les armes à feu. Le mot artillerie servit alors exclusivement à désigner ces armes nouvelles, et de nos jours encore, il ne s’applique qu’aux armes à feu de gros calibre.
Les premières armes à feu furent appelées canon ou quennon ; d’où vint le mot canonnier ou quenonnier, pour désigner les gens qui les tiraient.
Certains étymologistes font dériver le mot canon du mot latin canna, qui signifie tube, ou roseau. Si l’on considère pourtant la faible longueur des premières bouches à feu, il semblera peu probable que les hommes de guerredu moyen âge, assez peu instruits par profession, soient allés chercher un mot latin qui ne donnait qu’une idée très-éloignée de la forme des nouvelles armes. Nous nous rangeons plus volontiers à l’avis de ceux qui pensent que les premières bouches à feu furent appelées canons à cause de leur ressemblance avec la forme de l’ancienne mesure à boire, nommée canon en français, kan, en flamand, quenne, dans le pays de Tournai et de Valenciennes. L’intempérance bien connue de nos ancêtres, milite peut-être encore en faveur de cette opinion...