Il y a un certain nombre de versets de la Torah qui ne sont jamais évoqués dans les émissions religieuses parce qu’ils provoquent chez les judaïstes eux-mêmes un sentiment de honte. La répugnante barbarie de ces versets s’explique par le fait que nos lointains ancêtres – tous nos ancêtres, pas seulement les Hébreux – étaient des sauvages et par conséquent pensaient et agissaient en sauvages. La Torah et le Livre de Josué nous livrent une image passionnante et terriblement crue de l’homme primitif. Voilà la lecture que l’on ne saurait trop recommander à qui mettrait en doute la réalité du progrès moral de l’humanité. Notre lointain ancêtre est une brute sanguinaire, avide de pillages, qui ne contrôle ni ses pulsions meurtrières ni ses pulsions sexuelles. Quant à sa suffisance, elle n’est sans doute pas supérieure à la nôtre mais elle semble plus ridicule encore quand on considère les tares qui défigurent ce triste sire. N’a-t-il pas le front de se prétendre fait à l’image de Dieu ?
A PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Rotsaert (1929-2010) était licencié en sciences mathématiques, candidature entamée à l’ULB, diplômé UCL (1951). Carrière dans l’enseignement au Congo belge interrompue en 1960. Mission au Cameroun sous l’égide de l’UNICEF. Passionné de philosophie et de sociologie il a rédigé d’innombrables notes dont celles qui se trouvent ici rassemblées et coordonnées.
Il y a un certain nombre de versets de la Torah qui ne sont jamais évoqués dans les émissions religieuses parce qu’ils provoquent chez les judaïstes eux-mêmes un sentiment de honte. La répugnante barbarie de ces versets s’explique par le fait que nos lointains ancêtres – tous nos ancêtres, pas seulement les Hébreux – étaient des sauvages et par conséquent pensaient et agissaient en sauvages. La Torah et le Livre de Josué nous livrent une image passionnante et terriblement crue de l’homme primitif. Voilà la lecture que l’on ne saurait trop recommander à qui mettrait en doute la réalité du progrès moral de l’humanité. Notre lointain ancêtre est une brute sanguinaire, avide de pillages, qui ne contrôle ni ses pulsions meurtrières ni ses pulsions sexuelles. Quant à sa suffisance, elle n’est sans doute pas supérieure à la nôtre mais elle semble plus ridicule encore quand on considère les tares qui défigurent ce triste sire. N’a-t-il pas le front de se prétendre fait à l’image de Dieu ?
A PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Rotsaert (1929-2010) était licencié en sciences mathématiques, candidature entamée à l’ULB, diplômé UCL (1951). Carrière dans l’enseignement au Congo belge interrompue en 1960. Mission au Cameroun sous l’égide de l’UNICEF. Passionné de philosophie et de sociologie il a rédigé d’innombrables notes dont celles qui se trouvent ici rassemblées et coordonnées.